Archives | N°151 à 200.
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200
Journal de la littérature, des idées et des arts 12/06 – 25/06 2024
En attendant Nadeau
France Théoret Zoé Rose
France Théoret © Valérie Nyes
France Théoret, au noir ou au rose
Pour En attendant Nadeau, l’écrivain·e Kev Lambert (prix Médicis 2023) a lu Zoé Rose, le nouveau livre de son aînée, la romancière et poétesse France Théoret. Il salue la force féministe d’une œuvre qui explore les ambiguïtés et les incertitudes de l’intériorité.
Éditorial

L’urgence d’élargir le monde

En mars 2020, le n° 100 d’EaN commençait en plein confinement. Notre n° 200 débute trois jours après des élections européennes marquées par le succès d’idées xénophobes. À cela s’ajoute en France une période incertaine et inquiétante, qui déstabilise la vie ordinaire et accélère le temps politique. C’est justement à un moment nationaliste au Québec que France Théoret a publié son premier recueil, rappelle Kev Lambert, qui a lu son nouveau roman, Zoé Rose.
Sommaire
Emmanuelle Salasc
Ni de lait ni de laine
par Sébastien Omont
France Théoret
Zoé Rose
par Kev Lambert

199
Journal de la littérature, des idées et des arts 29/05 – 11/06 2024
En attendant Nadeau
Gian Marco Griffi, Chemins de fer du Mexique. Un roman d’aventures
Rail © CC0/Flickr
Un roman-chimère
Le premier roman de l’écrivain italien Gian Marco Griffi oscille constamment entre néoréalisme et effusion lyrique, érudition folle et rocambolesque fantaisiste. Une œuvre portée par une grande énergie créatrice et une vraie ambition romanesque.
Éditorial
La joie de lire un Vladimir Nabokov « triplement inhabituel : jeune, russe et dramaturge ». Celle donnée par un auteur italien encore inconnu du public francophone, Gian Marco Griffi, qui fait le pari de « la puissance de l’imaginaire et sa folie ». Celle, encore, des déambulations de Gilles Ortlieb dans les lieux et dans les livres. Et surtout la joie de l’amour, déployée avec émotion par Minh Tran Huy et par Michal Ben-Naftali.
Sommaire
Joy Sorman
Le témoin
par Sven Hansen-Løve
Elena Kostiouchenko
Russie, mon pays bien-aimé
par Annie Daubenton

198
Journal de la littérature, des idées et des arts 15/05 – 28/05 2024
En attendant Nadeau
Maryse Condé Hommage
Maryse Condé © Claire Garate
Maryse Condé, les voix rebelles
Morte le 2 avril, l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé aura su se défaire de toutes les assignations. La force de ses textes lui a valu une reconnaissance lente, mais mondiale. Elle tient à un sens du récit qui ne masque jamais une pensée complexe.
Éditorial

La splendeur des textes

Le monde, par moments, sursaute. Et la mémoire commune en est profondément marquée. Il y a cinquante ans, au Portugal, la dictature tombait et le pays et le peuple entraient dans une nouvelle ère politique. Il suffit d’écouter le début de l’hymne national pour comprendre la place du passé, d’une mémoire, d’une nostalgie qui portent, paradoxalement, la splendeur d’une nation.
Sommaire
António Lobo Antunes
L’autre rive de la mer
par Hugo Pradelle
António Lobo Antunes
L’autre rive de la mer
par Pierre Senges

197
Journal de la littérature, des idées et des arts 01/05 – 14/05 2024
En attendant Nadeau
Salman Rushdie, Le couteau Numéro 197
Salman Rushdie © Rachel Eliza Griffiths
Un presque assassinat

Dans Le couteau, Salman Rusdie réfléchit à la tentative d’assassinat dont il a été victime le 12 août 2022. Il nous offre un véritable hymne à l’amour, un récit plein d’humour et de sagesse.

Éditorial

Moteur de recherche

Commençons par une annonce utile : notre moteur de recherche, plus développé et efficace que le précédent, vient de faire peau neuve. À partir de la petite loupe que vous voyez en haut à droite de chaque page, essayez-le et découvrez différents filtres permettant de circuler parmi les 5877 articles et les 197 numéros de nos archives en libre accès.
Sommaire
Jacques Darras
La mer en hiver sur les côtes de la Manche suivi de L’imagination et le pur vertige d’exister 
par Jean-Louis Tissier
Vincent Broqua
La langue du garçon
par la rédaction d’EaN

196
Journal de la littérature, des idées et des arts 17/04 – 30/04 2024
En attendant Nadeau
Les oiseaux Artisophane
Une page illustrée des « Oiseaux », d’Aristophane. Edité par W.W. Merry (1889) © CC0/Flickr
Tiritiritiritiribrix hup !
La traduction des Oiseaux d’Aristophane par Laetitia Bianchi est magnifique de liberté et d’audace. La pièce est fluide, drôle, elle se lit d’une traite, on y entend une langue et on aimerait la voir au théâtre.
Éditorial

Contre les jours terrifiants

« Comment nos jours sont-ils devenus si terrifiants ? » C’est la question posée par l’écrivaine gazaouie Beesam Abdel Raheem dans un poème écrit peu après les massacres du Hamas et le début des bombardements israéliens. Lire son texte six mois plus tard rend sa question accablante. Car depuis, les jours vécus par les populations palestiniennes sont plus terrifiants encore.
Sommaire
Emmanuel Terray, générosité radicale
par Véronique Nahoum-Grappe
Christophe Granger
Quinze minutes sur le ring, Sur les traces d’une action passée, 24 septembre 1922
par Pierre Senges

195
Journal de la littérature, des idées et des arts 03/04 – 16/04 2024
En attendant Nadeau
Mathieu Belezi (2022) © Edoardo Delille
Contre-geste du colonialisme

Après Attaquer la terre et le soleil, deux autres romans de Mathieu Belezi amplifient son exploration critique de l’Algérie coloniale. En particulier, Moi, le glorieux, sidérant monologue crépusculaire d’un colon élevé aux dimensions d’un ogre mythologique.

Éditorial

Lire comme on vit

Il y a un pleur dans le monde, / Comme si le bon Dieu était mort, / Et l’ombre de plomb qui tombe / Pèse comme un tombeau. / Viens ! Nous nous cacherons, plus proches… / La vie repose au fond des cœurs / Comme en des cercueils. / Toi ! nous  nous embrasserons à pleine bouche – / Contre le monde frappe un désir, / Dont nous devrons mourir. Ces vers d’Else Lasker-Schüler parus en 1911 résonnent fort dans nos esprits inquiets, incertains, frémissants.
Sommaire
Dahlia de la Cerda
Chiennes de garde
par Florence Olivier
Pierre Pachet et Georges Perros
Correspondance 1968-1978
par Roger-Yves Roche

194
Journal de la littérature, des idées et des arts 20/03 – 02/04 2024
En attendant Nadeau
Karim Kattan, Le Palais des deux collines
Cremisan, près de Bethléem © Mikaela Burstow
La Palestine à la nuit tombée
Karim Kattan nous offre un petit palais de papier au rythme enlevé, à la trame éclatée, au ton à la fois stupéfié, enragé et aimant. C’est aussi l’occasion de redécouvrir une Palestine antique mais menacée, que l’écrivain sauve du piège réaliste en la voilant d’une brume magique inattendue.
Éditorial
Même numérique, un journal, déplié devant nous, découvre des mondes qu’on ne connaissait pas, des aspects de la réalité insoupçonnés, des histoires, des idées qui n’attendaient que cela : remonter à notre surface. Du moins, un journal qui s’efforce de ne pas en rester au familier et au déjà-pensé. Alors, tout un monde apparaît, qui continue de vivre au moment même où il se découvre.
Sommaire
Hakan Günday
Zamir
par Jean-Paul Champseix
Ryoko Sekiguchi 
L’appel des odeurs
par Claude Grimal

193
Journal de la littérature, des idées et des arts 06/03 – 19/03 – 2024
En attendant Nadeau
Sergueï Shikalov, Espèces dangereuses.
Pancarte d’un manifestant russe lors d’une Pride à Johannesburg ( Afrique du Sud) (2014) © CC BY 2.0/Samantha Marx/WikiCommons
Un temps insouciant

Vivant en France depuis les lois anti-LGBT en Russie, Sergueï Shikalov a écrit en français un premier roman fort sur cet exil et les années de liberté qui l’ont précédé. Dans une prose d’une grande simplicité, il dépasse sa propre existence pour se faire le cartographe sensible des mouvements du temps et le chroniqueur d’un monde devenu presque irréel.

