Hypermondes

Greg Egan, Diaspora Hypermondes En attendant Nadeau

© D. R.

Anges du bizarre

Trois ouvrages au programme de ce nouvel épisode de notre chronique des mondes imaginaires : Le fou de la star d’Yves et Ada Rémy fait converger le fantastique et la maladie mentale ; avec La ville des histoires, Jeff Noon continue à faire vaciller la réalité dans un onirisme déstabilisant ; paru en 1929, La maison aux mille étages de Jan Weiss bénéficie d’une nouvelle traduction.

Un chef-d’œuvre utopiste

L’utopie, la guerre, le genre, les Lumières, les épopées d’Homère, le divin, le pouvoir, la narration, le temps, la distance, le voyage spatial, le pragmatisme politique, l’avenir de l’humanité, l’amour et la résurrection : tout cela et plus encore se trouve dans les 2 800 pages de Terra ignota d’Ada Palmer, dont le dernier tome vient de paraître.

Fantaisies féminines

La science-fiction se féminise, comme le montrent les traductions des livres de Claire North, Priya Sharma et Michael McDowell, et la réédition de La trilogie du Losange de Françoise d’Eaubonne.

Loin de l’Hexagone

Plusieurs livres parus ces derniers mois montrent que la science-fiction française n’hésite pas à balayer de larges horizons. Avec Tè Mawon, Michael Roch inscrit les Caraïbes dans la SF francophone ; La Volte réédite un classique de Philippe Curval ; Spam rassemble des textes inédits ou dispersés de Jacques Mucchielli, disparu en 2011.

Une Iliade d’aujourd’hui

En 2454, la guerre embrase une Terre utopique et pacifiste. Quatrième tome de Terra Ignota, L’alphabet des créateurs poursuit la fresque unique en son genre d’Ada Palmer, qui adapte très finement les moyens de la littérature classique à la science-fiction sociologique et philosophique.

Imaginaires français

À partir du même point de départ que les auteurs anglo-saxons, les genres de l’imaginaire en France mettent  l’accent sur les aspects littéraires et politiques. Avec le Cycle de Syffe, Patrick K. Dewdney développe une fantasy non héroïque ; Mort de Jean Baret déploie des dystopies sarcastiques, avec une vision pessimiste de la condition humaine ; enfin, Stéphane Beauverger publie Collisions par temps calme, utopie subtile.

Quatre heures-lumière

Le genre de la novella est peu identifié en France, alors qu’il a donné plusieurs chefs-d’œuvre à la science-fiction. Un manque que tente de combler la collection Une heure-lumière des éditions du Bélial’, qui vient de faire paraître trois livres de Greg Egan, Ken Liu et Lucius Shepard.

Humanités guerrières

La science-fiction classique avait fait de la guerre un thème de prédilection. Les nouvelles d’Efim Zozoulia, parues dans la Russie de 1919, le premier roman d’Alexander Dickow et le livre troisième de la saga Terra Ignota d’Ada Palmer s’intéressent à ce qui fait l’essence du conflit.

Temps volé

La fontaine des âges de Nancy Kress, Un homme d’ombres de Jeff Noon et Borne de Jeff VanderMeer mettent tous trois en scène un temps déformé, anormal, capturé. Écrits avant le Covid, ces livres montrent que les romans de science-fiction ne sont pas des clés adaptées à une seule serrure, mais des passe-partout.

Nouvelles imaginaires

L’effet de surprise, de déstabilisation, propre aux littératures de l’imaginaire s’épanouit parfaitement dans la forme brève. Trois recueils parus récemment, signés du Canadien Rich Larson, de l’Américaine Amelia Gray et de la Française Catherine Dufour, en témoignent.

Futurs présents

Peter Watts et Ted Chiang appartiennent au courant de la hard science. Leurs textes scrutent nos relations futures à l’intelligence artificielle, mais aussi certaines problématiques contemporaines, ou intemporelles.

De la rhétorique
dans les galaxies

La publication en français du cycle de science-fiction écrit par Doris Lessing s’achève : Les agents sentimentaux de l’empire volyen examine la responsabilité de la rhétorique dans les élans révolutionnaires.

L’utopie
ou la guerre

Historienne de formation, Ada Palmer poursuit avec Sept redditions une vaste fresque romanesque en quatre tomes, où elle transpose dans la science-fiction les questionnements des Lumières.

Interrogations fantastiques

Trois livres récemment parus de Bob Leman, Adorée Floupette et Edgardo Franzosini prouvent, chacun à sa manière, que le fantastique reste un genre bien vivant.

Science-fiction
à la chinoise

Deux auteurs chinois, Ken Liu et Liu Cixin, réinvestissent la science-fiction des enjeux politiques contemporains de leur pays.

La science-fiction
des Lumières

Le grand livre d’Ada Palmer nous transporte en 2454, dans une utopie qui emprunte aux idées des Lumières et aux genres de l’époque.

Aux sources d’un genre

Les éditions de la BnF republient les textes fondateurs de la science-fiction de Maurice Renard, J.-H. Rosny Aîné, Théo Varlet et H. J. Magog.

Rien n’est incompréhensible

Vingt ans après sa parution, Diaspora de Greg Egan est enfin traduit : un chef-d’œuvre qui fait des plus complexes théories scientifiques la matière de son récit.

Par-delà la mort

Les éditions La Volte traduisent les romans de science-fiction de Doris Lessing. Parallèlement, Le Visage Vert réédite Le grand midi d’Yves et Ada Rémy, secrets trop bien gardés de la littérature française.

À travers le temps et l’espace

Je suis Providence s’impose comme la biographie de référence de Lovecraft. S. T. Joshi donne à entendre la voix de celui qu’on avait fini par confondre avec un personnage de fiction.

En direct
des Imaginales (2/2)

Deuxième volet de notre reportage aux Imaginales, avec notamment une table ronde autour des éditions La Volte et d’Alain Damasio.

En direct
des Imaginales (1/2)

En attendant Nadeau rend compte en direct des 18e Imaginales, festival des mondes imaginaires, qui se tiennent à Épinal.

Le vif avenir

Premier épisode d’une nouvelle chronique menée par Sébastien Omont et consacrée à la science-fiction, au fantastique et aux mondes futurs : le nouveau roman, attendu depuis quinze ans, d’Alain Damasio.