Portraits d’écrivains en héritiers mineurs

Trois récits de généalogie familiale accompagnent cette rentrée littéraire, Sages femmes de Marie Richeux, Une vie cachée de Thierry Hesse et Les enfants de Cadillac de François Noudelmann. Dans chacun d’eux, un auteur ou une autrice reconnue, établie, s’éprouve comme le premier ou la première écrivant-e de sa famille, revient sur l’origine modeste et minorée de celle-ci, en interroge les silences, interrogeant ainsi les malaises de l’histoire nationale, qui n’en manque guère. Et de l’un à l’autre de ces récits, avec d’évidentes différences de ton et d’attention littéraire, une figure autobiographique commune prend consistance : celle de l’écrivain en héritier généalogique d’histoires et de figures mineures, souvent tues, qu’il lui appartient de déchiffrer et de faire connaitre, voire de réhabiliter. S’ensuivent des récits de soi qui font de l’activité d’écrire la secrète survivance familiale de façons d’être ou d’activités professionnelles socialement peu valorisées – et de l’humilité une sorte de patrimoine ou de matrimoine littéraire.


Thierry Hesse, Une vie cachée. L’Olivier, 192 p., 17 €

Marie Richeux, Sages femmes. Sabine Wespieser, 200 p., 19 €

François Noudelmann, Les enfants de Cadillac. Gallimard, 224 p., 19 €


Dans Une vie cachée, Thierry Hesse (ou son narrateur qui lui ressemble beaucoup) raconte au moyen de tableaux successifs, entretissés de moments d’enquêtes et de réflexions littéraires, la vie de son grand-père, homme discret et peu valorisé par ses fils. Cette vie, apparemment terne, laissa peu de traces : quelques photos exposées dans le corps du texte, à la manière de l’écrivain allemand W. G. Sebald, quelques dates, quelques anecdotes et, pour le narrateur, quelques souvenirs de tendresse partagée, comme laissés en suspens lorsque le petit-fils cessa de voir son grand-père.

Thierry Hesse, Marie Richeux, François Noudelmann : héritiers mineurs

Thierry Hesse © Patrice Normand

La narration prend pleinement le temps de valoriser ce peu, de faire advenir le fil d’une histoire dans ce qui n’était qu’impressions éparses. Elle le fait d’une manière riche, très bien construite, variant les points de vue, historique, méditatif ou imaginatif – parfois un peu taxidermiste aussi, d’où, ici ou là, les traces d’un humour distancié. Mais ces moments sont rares ; le récit se fait presque toujours sur le ton grave de la reconstitution historique ou psychique, forme de piété dont on ne sait pas très bien si elle est liée à la tendresse nostalgique vouée à une personne disparue et à un temps révolu et méconnu, si elle rend hommage à la dureté des guerres évoquées, ou si elle découle d’une certaine idée de la littérature comme espace de résonance un peu sacral.

Au cours de son enquête, le narrateur éclaire la vie de son grand-père par le contexte historique et tragique du pays de Metz, enclave francophone dans la Moselle rattachée à l’Empire allemand en 1871, redevenue française en 1918, à nouveau occupée par l’Allemagne en 1940. Le personnage du grand-père devient alors, avec son prénom de François devenu Frantz, sa photo où il est en soldat allemand, sa canne à tête de perroquet, sa prédilection silencieuse pour telle statue un peu monumentale et effrayante, un lieu fécond pour raconter, par bribes, ces remous de frontière qui déchirèrent les familles, laissant d’importantes zones de honte et de non-dits. Rien de sûr n’est dit sur le grand-père, tant les traces manquent, tout n’est que recomposition contextuelle ; mais les pages où le narrateur reconstitue à l’aide de cette figure hypothétique et sensible l’histoire violente et minorée du « petit pays », les pages où cette histoire lui permet d’imaginer une matinée de travail de tel sculpteur oublié et de relire les quêtes de Claude Simon, sont parmi les plus belles du livre. Et l’on se dit que, certainement, Une vie cachée est un livre qu’on voudra, un jour, relire.