Éditorial

À la hauteur du monde

Les livres, tous les livres – qu’ils relèvent de la fiction ou des idées – peuvent changer notre manière de voir le monde, de nous voir, d’échanger, de parler. Ils le font parfois somptueusement, à la manière d’orbites imprévisibles. Ils ont une manière de faire tourner notre univers, de défaire nos certitudes, d’aider à affronter nos angoisses et l’obscurité du monde.
Sommaire
Éric Mension-Rigau
Rester noble dans le monde des affaires. De l’utilité des anciennes élites
par Maïté Bouyssy
Cécile A. Holdban
Premières à éclairer la nuit
par Alain Roussel

192
Journal de la littérature, des idées et des arts 21/02 – 05/03 2024
En attendant Nadeau
Jón Kalman Stefánsson Mon sous marin jaune
Jón Kalman Stefánsson (2021) © Jean-Luc Bertini
La magie blanche de Stefánsson

Dans Mon sous-marin jaune, Jón Kalman Stefánsson se penche avec tendresse sur l’enfant qu’il fut. Jouant avec l’autobiographie, l’écrivain islandais se montre un romancier fraternel et nous offre un véritable remède contre la mélancolie.

Éditorial

Devenir mémoire

Quand lira-t-on l’histoire de ce 21 février 2024 ? Des débats importants, auquel notre journal prend part, accompagnent l’hommage rendu au Panthéon aux Francs Tireurs et Partisans — Main d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI) arrêtés par la police française et assassinés par l’armée allemande il y a 80 ans exactement.
Sommaire
Alain Le Rille
L’onde et La particule. Le cas Louis d. B.
par Martino Lo Bue
Le Questionnaire de Bolaño : Gaëlle Obiégly
par Emmanuel Bouju

191
Journal de la littérature, des idées et des arts 07/02 – 20/02 2024
En attendant Nadeau
Natalie Diaz Quand mon frère était un Aztèque
Collection Barbie « Spirit of the Sky » (2003) (détail) © CC BY-NC 2.0/Pinke/Flickr
Version mojave

Après celle de son Poème d’amour postcolonial en 2022, la traduction en français du premier recueil de poèmes de Natalie Diaz permet de lire sa poésie de cette dans ce qu’elle a de plus féroce. Retour sur le parcours de cette figure littéraire du peuple Mojave, qui déjoue les stéréotypes et inverse les rôles dévoués aux Blancs et aux Amérindiens.

Éditorial

Quand le monde ne tourne pas rond

Les conflits armés, les désordres politiques, les catastrophes économiques, les crises sociales remplissent les pages des journaux, débordent des postes de radio et de télévision… On pourrait parler sans fin des mauvaises nouvelles, de ce qui ne tourne pas rond. Et n’est-ce pas un peu ce que nous faisons, tels des hamsters entraînés dans des roues ?
Sommaire
Vincent Bontems
Au nom de l’innovation. Finalités et modalités de la recherche au XXIe siècle
par Ivar Ekeland
Olivier Rolin
Jusqu’à ce que mort s’ensuive
par Sébastien Omont

190
Journal de la littérature, des idées et des arts 24/01 – 06/02 2024
En attendant Nadeau
Toni Morrison Beloved
Fresque murale, portrait de Toni Morrison (Pays basque, Espagne) © Domaine public
Relire Beloved

Pour En attendant Nadeau, Mohamed Mbougar Sarr a relu Beloved de Toni Morrison, dans sa nouvelle traduction par Jakuta Alikavazovic. Comment cette nouvelle interprétation change-t-elle l’un des plus célèbres romans états-uniens du XXe siècle ? D’où vient le sentiment de faire face, de phrase en phrase, à une densité qui surprend tant le lecteur ? Et que nous fait-il ressentir de Toni Morrison aujourd’hui ? L’auteur de La plus secrète mémoire des hommes (prix Goncourt 2021) mène l’enquête.

Éditorial
Et si les récits nous faisaient vivre plusieurs vies ? Et si notre vie s’enflammait à condition d’être racontée d’une manière qui la démultiplie, l’augmente, la prolonge, accepte les contradictions et les simultanéités ? La double lecture que propose En attendant Nadeau de Vivre dans le feu, ultime livre signé Antoine Volodine, va dans ce sens.
Sommaire
Terrance Hayes
Sonnets américains pour mon ancien et futur assassin
par Claude Grimal
Donika Kelly
Bestiaire
par Claude Grimal

189
Journal de la littérature, des idées et des arts 10/01 – 23/01 2024
En attendant Nadeau
Il ne faut rien dire de Marielle Hubert
Une femme à la fenêtre © Jean-Luc Bertini
Une histoire qui tienne enfin debout

Il ne faut rien dire, le deuxième récit de Marielle Hubert est l’un des plus forts de la rentrée littéraire hivernale. On y découvre une voix, une manière de considérer la mémoire, la filiation, les violences et les fantômes qui nous hantent. Un texte d’une lucidité implacable dont l’audace narrative impressionne.

Éditorial

Une grande, une vraie joie

La littérature vaut, les livres valent, parce qu’ils font basculer quelque chose du monde. Ou, au moins, de la manière de le dire, de le raconter. Oui, de raconter ses troubles, ses violences, ses mémoires, ses fantômes. Des histoires, des langues, qui nous touchent car on s’y déshabitue de soi-même, des évidences, des formes et des discours tout faits. Il y a une joie inquiète à s’y frotter, à les laisser agir dans nos vies et dans nos cerveaux, à accepter ces étrangers merveilleux.
Sommaire
Mieke Bal
Concepts itinérants. Comment se déplacer dans les sciences humaines
par Paul Bernard-Nouraud
Kelly Rivière
An Irish Story. Une histoire irlandaise
par Monique Le Roux

188
Journal de la littérature, des idées et des arts 27/12 – 09/01
En attendant Nadeau
Sándor Márai Journal. Les années d’exil (1968-1989)
Statue de Sándor Márai © CC-BY-SA-3.0/Jan Starec/WikiCommons
« Dans la vie infinie et incompréhensible »

Lire le dernier tome du Journal de Sándor Márai revient à compagnonner avec l’un des grands écrivains hongrois du siècle dernier. On y découvre ses années d’exil entre Salerne et San Diego, sa vision du monde, ses idées, son travail et ses lectures fondamentales. On éprouve avec lui ses deuils, ses doutes, sa croyance en la force de la littérature et son enthousiasme pour la vie.

