La maison de la faim de Dambudzo Marechera est probablement le grand livre du jeune écrivain zimbabwéen mort en 1987 à trente-cinq ans. Il méritait une belle nouvelle traduction qui remette en lumière un texte qui fait éprouver la condition noire dans sa réalité la plus organique.
Littérature étrangère
Un roman de chevalerie de la Renaissance en yiddish
Arnaud Bikard réussit la prouesse de restituer en alexandrins un texte écrit en yiddish ancien du XVIᵉ siècle : les aventures du chevalier Paris et de la princesse Vienne, directement inspirées de l'Arioste.
Écrire comme on crée un jardin
Tout réapprendre – à vivre, à écrire –, tel est le nécessaire défi que le héros et narrateur des Plaines, livre du romancier argentin Federico Falco, se donne et relève au fil de neuf longs mois pendant lesquels il prend le temps de traverser le deuil d’une histoire d’amour en cultivant un potager aux abords d’un village perdu.
Joseph Roth, l’éternel crépuscule
Sous le titre d’ensemble La marche de Radetzky, un volume rassemble les nouvelles traductions de sept romans de Joseph Roth. L'occasion de redécouvrir des livres qui, à l'instar de ceux de Robert Musil ou de Stefan Zweig, n'en finissent pas d'explorer le naufrage de l'empire austro-hongrois. Mais aussi de s'interroger sur son chef-d'œuvre dont les qualités littéraires réclamaient une retraduction fluide et énergique.
Tolkien, double fond
La réédition de la traduction de la seule biographie « autorisée » de J.R.R. Tolkien, l'auteur du Seigneur des anneaux, révèle un homme qui a consacré sa vie au travail, un créateur génial dont la destinée apparemment insignifiante s'apparente à un purgatoire.
Un roman culte du post-franquisme
Près de quarante ans après sa publication en Espagne, paraît la traduction du pseudo roman historique Les derniers jours de Cléopâtre de l'écrivain catalan Terenci Moix (1942-2003), un livre qui connut un immense succès dans son pays d'origine au milieu des années 1980.
L’archive des sentiments
Écrit dans le mode mineur, tendre et espiègle, le nouveau roman d'Antonio Munoz Molina, le plus célèbre et le plus discret des écrivains espagnols, est, entre autres, un roman sur la mémoire, sur la douleur de ce qui aurait pu se produire, sur l'attente de ce qui ne peut arriver.
La saga des Allemands juifs
Plus de soixante-dix ans après sa parution, la saga berlinoise de la romancière allemande Gabriele Tergit (1894-1982) est enfin traduite en français. Les Effinger, histoire d'une famille juive entre 1878 et 1948, est aussi un tableau de la société allemande.
La grande calvinerie
La publication d'une partie de la correspondance d'Italo Calvino nous plonge dans la vie intellectuelle italienne de la seconde moitié du vingtième siècle et nous montre, en particulier, l'importance de l'influence que Cesare Pavese a exercée sur son œuvre et sur sa vie.
Calvino inédit
Deux inédits d'Italo Calvino (1923-1985) paraissent à l'occasion du centenaire de sa naissance. Ils sont l'un et l'autre remarquablement présentés et traduits par Martin Rueff, qui considère Calvino comme une figure majeure de la littérature mondiale de la seconde moitié du vingtième siècle.
Imre Kertész : « Vivre et écrire le même roman »
Imre Kertész n'a pas remis en forme le cinquième volume de son Journal avant de mourir, en 2016. Pourtant, ses notes quotidiennes constituent un vrai livre. L'écrivain hongrois, prix Nobel 2002, fait toujours preuve de la même férocité à l'égard de lui-même que dans les autres volumes, mais aussi de la société post-communiste et de ce qu'il appelle « l’époque fasciste ».
Sándor Márai, la vie qui résiste
Dans le troisième et dernier tome de la traduction en français d’extraits choisis du Journal de Sándor Márai (1900-1989), la vie résiste, persiste et s'impose chaque jour. Un désir et un amour indestructibles y sont sans cesse à l’œuvre : l'épouse de l'auteur est constamment présente, dans les lectures, dans les voyages, dans les déboires du quotidien.