Mais le récit de Thierry Hesse n’en passe pas seulement par une contextualisation historique. Le narrateur, le premier de sa famille à avoir mené des études et une carrière littéraires, interprète aussi comme un acte de dissidence la discrétion du grand-père, sa solitude un peu opaque à la limite de la « disgrâce » familiale. Il l’éclaire alors à l’aide de grandes figures littéraires qui lui sont chères : celles de Bartleby et de Gregor Samsa, figures qui sont aussi, remarque-t-il, des doubles de leurs auteurs (Melville et Kafka). Or, si Samsa et Bartleby sont des figures de dissidence sociale et de désaffiliation familiale, ils sont aussi, en ce début de XXIe siècle, des figures monumentales, très inscrites dans la culture scolaire et institutionnelle. En convoquant ces autorités, en les expliquant de façon un peu appuyée mais sans en renouveler l’interprétation, le narrateur confère certes une valeur littéraire aux silences du grand-père mais, du même coup, il les place sous la protection d’une culture déjà monumentalisée, presque sacralisée. Le récit auto-généalogique semble alors reconduire discrètement la mythologie et la solennité de l’éloge funèbre. Et dans ce récit, certes très bien mené, très travaillé, et prenant à certains égards le risque de l’inactualité, mais déjà placé sous le signe de Sebald, on peut trouver parfois un peu dommage que la figure grand-paternelle n’invite pas l’auteur à plus de fantaisie littéraire.

Avec Sages femmes, Marie Richeux propose une enquête familiale qui a pour double originalité de ne pas être motivée par des deuils et de faire ressortir, comme le titre l’indique, une lignée de femmes. C’est une naissance, celle de sa fille, qui entraine la narratrice dans un remous généalogique. Peu de récits, à notre connaissance, déploient aussi patiemment, et comme feuillet après feuillet, le « travail » que peut susciter une naissance lorsqu’elle fait passer une femme, une fille, à l’état de mère. La narratrice le mène dans le secret de son carnet de notes, avec des lectures qui sont aussi des hommages à tel ou tel contemporain (Frédéric Boyer traducteur de saint Augustin), des films (dont celui de Nurith Aviv sur les annonces de maternités), des tentatives de laisser résonner certains mots (le mot « fille », bien entendu), et en poussant la porte des récits et des silences familiaux.

Thierry Hesse, Marie Richeux, François Noudelmann : héritiers mineurs

Marie Richeux © Marco Castro

La narratrice de Marie Richeux s’intéresse, grâce à la figure d’une tante très aimée, à la prévalence, dans sa lignée maternelle, des filles-mères, toutes couturières, depuis Marie-Julie à l’époque des ateliers de tissage familiaux jusqu’à Madeleine. Son enquête porte sur une salle des naissances de l’Hôtel-Dieu de Reims – devenue salle de musée –, sur des courtines brodées au XIIIe siècle par des sœurs augustiniennes, joliment décrites, et sur le statut des couturières à la fin des grands ateliers familiaux et lors du développement des usines. C’est un monde peu connu qui émerge, esquissé, entre hypothèse et recherches, passant au besoin par des échanges avec des historiennes. Et au fil des pages le motif de la couture  permet de faire le lien entre la narratrice qui, en plus de manier elle-même l’aiguille, conçoit son travail d’écriture comme un tissage, et ses ancêtres tisseuses et couturières dont elle reprendrait ainsi l’activité : « Le mot tisseuse, écrit penché il y a presque cent quarante ans sur un registre de la Ville de Reims, je l’attrapai au bond […] Il me plaisait de faire de ce petit mot la preuve d’une généalogie secrète, quelque chose qui n’avait pas été interrompu. […] je m’occupais du rapiéçage et comme cela le tissu pouvait tenir encore un moment ». Ici ou là le motif du tissage s’enrichit de discussions avec des artistes contemporaines qui, elles aussi, ont fait du textile leur matière-mémoire première – selon une tradition féministe et artistique très établie au XXe siècle.