Éditorial
Écrire, lire, chercher à comprendre, s’essayer à réagir aux événement, se connaître, se situer, revient à faire face à une urgence vitale. Les deux mercredis d’EaN s’ouvriront donc sur les Journaux de deux grands écrivains hongrois qui semblent y répondre : Sándor Márai et Imre Kertész. Tous deux expriment l’angoisse d’être, le déchirement du déracinement, les rapports entre l’Est et l’Ouest, la nécessité des lectures fondatrices, la manière d’affronter la disparition, de conserver des traces et d’organiser ce que l’on pense de soi-même.
Sommaire
Géraud-Christophe Michel Duroc, duc de Frioul
Correspondance du grand maréchal du palais de Napoléon Ier
par Maïté Bouyssy
Michel Orcel
Leopardi. Poésie, pensée, psyché
par Yves Lepesqueur

187
Journal de la littérature, des idées et des arts 13/12 – 26/12 2023
En attendant Nadeau
Jeux, Georges Perec
Optical illusion of some dominos © CC0/Getty Museum
Des jeux et des lieux

Georges Perec a toujours mis le jeu au centre de son œuvre. Reprenant trois volumes parus indépendamment, ce dernier inédit se lit un crayon à la main, activement, le lecteur s’y faisant co-producteur du livre. Des rébus, anagrammes, mots croisés ardus et autre suites arithmétiques retors et incroyablement stimulants, dont il faut sérieusement interroger la place et le rôle dans l’œuvre.

Éditorial
La saison des livres s’était ouverte, cet été, avec des livres qui s’affirmaient comme nos plus proches contemporains. Elle se clôt, en même temps que l’année ou presque, sur plusieurs parutions récentes qui montrent la vivacité de l’histoire littéraire comme de sa critique. De la première traduction en français (par Romain Mollard) de la Jérusalem de William Blake à celle (par Irène Gayraud) du Pressoir de Gabriela Mistral, ce numéro fait la part belle à des textes du passé lus au présent, sans pour autant verser dans une lecture purement muséale ou nostalgique.
Sommaire
Stéphane Madelrieux
La philosophie comme attitude
par Jean-Marie Chevalier
John Dewey
Nature humaine et conduite. Introduction à la psychologie sociale
par Jean-Marie Chevalier

186
Journal de la littérature, des idées et des arts 29/11 – 12/12 2023
En attendant Nadeau
Ocean Vuong Le temps est une mère
Ocean Vuong (2019) © Tom Hines
L’écriture est un deuil impossible

Lire Le temps est une mère d’Ocean Vuong, c’est faire l’expérience d’une grande lecture de poésie. Le jeune écrivain états-unien né au Vietnam, révélé par son roman Un bref instant de splendeur, signe un recueil d’une inventivité formelle stupéfiante. Il y rassemble les morceaux de son existence, entreprend l’impossible deuil de sa mère et fait, finalement, un bouleversant apprentissage de la liberté.

Éditorial

L’incertitude

Il y a quinze jours, En attendant Nadeau choisissait de rassembler dans un ample dossier les articles écrits depuis huit ans sur les littératures israéliennes et palestiniennes. Une manière de rappeler que les mots, ceux qui les portent, expriment le monde, y interviennent, le changent. On dit, on pense, autrement. Alors, il s’y entend quelque chose d’altéré, s’y joue une incertitude fondamentale. Un sentiment, une étrangeté, qu’explore le 186e numéro d’EaN.
Sommaire
Frédéric Gabriel, Dominique Iogna-Prat et Alain Rauwel (dir.)
Dictionnaire critique de l’Église. Notions et débats de sciences sociales
par Richard Figuier
Daniel Maggetti
Matlosa
par Marc Lebiez

185
JOURNAL DE LA LITTÉRATURE, DES IDÉES ET DES ARTS 15/11- 28/11 2023
En attendant Nadeau
Dossier Israël-Palestine
Sans titre © CC BY 2.0/zaphad1/Flickr
Une terre et des livres

Avec l’intensification des violences faites aux populations civiles israéliennes et palestiniennes, l’espoir d’une paix juste et durable s’est enfui. Mais les romanciers, les poètes, les chercheurs ont toujours continué à écrire, parfois même à dialoguer, d’un côté et de l’autre de la barrière que les acteurs politiques et militaires se sont évertués à dresser entre les peuples et les histoires de cette terre. En attendant Nadeau rassemble ses archives en un dossier spécial, qui sera augmenté de nos nouvelles lectures. A commencer par celle du nouveau recueil, traduit en français, du poète palestinien Najwan Darwish.

Éditorial
Dans un journal comme le nôtre, il n’est pas rare de se demander quel sens peuvent (encore) avoir la lecture et la critique, quand des populations civiles sont massacrées et bombardées, quand les espoirs de justice et de paix s’éloignent un peu plus chaque jour. Comment maintenir le regard indirect qui est le nôtre, quand l’actualité la plus douloureuse et le rythme de son traitement nous incitent à tenir des discours et des positions de la manière la moins distanciée ?
Sommaire
Jacques-Henri Michot
Au jour dit. Le 24 avril en France (1935-2022)
par Hugo Pradelle
Najwan Darwish
Tu n’es pas un poète à Grenade
par Khalid Lyamlahy

184
Journal de la littérature, des idées et des arts 01/11 – 14/11 2023
En attendant Nadeau
En invité Peter Kurzeck
Les cloches de l’église Saint-Paul à Francfort-sur-le-Main (1947) ©CC BY-SA 3.0/Bundesarchiv/WikiCommons
Le temps retrouvé de Peter Kurzeck

Le deuxième volume de l’important cycle de Peter Kurzeck intitulé « Le vieux siècle » déploie une étrange saga. À la fois vaste fresque autobiographique, peinture précise des années 80, réflexions sur les traces de l’existence et la mémoire, il constitue une des entreprises littéraires les plus passionnantes de la littérature allemande récente, un texte conçu comme « un livre en tant que chant. Comme un violon tzigane ».

Éditorial

Nécessité du retournement

La pensée se retourne. Oui, comme on se retourne sur le temps passé pour le considérer autrement, comme quand on se met à la place de l’autre pour s’émanciper des biais qui nous restreignent, comme on change d’opinion, comme on retourne un gant pour en découvrir les coutures. Autant dire qu’il faut se méfier des évidences et admettre parfois les contradictions.
Sommaire
Emmanuelle Pierrot
La version qui n’intéresse personne
par Gabrielle Napoli
Peter Kurzeck
En invité
par Jean-Luc Tiesset

183
Journal de la littérature, des idées et des arts 18/10 – 31/10
En attendant Nadeau
Paul Virilio © Sophie Virilio/Fonds S.Virilio
La dimension Virilio

Paul Virilio (1932-2018) ne fut pas seulement philosophe mais aussi peintre, maître verrier et urbaniste. L’ensemble des essais qu’il a publiés entre 1976 et 2010 sont rassemblés en un volume impressionnant, qui permet de voir son apport majeur à la pensée de la destruction et de la vitesse, c’est-à-dire de notre modernité.

Éditorial
En décernant le prix Nobel de littérature à Jon Fosse, l’Académie suédoise a reconnu une œuvre commencée il y a quarante ans, analysée dans ce numéro par deux articles, l’un consacré à son pan théâtral, l’autre à sa partie romanesque et aux questions éditoriales qu’elle soulève.
Sommaire
Jean-Michel Maubert
Le sacrifice du géomètre et autres textes
par Tristan Felix
Éléonore de Duve
Donato
par Cécile Dutheil de la Rochère

182
Journal de la littérature, des idées et des arts 04/10 – 17/10 2023
En attendant Nadeau
Deleuze, Sur la peinture
« Trois études pour un auto-portrait », Francis Bacon (1967)(Détail 3) © CC BY 2.0/cea+/Flickr
Deleuze : quand « l’œil broute la surface »

La question picturale traverse toute la pensée de Gilles Deleuze. La publication par David Lapoujade du cours que le philosophe consacra au printemps 1981 à la peinture, en témoigne avec éclat. Il nous rappelle qu’elle a selon lui partie liée avec la catastrophe, elle-même inséparable d’une naissance, celle de la couleur.

