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Journal de la littérature, des idées et des arts 10/01 – 23/01 2024
En attendant Nadeau
Une histoire qui tienne enfin debout
Éditorial
Une grande, une vraie joie
Sommaire
Concepts itinérants. Comment se déplacer dans les sciences humaines
par Paul Bernard-Nouraud
An Irish Story. Une histoire irlandaise
par Monique Le Roux
Les espoirs du désastre
Écrire comme on crée un jardin
Un grand soulèvement de matière
À un enfant, le royaume
Le premier roman d’Emmanuelle Tornero, Une femme entre dans le champ, envisage la maternité autrement, nous entraînant dans l’errance d’une mère partie à pied sur les routes avec son enfant. Il étonne à la fois par un sens très ouvert de la composition, la vision et les idées qu’il propose et, surtout, par la très grande beauté de son écriture.
Demain les bêtes ?
Entre comique et drame, Aliène, deuxième roman de Phœbe Hadjimarkos Clarke, situe nos incertitudes contemporaines entre le comique et le drame. Dans ce roman faussement campagnard, on trouve une chienne clonée et des extraterrestres pourchassant des chasseurs… et la réussite de la fiction sociale
Fonder l’unité des sciences sociales
Joseph Roth, l’éternel crépuscule
À la poursuite du cristal bleu
Fantôme en scène
Dans l’ère Facebook
Carnets de Bal
Les derniers articles de notre numéro 188
Imre Kertész : « Vivre et écrire le même roman »
Imre Kertész n’a pas remis en forme le cinquième volume de son Journal avant de mourir, en 2016. Pourtant, ses notes quotidiennes constituent un vrai livre. L’écrivain hongrois, prix Nobel 2002, fait toujours preuve de la même férocité à l’égard de lui-même que dans les autres volumes, mais aussi de la société post-communiste et de ce qu’il appelle « l’époque fasciste ».
Sándor Márai, la vie qui résiste
Lire le dernier tome du Journal de Sándor Márai revient à compagnonner avec l’un des grands écrivains hongrois du siècle dernier. On y découvre ses années d’exil entre Salerne et San Diego, sa vision du monde, ses idées, son travail et ses lectures fondamentales. On éprouve avec lui ses deuils, ses doutes, sa croyance en la force de la littérature et son enthousiasme pour la vie.
Comment devons-nous être ?
Dans Sphères d’injustice Bruno Perreau ambitionne une nouvelle théorie de la justice fondée sur la résonance des expériences minoritaires. Servi par une culture impressionnante, le philosophe propose une théorisation consistante, et intellectuellement séduisante, de nature à infléchir durablement les débats à venir sur la justice sociale.
Adorno et la morale de Kant
La publication en français des cours que dispensa Adorno, vingt ans durant, à l’université de Francfort se poursuit. Cette année, paraît la transcription de ses Problèmes de la philosophie morale, ouvrage dans lequel Adorno se réfère essentiellement à Kant.
Alors que l’écrivain aurait eu 100 ans, son œuvre suscite une effervescence éditoriale remarquable. Une partie de sa correspondance paraît sous le beau titre du Métier d’écrire. En même temps, nous découvrons Les jeunes du Pô, un roman inédit, et des textes consacrés à la Ligurie. Exit le coup éditorial, ces livres éclairent vraiment une œuvre très variée et interrogent la manière dont nous pouvons la lire aujourd’hui.
Calvino inédit
Alors que l’on découvre un roman de jeunesse inédit d’Italo Calvino, un ensemble de textes rassemblés par Martin Rueff éclaire le lien fondamental de l’écrivain avec la Ligurie. Une manière passionnante de mettre l’œuvre en perspective et d’en redécouvrir la complexité et l’épaisseur.
La grande calvinerie
La correspondance d’Italo Calvino dessine la cartographie d’une personnalité, d’une œuvre et d’une époque. En s’y plongeant, on découvre son rapport vital à l’écriture, ses engagements, sa bibliothèque intérieure. Une lecture foisonnante qui vaut vraiment pour aujourd’hui.
Le refus glorieux de toute pureté
Entrelaçant allègrement les genres et les formes pour tracer des voies très personnelles, Léo Henry, Ray Nayler et Thomas Ligotti imposent de véritables univers et des écritures originales. Leurs livres démontrent, si besoin était, que l’imaginaire n’a rien à envier à la littérature blanche en termes de qualité et de puissance.
Tolkien, double fond
Humphrey Carpenter, seul biographe « autorisé » de J. R. R. Tolkien, sait s’effacer devant l’extraordinaire tohu-bohu de l’invention souveraine, délirante, d’une saga inouïe, par un petit monsieur « ordinaire » pour qui « l’imagination est tout ».