C’est donc un tissage très sensible qu’opère Marie Richeux entre un aujourd’hui bouleversé, traversé d’avenir, et différents passés. Et il y a dans cette écriture posée, réfléchie, une forme d’attention qui ouvre un espace de résonance et qui offre aux lecteurs et aux lectrices un espace de méditation. Cependant, on y ressent aussi – peut-être y a-t-il dans cette éthique de l’attention quelque chose de tendu – comme une volonté un peu trop appuyée d’inscrire le récit dans le juste ton, volonté qui entrave un peu l’écriture et la lecture.

Alors se lit, comme chez Thierry Hesse mais de manière plus discrète, une façon de tirer de l’ombre quelque figure (ou tradition familiale) minorée, méconnue, d’y déchiffrer l’une des origines, humble et secrète, de sa propre activité d’écriture. Cette origine, intime bien entendu, se trouve éclairée et comme esthétiquement lavée, élevée hors de son  humilité par des références ou des traditions artistiques d’ores et déjà bien établies et dans lesquelles le récit et son auteur ou autrice viennent s’inscrire – heureusement sans doute, mais un peu rituellement aussi : sans prendre le risque de déranger les autorités littéraires convoquées ni de les renouveler ; ou plutôt en faisant bien attention, précisément, à ne pas les déranger.

Par contraste avec les récits de Thierry Hesse et de Marie Richeux, le roman de François Noudelmann, Les enfants de Cadillac, a l’énergie, le rocambolesque et le pragmatisme de la vitesse. Peu de « je » dans ses carnets, ses rêves et ses doutes, la narration file. Pourtant, « Cadillac » ne renvoie à la voiture clinquante qu’en second lieu. Le nom propre désigne d’abord la ville et l’asile où Sainte-Anne sous-traita ses patients, dans les années 1930, et où certains, beaucoup, moururent de faim parce que l’équipe – « dans une excellente condition physique », souligna un rapport – détournait les vivres qui leur étaient destinés.

Thierry Hesse, Marie Richeux, François Noudelmann : héritiers mineurs

François Noudelmann © Francesca Mantovani/Gallimard

Le narrateur de François Noudelmann ne se laisse pas submerger par l’horreur de ce contexte. Commentant la mort, en 1941, de son grand-père, Chaïm Noudelmann, colporteur juif, illettré (du moins en français), émigré de Lituanie, marié puis devenu père dans des circonstances qui tiennent de l’entourloupe, puis engagé volontaire en 14-18 pour obtenir la nationalité française, gazé et devenu fou, « fou de France » interprète le narrateur, interné, délaissé par les siens qui devaient survivre, il écrit : « Heureusement, pourrait-on dire, il mourut avant d’être dénoncé  par le directeur de l’asile ». C’est que la suite, la vie d’Albert Noudelmann, fils du précédent, prisonnier en 1940, dénoncé comme juif par ses codétenus qu’il ne pensait pas plus français que lui, évadé, repris, de nouveau évadé, n’est pas moins haute en couleur – même si Albert Noudelmann se suicida.

Intime, le récit l’est assurément, mais pas sur le mode légèrement angoissé de la piété aux prises avec la crainte de déranger les morts et les mots, ni sur le mode fantomal, ni sur celui de la confidence : le choix patrilinéraire laisse ainsi de côté toute la filiation maternelle de l’auteur. C’est par ailleurs une veine bien éprouvée, elle aussi, qu’utilise François Noudelmann : celle d’un picaresque masculin qui lui permet d’avancer, de façon un peu unilatérale, à grands traits, d’anecdotes de survie en anecdotes de séduction. Il est, à ce titre, remarquable qu’en racontant une généalogie juive l’auteur prenne pour ainsi dire le contrepied du tempo inventé il y a trente ans par Sebald pour évoquer les Juifs allemands, alors que ce tempo fonctionne tout à fait, sous la plume de Thierry Hesse, pour évoquer « le petit pays » messin. Sans doute est-ce une question de pertinence politique.