Éditorial

Croire en ce monde

« Le fait moderne, c’est que nous ne croyons plus en ce monde. » cette phrase de Gilles Deleuze extraite de L’image-temps, rapportée par Paul Bernard-Nouraud dans son article consacré à la parution des cours du philosophe sur la peinture résonne aujourd’hui de manière troublante. Comment croire en effet aujourd’hui en ce monde ?
Sommaire
Peter Sloterdijk
Le remords de Prométhée. Du don du feu à la destruction mondiale par le feu
par Pauline Hachette
Arthur Dreyfus
La troisième main
par Hugo Pradelle

181
JOURNAL DE LA LITTÉRATURE, DES IDÉES ET DES ARTS 20/09 – 03/10 2023
En attendant Nadeau
Ingo Schulze | De braves et honnêtes meurtriers
« Contenu Fermé Discutant Dans La Couleur Invisible », de Anouk Kruithof (2009) ©CC BY-NC-SA 2.0/Rémi de Valenciennes/Flickr
Bienvenue au Leseland

Le héros du nouveau roman d’Ingo Schulze, De braves et honnêtes meurtriers, dévore ce que d’autres ont écrit et ne fait confiance qu’aux livres. C’est aux lecteurs que le grand romancier de l’ex-RDA confie les clés du récit : il fait d’eux les seuls véritables gardiens de la littérature.

Éditorial

Nos sensibilités

A la recherche de points de vue plus justes et plus divers que le sien, l’écrivain québécois et goncourable Kevin Lambert, critiqué par son collègue français et goncourisé Nicolas Mathieu, a sollicité des regards extérieurs pour relire son livre Que notre joie demeure. Une telle pratique, courante, a moins à voir avec la censure qu’avec l’art du romancier.
Sommaire
Le vif de l’art : Oiron et Fontevraud 
par Paul Bernard-Nouraud
Mathias Enard 
Déserter
par Sébastien Omont

180
Journal de la littérature, des idées et des arts 06/09 – 19/09 2023
En attendant Nadeau
Portrait de Chloé Delaume
Chloé Delaume © Jean-Luc Bertini
L’amour façon puzzle

L’autofiction appliquée à une vie de littérature, est-ce encore de l’autofiction ? Pour raconter un amour contemporain, Pauvre folle, le nouveau roman de Chloé Delaume conjugue voix narrative, poétique, d’essayiste, et se fie à la seule magie du Verbe. En résulte un objet total, dont les multiples facettes font miroiter tantôt le réel, tantôt la fiction.

Éditorial

Formes résistantes

Lire et écrire ordonnent des situations – dans le monde, dans le temps, en soi-même. La littérature dérange le réel, dérange nos vies. C’est assurément ce que les textes et les expériences de certains écrivains, parmi les plus stimulants de cette rentrée littéraire étonnamment ouverte, affirment avec force.
Sommaire
Chloé Delaume
Pauvre folle
par Feya Dervitsiotis
Neige Sinno
Triste Tigre
par Jeanne Bacharach

179
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Portrait de Pascal Quignard
Pascal Quignard © Jean-Luc Bertini
Les grands espaces d’un solitaire

Depuis la parution de son premier livre en 1969, L’être du balbutiement, Pascal Quignard impressionne par le nombre de ses publications comme par leur étourdissante diversité, et fournit matière à d’incessants commentaires. Alors, sous quel angle analyser ce douzième volume du Dernier Royaume ?

Éditorial
Avec ses nouveaux livres, ses débats et son étonnante régularité, la rentrée littéraire revient. S’il y a une saison pour la littérature, c’est bien celle-là. En quittant horloges et calendriers pour se placer dans un temps circulaire plus proche de notre vie intérieure, Pascal Quignard fait du nouveau tome de son Dernier royaume le lieu du recommencement.
Sommaire
Pascal Quignard
Les heures heureuses
par Marie Etienne
Maria Pourchet
Western
par Oriane Delacroix

178
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Soleil, pavage typographique citron
Soleil © Delphine Presles
Numéro d’été : Le Soleil

Notre dossier ensoleillé s’ouvre en célébrant le mariage des sciences et des arts. L’article inaugural est donc signé d’un chercheur de l’Institut de la Recherche pour le Développement. Il est accompagné par l’hommage à deux écrivains lus par Arnaud Viviant et Frédéric Ciriez, mis en musique par les Beatles et Marc Porée, et mis en scène par la grande Ariane Mnouchkine, tant aimée par Dominique Goy-Blanquet. Il manquait une touche sépia : elle se nomme héliographie.

Éditorial

Sous le soleil exactement

« Le soleil est nouveau tous les jours », écrit Héraclite. Et, comme lui répondant, Ludwig Wittgenstein assène : « Que le soleil se lèvera demain est une hypothèse. » C’est entre ces deux pôles que l’équipe d’En attendant Nadeau vous propose un hors-série consacré au soleil. Une manière d’explorer la fascination qu’exerce sur nous cet astre ambigu, les images qu’il fait surgir, sa place dans nos vies et nos imaginaires.
Sommaire
Trois soleils d’Etel Adnan
par Marielle Macé
Eau, sécheresse, barrages, médias : entretien avec Silvia Flaminio
par Pierre Tenne

177
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Le bois, de Jeroen Brouwers : d'autres expériences du camp
Jeroen Brouwers © Michiel Hendryckx/CC
Le soliloque disloqué de Jeroen Brouwers

Jeroen Brouwers est mort en 2022, si bien qu’il est tentant de lire Le client E. Busken comme un récit testamentaire ou autobiographique. Le livre est un fleuve, un long monologue intérieur émanant de la conscience d’un homme âgé, abîmé par l’alcool et la cigarette qui lui sont interdits depuis qu’il est enfermé dans l’unité sécurisé de la Maison Madeleine. Alors il enrage, observe, se souvient, délire, rit, se rebelle. Dans quelle mesure est-il le double de Jeroen Brouwers, Néerlandais né en 1940 à Batavia (Djakarta), personnage, polémiste, « grand écrivain », etc. ? À cette question nous ne répondrons pas vraiment, préférant insister sur d’autres aspects.

Éditorial
Dans un entretien à lire vendredi 30, Michel Valensi, fondateur avec Patricia Farazzi des éditions de l’éclat, compare le travail de l’éditeur à celui d’un « curatore », soit celui qui soigne. Il se place donc au chevet des livres comme le médecin au chevet de ses patients, les écoute et leur prodigue ses « Premiers secours », nom de l’une des collections phares de la maison. Les textes à éditer, tels des corps, nécessitent d’être accompagnés et soignés dans un temps long mis en lumière dans cette conversation.
Sommaire
Sandra Barrère
Écrire une histoire qui tue
Najla Nakhlé-Cerruti
Batia Baum, la nécessité de la traduction
Henri Colomer

176
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Senges Novarina La Clef des langues
« Green Squares » (de la série « The Mathematical Basis of the Arts »). Peinture en haute résolution par Joseph Schillinger. Original de la Smithsonian Institution (vers 1934) (détail) © CC BY 4.0/Rawpixel.com/Flickr
Ne pas trouver le mot juste

Si la recherche du mot juste fait l’objet d’une quête infinie, il existe aussi une littérature dont le but consiste à ne pas le trouver. C’est celle que pratique, cinq siècles après Rabelais, Valère Novarina. Découvrons cette entreprise avec La clef des langues, « roman nominaire » qui  « examine toutes les langues de près, sans en croire un seul mot ».

