Oscillant entre prose, poésie, photographie et histoire de l’art, Suzanne Doppelt construit patiemment un musée miniature très privé. Un beau masque prend l’air propose dix-sept rêveries-ritournelles nées d’un tableau à travers les temps et les lieux.
Cécile Dutheil de la Rochère
Tomas Venclova : « La vérité toute nue »
Trois livres magnifiques nous ouvrent les portes de l'œuvre du grand écrivain lituanien Tomas Venclova. Une invitation à plonger dans une vaste aventure poétique, intellectuelle et politique.
Le roman d’un bâtisseur
Ample et ambitieux, le nouveau roman de Mathieu Larnaudie se déploie suivant un réseau de personnages savamment reliés et avec une rare musicalité. Trash Vortex embrasse le monde, de haut en bas.
Endormis dans les décombres
Avec L’Éden à l’aube, son troisième roman, Karim Kattan poursuit une œuvre d'une grande richesse. S'il raconte une histoire d'amour foudroyante avec une étrange distance, il assume un lyrisme rare et fait entendre une voix d'une puissance étrange. Écoutons sa voix.
« Fictions réciproques » : entretien avec Danielle Mémoire
Depuis les années 80, Danielle Mémoire poursuit un projet d’écriture qui résiste aux classifications et semble ouvert à l’infini et à l’improvisation. Une œuvre jouissive et énigmatique qui mérite qu'on s'y plonge énergiquement. L'écrivaine nous y aide au gré d'une conversation libre.
L’ultime distance de Philippe Sollers
La Deuxième vie rassemble un ensemble de notes que Philippe Sollers a consignées à la fin de sa vie. On y découvre un précipité de ses idées, de son style et de sa posture. C'est vif, drôle, distancié, érudit... bref, sollersien.
La Palestine à la nuit tombée
La publication en poche du Palais des deux collines, son premier roman paru de 2021, permet de redécouvrir le jeune auteur palestinien Karim Kattan. Un texte fragmentaire qui exprime avec subtilité l'attachement à une terre et une histoire d'amour complexe, en évitant le piège réaliste et en faisant le choix d'un lyrisme qui frôle le merveilleux.
La littérature, encore !
Plutôt que la définir, trois essais de ce début d'année remettent sur le métier la raison d'être de la littérature, dans un esprit mêlant colère et dérision. Tandis qu'un collectif d'auteurs repolitise la littérature, Mačko Dràgàn revient à un surréalisme anarchiste et Claro réfléchit à l'échec.
Histoire d’une trahison
Porté par une écriture d'une grande liberté, De plomb et d'or de François Jonquet parle d'art et d'artistes. C'est à la fois un portrait magistral de Christian Boltanski hissé au rang d'idole et une satire très réussie des milieux de l'art contemporain.
Atlas des choses fragiles
Dans son Inventaire de choses perdues, l'écrivaine et graphiste allemande Judith Schalansky conjugue l'art de satisfaire l'envie d'intrigue d'un lecteur inconnu et l'aptitude à dépeindre minutieusement la nature. Tout ce qui sombre, s'évanouit et renaît la fascine.
Au pays du souffle
Le nouvel essai de Marielle Macé, Respire, au ton à la fois sombre et allègre, témoigne de l'aptitude de l'autrice à saisir au vol un mot et à le déployer comme une boule de thé en de multiples directions sans jamais se perdre.
De riches mélancolies
Dans un premier roman qui joue avec le feu, prend des risques et s'emballe, Éléonore de Duve n'est jamais tristement nostalgique : son insolence langagière et son écriture rythmée l'en préservent.