Le narrateur des Enfants de Cadillac – tout comme son auteur – a en effet a quitté la France pour les États-Unis, ce qu’il perçoit comme une reprise, désormais aboutie, du voyage de son grand-père Chaïm, et comme une façon de se désolidariser de l’illusion assimilationniste française. S’ensuivent alors une très vive critique des fictions d’assimilation française (si vive que l’auteur nous invite presque à penser que son grand-père aurait, tout compte fait, dû rester en Lituanie) mais aussi une dénonciation très claire de la façon dont les meurtres et injures collectifs antisémites qui ont eu lieu en France ces dernières années sont minorés, mis au compte d’un islamisme radical et marginal qui ne recyclerait rien de l’antisémitisme européen et français. Et c’est peut-être cette actualité de l’antisémitisme en France qui rend caduque, pour parler des Juifs aujourd’hui, la forme tout en volutes inventée par Sebald : Sebald rêvait sur les Juifs en tant qu’ils étaient morts ; le récit de Noudelmann, avec son picaresque et son manifeste politique, s’inquiète de l’antisémitisme qui concerne les Juifs en tant qu’ils sont vivants et désireux de vivre.

La narration généalogique de François Noudelmann a cependant une autre conséquence. C’est que l’auteur-narrateur, professeur de littérature, désormais directeur de la Maison Française de New York, institutionnellement consacré, ne se sent pourtant pas appartenir à une haute société, et qu’il prend le temps de nous le dire. Même si l’on comprend très bien cette assertion lorsque cette haute société est rapportée à des entrepreneurs férus de parties de chasse en Sologne, on ne peut manquer de s’interroger lorsque l’expression devient à la fois plus vague et plus fantasmatique : « j’avais souvent l’impression de ne pas en être. Celles et ceux qui connaissent une telle sensation, éprouvée lors d’une réception mondaine ou au sein d’une profession répertoriée, savent qu’elle peut se manifester sans drame ni embarras […] elle instaure un entre-deux où l’invité participe sans adhérer… “Ne pas en être” est une façon d’y être tout en ressentant combien l’assise reste instable ».

Ne pas être complètement dupe des apparats et des autorités institutionnelles, est-ce que ce n’est pas, outre un trait du personnage picaresque sensible aux rencontres (aux « parrainages » et aux « marrainages », comme le dit joliment le narrateur), une revendication quasi unanime – et certainement un signe de bonne santé psychique – chez celles et ceux qui se savent exercer un pouvoir, quel qu’il soit et quelles que soient leurs origines ? À supposer que le « en » dans l’expression « en être » désigne celles et ceux qui ont « des générations derrière soi pour tenir l’assiette » et « une projection de descendants qui pourront s’asseoir sur ce capital de bons usages, ce matelas qui amortira tous les chocs de l’existence », on se dit qu’il s’agit d’une bien petite minorité, et d’une minorité presque fantasmatique, car il y faut et la naissance et l’adhésion individuelle, idéologique, politique et érotique. Lequel ou laquelle de nos puissants politiques aurait l’impression « d’en être » ? Qui n’a mille raisons intimes, politiques, érotiques, individuelles, de ne pas être de ce « en » si évidemment repoussant dès lors qu’on homogénéise sous ce seul petit pronom toutes les formes de domination sociale ? Qui n’a son talisman, légitime et bénéfique, lui permettant – fort heureusement – de s’en excepter ? Lui permettant, tel un « Sésame ouvre-toi », d’affirmer la prévalence d’une forme « d’en dehors », et de s’y ressourcer ? N’est-ce pas, par ailleurs, un topos des relations sociales hiérarchisées que de faire savoir qu’« on n’en est pas », et en général à celles et ceux qui, présume-t-on, « en sont » encore moins que soi et dont on espère une forme de bienveillance ou avec qui on cherche à faire alliance ? Le rôle social et valorisé de l’écrivain, quelle que soit son origine, consiste peut-être justement à faire exister et à rendre perceptibles les mille et une façons de « ne pas en être ». Mais cela ne devrait-il pas être l’effet de l’œuvre plus que de l’étayage généalogique et de la profession de foi ?