Éditorial
En janvier 2016, nous nous lancions dans un projet un peu fou : ouvrir en ligne un espace critique indépendant, à travers un journal en libre accès mais sans publicité, élaboré par des collaborateurs bénévoles, animés par le désir d’un regard distancié sur leur époque. Un lieu numérique atypique, qui allait proposer à un lectorat le plus large possible une manière originale de voir le monde à travers les livres, de les penser dans nos existences, d’en partager l’expérience.
Sommaire
Antoni Clapés
Entre nature et rêve
Et le soleil dans ta main
par Mireille Gansel
Joseph Andras
Nûdem Durak. Sur la terre du Kurdistan
par Sébastien Omont

175
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Le neutre, de Roland Barthes : liberté académique
Composition (1923), de George Servranckx © CC BY 2.0/Pedro Ribeiro Simões/Flickr
Liberté académique

Lorsque les premiers cours de Roland Barthes au Collège de France sont parus au début des années 2000, son œuvre n’était pas celle que nous connaissons aujourd’hui. Leur publication, conjointement à celle des œuvres complètes et, par la suite, à d’autres inédits, a profondément modifié sa réception. Leur réédition à partir des enregistrements sonores achève le processus en en faisant pleinement des livres.

Éditorial
Roland Barthes pensait et se pensait en écrivain, c’est-à-dire laissait le langage, contre la fixation des choses qui est son premier lot, instaurer une « oscillation », nous dit Tiphaine Samoyault en présentant Le Neutre, ensemble de notes transformées en un véritable livre aujourd’hui. La littérature, et en particulier la forme élastique du roman auquel Barthes se « préparait » à la fin de sa vie, a une puissance d’accueil inégalée, car elle absorbe même — Pierre Senges le rappelait récemment — ce qui la menace : le silence.
Sommaire
Olivier Razac
Une société de contrôle ? Enfermements, surveillance électronique, gestion des risques et gouvernementalité algorithmique
Ricardo Urquizas Campello
Short Circuit. Electronic Monitoring and the Crisis of the Brazilian Prison System
par Philippe Artières
Bertrand Tillier
Mérovak, l’homme des cathédrales. Du symbolisme au patrimoine (1874-1955)
par Sam Rachebœuf

174
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Dipesh Chakrabarty, Après le changement climatique, penser l’histoire
Des masques dogons vers Bandiagara, au Mali (2008) © CC BY-SA 2.0/Hugues/Flickr
Une ferme en Afrique
La lecture de l’essai majeur de Dipesh Chakrabarty qui ouvre ce numéro obéit à un déplacement radical des idées et des expériences.
Éditorial
Sinon, à quoi bon ?   La lecture de l’essai majeur de Dipesh Chakrabarty et de deux textes d’Achille Mbembé qui ouvre ce numéro d’EaN obéit à un déplacement radical des idées, des expériences. Elle nous  invite à penser des relations entre des centres et des marges, à une réflexion concrète sur la place de l’humain dans le monde. Les évidences de nos conceptions de l’univers et la place qu’on y occupe s’y trouvent bouleversées avec urgence.
Sommaire
Llewelyn Powys
De l’ébène à l’ivoire
par Claude Grimal
David Thomas
Partout les autres
par Quentin Margne

173
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
À la Une du numéro 173 : Tristan Garcia, romancier et philosophe
« Seul », de Jean-Michel Folon (1984) © CC BY 2.0/Pedro Ribeiro Simões/Flickr
Un savant indiscipliné

André Leroi-Gourhan (1911-1986) est passé de l’ethnologie à la préhistoire, du musée à l’archéologie de terrain, des Aïnous du Japon au site magdalénien de Pincevent en passant par les grottes d’Arcy-sur-Cure. Le livre de Nathan Schlanger retrace son parcours.

Éditorial
La littérature et les cornichons À la première demande du questionnaire Bolaño que l’on pourra lire, dès samedi, dans ce nouveau numéro d’En attendant Nadeau, « Quel est le premier mot qui vous vient à l’esprit ?», l’écrivain Pierre Senges répond, malicieux : « Le mot cornichon ». Si l’on ne résiste pas à entendre résonner en filigrane de ce pied de nez la chanson géniale de Nino Ferrer qui avait rendu aux cornichons toute leur grandeur, l’humour de l’écrivain, lui, saute aux yeux. Pierre Benetti nous offre une lecture des deux derniers livres de celui qu’il considère comme « l’un des plus inventifs et des plus radicaux du paysage français contemporain ».
Sommaire
Nathan Schlanger
L’invention de la technologie. Une histoire intellectuelle avec André Leroi-Gourhan
par Thierry Bonnot
Marie Saglio
Bombay
par Alexandra Galitzine-Loumpet

172
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Boubaker Adjali l’Africain. Un regard tricontinental
Boubaker Adjali dans le film « Strop » de Věra Chytilová (1962) © Éditions Otium
Boubaker Adjali, un révolutionnaire anticolonialiste

Né en 1937 en Algérie, mort à New York en 2007, Boubaker Adjali était un militant « sans affiliation ni chapelle » au service de tous les mouvements de libération : un authentique beau livre retrace la trajectoire de ce photographe et documentariste.

Éditorial
« Que la vie soit toujours ton atelier de poésie ». En attendant Nadeau réunit plusieurs générations de critiques qui entremêlent leurs expériences, leurs points de vue, leurs lectures, partagent un même journal et se retrouvent sur les mêmes bancs lors de réunions où les livres circulent de mains en mains. Jean-Pierre Salgas nous a quittés dans la nuit du lundi au mardi 11 avril. Secrétaire de rédaction de La Quinzaine littéraire de 1983 à 1990, il s’est inscrit dans la rédaction de notre journal et y a apporté un regard singulier et une pratique critique d’une grande exigence.
Sommaire
Boubaker Adjali l’Africain. Un regard tricontinental
par Sonia Combe
Arnaud Maïsetti
Brûlé vif
par Alexis Buffet

171
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
L’arrière-saison des lucioles : les retouches d'Henri Raczymow
Rue de Belleville (2020) © CC2.0/Jacques Paquier/WikiCommons
Les retouches d’Henri Raczymow

Sur le tissu déchiré ou troué de la mémoire, Henri Raczymow appose une pièce propre, une retouche. On emploiera le mot au pluriel : les retouches ne manquent pas dans L’arrière-saison des lucioles, parcours dans Paris et dans le Temps.

Éditorial
Des mondes à remplacer « Celles qu’on a assimilées à la Nature, qui écoute, par opposition à l’homme, qui parle – ces personnes-là parlent désormais », écrivait Ursula Le Guin en 1986 dans Femme/Nature sauvage. Dans la littérature contemporaine, ces voix de femmes parlent souvent de la nature, de leur rapport au vivant et luttent pour conquérir les terres non exploitées, comme le montre Sophie Erhsam qui analyse la parole d’un ensemble de récits de femmes en prise avec leur « part sauvage ».
Sommaire
Henri Raczymow
L’arrière-saison des lucioles
par Norbert Czarny
Erri De Luca
Grandeur nature et Itinéraires
par Marc Lebiez

170
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
La grande Histoire et la petite : son nom de psychanalyse
© CC3.0/Mathilde Doiezie/Flickr
L’analyste face aux limites

Regroupées sous le nom d’« états limites », les pathologies identitaires narcissiques questionnent la manière de théoriser et de pratiquer la psychanalyse. Bérangère de Senarclens donne une vision claire et nuancée des approches possibles face à des patients parfois réputés inanalysables.

