Ne le dis pas à ton frère, dernier livre de l’écrivain israélien Meir Shalev (1948-2023), est un tour de force littéraire. L'auteur parvient magistralement à passer de la comédie légère à la farce grotesque, puis au drame familial et intime.
Littérature
Une magistrale réhabilitation
Dans La fille de Marseille, l'écrivaine sicilienne Maria Attanasio se lance à la recherche d'une figure occultée de l’histoire politique du Risorgimento, Rosalia Montmasson. Elle ajoute ainsi à son œuvre un roman passionnant.
Amelia Rosselli en « lumière exacte »
En plus de ses magnifiques recueils poétiques, Amelia Rosselli a écrit des textes en prose. La parution de son Journal obtus nous révèle qu'ils sont aussi complexes et fascinants que ses vers.
Urbi et Obi
Auteur de livres pour la jeunesse, Thomas Terraqué raconte dans un roman, Quatre couleurs, les aventures d'un gamin pas comme les autres. Un récit nerveux, saccadé, qui restitue magnifiquement l'univers de l'enfance.
Les mots vont vite
Le nouveau livre d'Olivier Cadiot, Départs de feu, pourrait être beaucoup de livres. Il ressemble d'abord à un journal à toute allure à travers le temps, où le plus grand sérieux devient le plus haut degré de la fantaisie.
Une vague violente et lumineuse
Dans Après Sappho, l'autrice américaine Selby Wynn Schwartz s'attache aux poétesses du début du siècle dernier. Mais elle n’enferme pas ses héroïnes dans leur époque ; au contraire, elle les en libère et établit entre elles un autre type de filiation et de solidarité.
Avec ou sans le sourire
Quatre belles réussites policières de l'année 2024. On lira avec le sourire Marto Pariente et Piergiorgio Pulixi, et avec plus de sérieux Liam McIlvanney et Michael Connelly.
De transe en trans
Après Antonin Artaud et Jean Genet, Guillaume Lebrun s’empare de la figure d’Héliogabale. Un roman qui veut réitérer l’exploit de Fantaisies guerrières mais qui, au-delà d’une virtuosité verbale, n’y parvient pas vraiment.
Langages troués
La langue de la poésie exprime la différence de ceux qui ne conviennent pas, ne parlent pas comme il faudrait, ne sont pas admissibles. Quatre livres, brefs, mettent en scène ces personnages « fous » avec beaucoup de force.
Autoportrait en creux
En lisant J', on ne cesse de s'étonner devant la diversité et l'inventivité des livres de Mika Biermann. L'écrivain, au gré d'une écriture biographique fragmentaire et virtuose, touche à une profondeur qui ne se prend pas au sérieux.
Sortilèges de la maison du mage
La maison du magicien, d'Emanuele Trevi, est un livre merveilleux. C'est une réflexion sur la psyché et l’existence, une succession de bribes autobiographiques et de portraits, qui convoquent passé et présent, fantasmes et réalités.
Le courage de la vérité
Après le retentissement du Consentement, Vanessa Springora fait preuve d'une grande liberté en publiant un livre audacieux sur son père et son grand-père. On entend dans Patronyme les préoccupations d'une écrivaine et d'une œuvre en mouvement.