Thierry Hesse, Marie Richeux, François Noudelmann : héritiers mineurs

« Tableau de Paris. Les petits affiches, rue de Castiglione, le colporteur, le menus-peuple, les petits ramoneurs » par George Emmanuel Opiz ou Opitz (1831) © CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet

Lorsque le narrateur ajoute : « Avoir eu un père qui vendait des cravates sous un parapluie à Montmartre m’a conduit, durablement, à éprouver autant d’admiration pour un bonimenteur de marché qui captive les acheteurs autour d’un objet ordinaire que pour un professeur qui commente savamment la troisième Critique de Kant », on relève, bien entendu, la part d’hommage sensible et de fierté filiale que traduit cette assertion et la gratitude qu’éprouve peut-être le narrateur pour cette figure paternelle socialement mineure qui lui permet de ne jamais « en être » tout à fait, qui lui assure la possibilité de se remémorer un « en dehors » et ainsi d’évoluer entre plusieurs milieux. Mais on se dit également qu’une telle assertion est bien le moins pour un ex-gauchiste, adhérent du PSU ; et l’on regrette un peu que l’esthétique picaresque ne permette pas davantage d’explorer cette veine politique et de déployer plus patiemment d’autres formes d’intelligence que celles de l’énergie vitale, de la  survie et de la séduction, d’autres formes « d’en-dehors », fût-ce chez un bonimenteur.

Revenons aux précédents récits. Ne peut-on lire, chez Marie Richeux et Thierry Hesse, cette même revendication, implicite, de « ne pas en être », appuyée elle aussi à un récit généalogique ? À la faveur d’un récit sans doute factuel, mais choisi, élaboré, écrit, ces trois auteurs distinguent et mettent en évidence des figures politiquement mineures, certes, déployant avec sensibilité toute une histoire familiale, mais qui les posent aussi, eux, en héritiers mineurs. Certes, il appartient à l’ethos social de l’écrivain de se mettre à l’écoute des figures mineures ; cependant, elles se trouvent ici presque patrimonialisées. Elles font aussi écho, dans un contexte littéraire, à des allégories de l’artiste qui appartiennent à un imaginaire littéraire majeur, mais également un peu désuet, appuyé qu’il est à des petits métiers disparus : le grand-père tailleur et kafkaïen de Thierry Hesse (dont il déploie lui-même le potentiel allégorique), la tisseuse de Marie Richeux (et l’on songe à toutes les figures d’artiste en araignée tisseuse, au moins depuis Ovide), le colporteur de Noudelmann (et l’on songe, au moins de façon oblique, aux figures d’artiste en chiffonnier, ou en colporteur).

Dès lors, c’est comme si ces figures, au croisement de la minorité politique et de l’allégorie littéraire, se trouvaient remisées dans le passé généalogique, devenaient un capital familial, une sorte de mythème que l’écrivain n’aurait qu’à performer, tel un aède homérique, avec art et tact, et des différences notables, bien sûr, mais sans avoir à s’engager dans une voie propre. Et l’on peut trouver dommage que « ne pas en être » soit ainsi généalogiquement appuyé à un passé héritable et ne soit pas davantage le lieu d’une exploration littéraire et, pourquoi pas, politique plus assumée, plus ouverte sur un « en dehors » non seulement passé, mais actuel et à venir. Peut-être est-ce là l’indice que les espoirs de nouveauté portés par la modernité sont désormais moins repris, continués, déplacés, que patri- ou matrimonialisés.

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