Éditorial
Comme le serpent se mord la queue Depuis douze ans, on attendait un livre de Pierre Michon ! Et, enfin, en voilà un qui paraît… Enfin, presque. La semaine prochaine, on pourra découvrir un récit qui vient à la suite d’un autre, ancien, les deux étant publiés en miroir. Les Deux Beune (La Petite et La Grande), textes écrits à vingt-cinq ans de distance, se lisent comme un diptyque. Sous les dehors d’un « style plus âpre, moins grandiose, moins parfait peut-être » mais habité par « quelque chose de furibond », il s’y invente une manière d’affronter l’inachèvement, une littérature du « comble de l’humanité », de « l’imminence éternelle ».
Sommaire
Bérangère de Senarclens
Le défi des états limites
par Delphine Renard
Emanuele Trevi
Deux vies
par Claude Grimal

169
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Le renard d’en haut et le renard d’en bas, de José María Arguedas
José María Arguedas © CC4.0/WikiCommons
Deux renards pour un Pérou

Grâce à Rosana Orihuela, on peut enfin lire en français Le renard d’en haut et le renard d’en bas de José María Arguedas. Un grand roman qui métisse les genres, les langues, les styles, pour raconter les deux Pérou, celui des Andes et celui de la côte.

Éditorial
La littérature n’hésite pas à s’emparer d’une véritable critique du travail et de ses conséquences humaines, corporelles et morales. On lira, ainsi, Client mystère, le premier roman frappant de Mathieu Lauverjat qui imagine la saisissante trajectoire d’un livreur à vélo, ou le roman d’Hugues Jallon, Le capital, c’est ta vie, lu en regard du récit de Philippe Garnier, La démence du percolateur. Courtes rêveries sur les machines et les émotions. Alors que le mouvement social contre la réforme des retraites s’amplifie, En attendant Nadeau propose de prolonger cette réflexion d’actualité à travers une synthèse d’ouvrages théoriques sur la question du travail.
Sommaire
José María Arguedas
Le renard d’en haut et le renard d’en bas
par Florence Olivier
Lea Ypi
Enfin libre. Grandir quand tout s’écroule
par Jean-Paul Champseix

168
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Échec au destin, de Lluís Llach : hors du temps et de l'espace
« Sous le pont » d’Alfred Manessier (1947) © CC2.0/Pedro Ribeiro Simões/Flickr
Hors du temps et de l’espace

L’ancien chanteur catalan Lluís Llach, figure majeure de l’opposition au franquisme met en scène un royaume occitan imaginaire dans Échec au destin. Un thriller médiéval riche en rebondissements.

Éditorial
Numéro 168 D’autres formes Dans un essai paru récemment, Martine Mathieu-Job se demandait, à propos des écritures francophones, s’il y avait bien lieu de parler de « langue maternelle ». Cette question résonne dans deux récits enthousiasmants qu’En attendant Nadeau met à l’honneur : celui d’Oliver Rohe, né en 1972 à Beyrouth, qui fait entendre, dans son Chant balnéaire, une langue rare, au rythme cadencé et qui confère au vers toute sa force narrative.
Sommaire
Lluís Llach
Échec au destin
par Maïté Bouyssy
Stefan Zweig, un humaniste d’autrefois
par Jean Lacoste

167
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Édition critique intégrale de L’Astrée : la sandale d'Honoré d'Urfé
« Le désespoir de Céladon », tapisserie au Château de la Bastie d’Urfé (2009) ©CC3.0/Daniel Villafruela/WikiCommons
La sandale d’Honoré d’Urfé

Troisième partie de l’édition critique intégrale de L’Astrée d’Honoré d’Urfé, un livre sans lequel la littérature aurait sans doute suivi un autre chemin.

Éditorial
Archéologies Les écrivains, décidément, ne cessent d’explorer leurs existences et celles de ceux qui les accompagnent. Dans Porte du soleil, Christophe Manon parcourt lors d’un séjour en Italie son passé familial et l’affronte à des images et des références troublantes. Son récit en vers, « direct et complexe, poignant et amusé », « petit lamento de la douleur et du dévoilement », « fait signe » à d’autres formes, d’autres images, d’autres mots. C’est l’un des textes fort
Sommaire
Honoré d’Urfé
L’Astrée
par Christian Mouze
George Sanders
Profession fripouille
par Norbert Czarny

166
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Des mains heureuses, de Claire Richard : éloge d'un sens ignoré
© Jean-Luc Bertini
Éloge d’un sens ignoré

Des mains heureuses de Claire Richard célèbre un sens, le toucher, tel qu’on en use, diversement, de la naissance à la mort.

Éditorial
À la recherche des issues  Alors que tout au long de 2022 les lecteurs des manuscrits retrouvés de Céline étaient sans cesse appelés à distinguer l’écrivain du militant, 2023 a commencé avec une vaste campagne de défense d’un Michel Houellebecq menacé d’une plainte pour incitation à la haine pour ses propos contre les musulmans et les étrangers. Contre des positions ambiguës, complaisantes et dangereuses qui admettent l’intolérable, il faut penser avec clarté l’instrumentalisation politique de l’autorité littéraire.
Sommaire
Claire Richard
Des mains heureuses. Une archéologie du toucher
par Norbert Czarny
Mansoura Ez-Eldin
Les jardins de Basra
par Jean-Loup Samaan

165
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Une histoire inquiète, de Jacques Revel et Sabina Loriga
« Disappearing History » © CC0/Alan Levine/Flickr
Comment on a écrit l’histoire depuis soixante ans
Le livre de Jacques Revel et Sabina Loriga constitue le manuel idéal pour qui souhaite se repérer dans les mutations de la discipline historique depuis le « tournant linguistique ».
Éditorial
Le réel sans avatar Pour commencer cette année littéraire, En attendant Nadeau propose une première sélection de la rentrée mettant à l’honneur trois romancières. Jusqu’au prodige de Fanny Wallendorf nous entraîne aux confins du conte, du réalisme et de la poésie. Marie-Hélène Lafon, dans Les sources, retrouve ses paysages familiers du Cantal où elle recherche les sources secrètes de la violence et de la douceur de ses personnages. Lydie Salvayre, enfin, signe un Irréfutable essai de successologie particulièrement jubilatoire.
Sommaire
Jacques Revel et Sabina Loriga
Une histoire inquiète, les historiens et le tournant linguistique
par Maïté Bouyssy
Marek Edelman
Ghetto de Varsovie. Carnets retrouvés
Hersh Smolar
Le ghetto de Minsk. Les partisans juifs contre les nazis
par Jean-Yves Potel

164
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Envers et contre tout, d'Euphrosinia Kersnovskaïa
Christian Bourgois/Interférences
Une femme au goulag
Dans Envers et contre tout, Euphrosinia Kersnovskaïa raconte en textes et en dessins la dizaine d’années qu’elle a passée en détention dans les camps de travail soviétiques.
Éditorial
Dans les écarts Alors que 2022 s’achève et que 2023 commence, EaN propose un numéro qui, cette fois pendant trois semaines, offre un panorama divers de lectures, de formes, d’idées. On y lira « l’autobiographie vivante » de Shumona Sinha qui raconte son passage entre les langues et « examine l’écart douloureux qui s’est creusé entre son amour du français et sa vie en France, ainsi que l’impasse que son cas symbolise ». Le nouveau roman d’Abdelaziz Baraka Sakin, l’un des rares écrivains africains arabophones traduits en français, explore lui aussi un écart, celui entre le réel et le mythe de Zanzibar en mêlant « les formes et les tons jusqu’au paradoxe d’exposer les horreurs de la traite orientale en créant un grand plaisir de lecture ».
Sommaire
Euphrosinia Kersnovskaïa
Envers et contre tout. Chronique illustrée de ma vie au Goulag
par Georges-Arthur Goldschmidt
Yves Ruper Lecanuet
Journal en souffrance
par Cécile Dutheil de la Rochère

163
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Orientations photographiques. Notes 2020-2022, d'Arnaud Claass
Sans titre, New York (1999) © Arnaud Claass
S’orienter dans le visible
Avec Orientations photographiques, le photographe Arnaud Claass mêle des instantanés de la vie quotidienne et des observations sur ce que montrent les photographies.
Éditorial
Loin d’un repli stérile, la littérature nous prend à partie, elle nous engage dans le monde. C’est assurément le cas avec Margaret Atwood, dont les chroniques révèlent la manière d’aborder tous les sujets en « faisant feu de tout bois ». Pour Sophie Ehrsam, leur profusion montre combien l’écrivaine canadienne ne se cantonne pas à La servante écarlate, le roman qui l’a rendue mondialement célèbre.
Sommaire
Arnaud Claass
Orientations photographiques. Notes 2020-2022
par Laurent Jenny
Olivier Cheval
Lettres sur la peste
par Pierre Tenne

201
Journal de la littérature, des idées et des arts 26/06 – 09/07 2024
En attendant Nadeau
Robert Coover, Huck Finn et Tom Sawyer à la conquête de l’ouest,
Timbre-poste évoquant un épisode des « Aventures de Tom Sawyer » (1972) (Détail) © CC0/WikiCommons
À cheval à cru
Robert Coover est un des grands écrivains états-uniens de notre époque. Mais ses livres, ardus, complexes, ne rencontrent pas le succès qu’ils méritent. Que ce Huck Finn et Tom Sawyer à la conquête de l’Ouest fasse enfin entrer les lecteurs dans une œuvre déroutante et exceptionnelle.
Éditorial

Un temps pour respirer

Comme les autres, ce numéro 201 couvre deux semaines, mais deux semaines politiques assez particulières si l’on s’en tient à l’actualité politique française. À l’heure où nous le bouclons, nous ne savons pas en effet si, lorsqu’il s’achèvera, le pays où ce journal est fait et a été créé sera gouverné par un parti raciste, auquel tout — notre histoire, les textes que nous défendons et publions, l’idée même d’un espace de débat indépendant et d’une pensée critique — nous oppose.
Sommaire
Violaine Baraduc
Tout les oblige à mourir. L’infanticide génocidaire au Rwanda en 1994
par Vincent Bloch
Scholastique Mukasonga
Julienne
par Étienne Kern

161
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Peirce ou l’invention de l’épistémologie, de Jean-Marie Chevalier
© Vrin
Peirce et l’épistémologie
Jean-Marie Chevalier éclaire la manière dont Charles S. Peirce concevait l’épistémologie dans un livre qui accompagne le lecteur sur le chemin philosophique complexe du père du pragmatisme.
Éditorial
Cartographies mineures « Je ne comprends pas le monde », affirme Edouard Levé dans ses Inédits qui paraissent cet automne. La phrase de l’écrivain, performeur et photographe, disparu en 2007 fait entendre une voix teintée d’angoisse et de brisures, mais aussi d’une lucidité nette et tranchante. Notre numéro s’ouvre par l’affirmation de cette voix nécessaire pour penser, dans une forme de distance et de retrait, notre monde. Entre passé et présent, ici et ailleurs, les écrivains lusophones parcourent avec vigueur et liberté un monde marqué par la « grande couture de la tristesse », selon l’expression du poète portuguais Fernando Assis Pacheco, évoquant notamment la guerre en Angola dans l’anthologie bilingue aujourd’hui traduite par Max de Carvalho.
Sommaire
Jean-Marie Chevalier
Peirce ou l’invention de l’épistémologie
par Giovanni Tuzet
Ferdinand von Saar
Le lieutenant Burda
par Jean-Luc Tiesset

160
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Le soir : l'aube d'Anna Akhmatova
Une statue d’Anna Akhmatova à Saint-Pétersbourg (2015) © CC4.0/GAlexandrovna
L’aube d’Akhmatova
Premier recueil publié par la toute jeune Anna Akhmatova, Le soir paraît en mars 1912. Succès critique, ce livre qui l’a fait connaître vient d’être réédité en édition bilingue.
Éditorial
Vivre à hauteur de son temps « Il vaut mieux vivre à hauteur d’Hiroshima que gémir et n’en pouvoir supporter l’idée » : en 1947, devant les témoignages des survivants de l’attaque nucléaire, Georges Bataille donnait une difficile exigence à son temps. Comment vivre à la hauteur de la violence de l’histoire et des souffrances des individus ? Où trouver des forces d’espoir dans la destruction généralisée ? Le travail littéraire de Yannick Haenel, qui rappelle cette phrase dans l’entretien qu’il donne à EaN, pose ces questions depuis longtemps.
Sommaire
Anna Akhmatova Le soir
par Odile Hunoult
Roger Chartier
Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siècle)
par Jean-Louis Tissier

159
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
La mort comme lumière : le regard de Giorgio Manganelli
« Trois mendiants » de Giacomo Ceruti (vers 1736)
Le regard d’un faux filou
« Je ne suis pas critique d’art, je peux céder à une imprécision affective », soutenait Giorgio Manganelli. Une liberté qui traverse La mort comme lumière.
Éditorial
Comprendre mieux Depuis l’agression de la Russie sur l’Ukraine il y a sept mois, la guerre retourne nos certitudes. Ses conséquences réclament une réflexion au long cours, qu’En attendant Nadeau a engagée dès le début du conflit grâce aux livres et par les textes. Dans un pamphlet contre la propagande du régime de Vladimir Poutine et dans un journal tenu à Moscou, les auteurs français et russe Iegor Gran et Alexandre S. analysent les transformations brutales de la société russe, pendant que l’écrivaine ukrainienne Evgeni Belorusets témoigne du basculement de son pays dans une violence totale.
Sommaire
Giorgio Manganelli
La mort comme lumière.
Écrits sur les arts du visible
par Paul Bernard-Nouraud
Annie Lulu
Peine des Faunes
par Catherine Mazauric

158
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
L’invention du diable : Hubert Haddad ressuscite Papillon
Hubert Haddad © Nemo Perier Stefanovitch
Hubert Haddad ressuscite Papillon
Hubert Haddad met en scène le poète de la Renaissance Marc Papillon, ou Papillon de Lasphrise, dans une étrange fable sur les aléas de la postérité littéraire.
Éditorial
Penser avec les autres Essais de sciences humaines ou textes littéraires, beaucoup de livres nous permettent de penser les autres et de penser avec eux. Mais c’est bien leur travail d’écriture qui permet ce double mouvement. Ce sont ces livres qu’EaN souhaite mettre en avant. C’est le cas du livre-événement de l’historien américain Paul Cheney, paru en 2017 et traduit aujourd’hui. Grâce à des archives privées, il restitue le passé d’une plantation esclavagiste de Saint-Domingue, questionnant en profondeur l’écriture de l’histoire lorsqu’elle s’intéresse à ce qui, a priori, a laissé peu de traces.
Sommaire
Hubert Haddad
L’invention du diable
par Alexis Buffet
Lucie Barette
Corset de papier
par Marie Viguier

157
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Vivre vite, de Brigitte Giraud : conditionnel passé
Brigitte Giraud © Pascal Ito / Flammarion
Conditionnel passé
Brigitte Giraud raconte la disparition de son mari en partant de tous les petits éléments qui l’ont précédée, et en maniant trois conjugaisons : le plus-que-parfait qu’introduit un « si », le conditionnel passé qui exprime ce qui aurait pu être, et le présent, celui de la vie et de la réflexion.
Éditorial
Vers l’intime Dans le monde entier, l’enquête est devenue centrale dans les littératures contemporaines. Mais fort heureusement, il reste des écrivains pour en déplacer les enjeux et les formes. Parmi les livres de cette rentrée littéraire française, ceux de Monica Sabolo, dont EaN parle aujourd’hui, et d’Olivia Rosenthal, à découvrir le mercredi 14 septembre, ancrent l’investigation dans une réflexion sur l’intimité et le discours sur soi. Après un numéro largement consacré aux jeunes écrivains, l’équipe d’EaN continue ainsi de partager des lectures qui l’ont interpellée, provoquant des enthousiasmes, des interrogations, voire des réticences.
Sommaire
Brigitte Giraud Vivre vite
par Norbert Czarny
Elizabeth II :
la reine et ses poètes

par Claude Grimal

156
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Mboudjak. Les aventures du chien-philosophe, de Patrice Nganang
Au Cap-Vert (2010) © Jean-Luc Bertini
L’aboiement de la révolte
Les chiens sont de fidèles compagnons du roman francophone : le Camerounais Patrice Nganang retrouve dans son dernier roman Mboudjak, apparu en 2001 dans Temps de chien.
Éditorial
Quelque chose de nouveau Les rentrées littéraires se suivent et ne se ressemblent pas. Dans cette bizarrerie française, tout n’est pas que littérature, mais tout n’est pas que marketing non plus. La parution massive de nouveaux livres est aussi l’occasion de partager nos découvertes d’écritures inconnues, d’univers neufs, de choix assumés par de jeunes écrivains. C’est la raison pour laquelle EaN met en avant plusieurs premiers romans qui assument, dans leur écriture, une forme de radicalité et s’emparent des enjeux contemporains les plus vifs : la puissance politique de Diatty Diallo, l’inquiétude existentielle de Corentin Durand, le parti pris féministe de Guillaume Lebrun.
Sommaire
Patrice Nganang Mboudjak.
Les aventures du chien-philosophe
par Ninon Chavoz
Pierre-Yves Beaurepaire
Les Illuminati. De la société secrète
aux théories du complot
Wu Ming 1 Q comme Qomplot
par Marc Lebiez

155
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Siamo tutti pasoliniani ! (3/4) : pour ou contre Pasolini 
© Rizzoli
Pour ou contre Pasolini 
Le troisième volet de notre feuilleton publié à l’occasion du centenaire de Pasolini se penche sur trois ouvrages publiés en italien, trois points de vue très différents.
Éditorial
Les canicules à répétition de l’été 2022 nous alarment. Tous les champs de la littérature, de l’art et des savoirs se mobilisent sur la question du climat et nous en rendons régulièrement compte dans les colonnes d’En attendant Nadeau. C’est le sujet de notre époque, que nous devons réfléchir ensemble, sans croire qu’il est réservé à des spécialistes ou qu’il peut être repoussé à plus tard. Souvent plus proches de la nature en vacances, nous pouvons penser à prendre mieux soin d’elle.
Sommaire
Siamo tutti pasoliniani ! (3/4)
par Hervé Joubert-Laurencin
Maya Angelou Et pourtant je m’élève
Audre Lorde La licorne noire
Kae Tempest Étreins-toi
par Sophie Ehrsam

154
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
L’avalanche, de Thierry Mertenat : le fait divers primitif
Thierry Mertenat © Magali Girardin
Le fait divers primitif
Journaliste chargé des faits divers à La Tribune de Genève, Thierry Mertenat propose un voyage à travers les ruelles et sa mémoire, dans la ville puis dans la montagne, là où est mort son père.
Éditorial
Comment se fait-on un nom ? N’y a-t-il pas plusieurs noms derrière un seul nom ? C’est bien ce que montre Françoise Waquet dans Les coulisses de la science en s’intéressant à toutes les personnes qui travaillent dans les laboratoires, y effectuant des tâches parfois subalternes, parfois non, mais dont le point commun est d’avoir été invisibilisées et précarisées, tout en ayant été essentielles à la recherche.
Sommaire
Thierry Mertenat L’avalanche
par Julien Mucchielli
Marie Étienne
Sommeil de l’ange
propos recueillis par Gérard Noiret

153
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Dissipatio H.G., de Guido Morselli : une apocalypse joyeuse
« La mort » © Jean-Luc Bertini
Une apocalypse joyeuse
Avec Dissipatio H.G., écrit en 1973, Guido Morselli propose une parabole dénonçant le monde créé par le « miracle économique italien » de l’après-guerre.
Éditorial
Du mercredi 8 au dimanche 12 juin, la poésie tient son marché place Saint-Sulpice à Paris. Après l’annulation de l’édition 2020 et le report en octobre de celle de 2021, elle retrouve son quartier et sa saison. La poésie peut être une fête : elle s’incorpore, elle s’oralise, se déclame, se respire. Elle passe assez simplement de l’arbre à la page et de la page au vent et à l’arbre de nouveau.
Sommaire
Guido Morselli
Dissipatio H.G.
par Philippe Daros
Hammour Ziada
Les noyées du Nil
par Sonia Dayan-Herzbrun

152
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Disperser la nuit, d'Aymeric Vergnon-d’Alançon : photo-roman
Aymeric Vergnon-d’Alençon © Amandine Gaymard
Photo-roman
Dans Disperser la nuit, Aymeric Vergnon-d’Alançon explore les pouvoirs de l’image à travers cinq histoires d’exils et d’errance. Une fiction réparatrice.
Éditorial
Une passion, les posthumes ? Après le battage médiatique autour de la publication de Guerre, présenté comme un inédit de Céline, voici les tant attendus Lieux de Georges Perec. Le projet est un de ces défis littéraires dont Perec avait le secret et sa réalisation partielle offre aux passionnés de son œuvre des archives mélancoliques, rêveuses, à bien des égards fascinantes. Mais ce n’est pas un livre et là encore, pour des raisons qui ne sont pas les mêmes que pour Céline, l’édition pose des problèmes.
Sommaire
Aymeric Vergnon-d’Alançon
Disperser la nuit.
Récits du Surgün Photo Club
par Roger-Yves Roche
Marta Barone
Cité engloutie
par Philippe Daros

151
Journal de la littérature, des idées et des arts
En attendant Nadeau
Eurêka. Souvenirs et journal (1894-1901), de Jeannie Gobillard-Valéry
Collection particulière, photo © Christian Baraja SLB (reproduction avec l’aimable autorisation du Musée Marmottan Monet)
Jeannie Gobillard, épouse Valéry
La publication d’Eurêka, qui rassemble le journal et les souvenirs inédits de Jeannie Gobillard-Valéry révèle une véritable artiste.
Éditorial
Linda Lê a accompagné l’aventure de notre journal depuis ses débuts, transmettant avec générosité et avec force sa passion pour la littérature. Elle avait avec elle un rapport essentiel et incroyablement vivant. Témoin sensible, elle l’a été dans son œuvre, à la fois limpide et remplies d’ombres, où dansent non seulement les fantômes de son passé mais tous les écrivains qu’elle a lus depuis l’enfance et aimés.
Sommaire
Jeannie Gobillard-Valéry
Eurêka. Souvenirs et journal (1894-1901)
par Marie Étienne
Hervé Delabarre
Les contes du sire de Baradel
Marianne Van Hirtum
La vie fulgurante
Jean-Claude Silbermann

Passerelle d’oiseaux
Anne-Marie Beeckman
Les heures
par Alain Roussel
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Archives | N°151 à 200.