Sous un titre hugolien, L'infini dans un contour, une formidable anthologie regroupe la quintessence d'une œuvre entamée dans les années 1970 et qui n'a fait, depuis, que gagner en puissance. Portrait-hommage de l'intransigeante et éperdue Annie Le Brun.
Littérature française
Dans la chambre bleue de Francis Bacon
Le temps d’une nuit, Yannick Haenel s’est enfermé dans un musée en compagnie des toiles de Francis Bacon. Une expérience extrême qui pousse l'écrivain vers ses limites et réclame de repenser la peinture et ce qu'elle provoque.
Cela relève d’une autre histoire
Ce n'est ni un récit d'aventures ni une enquête savante que nous offre Jean Rolin avec Les papillons du bagne. Le suivre dans sa quête de beauté et se laisser griser par son érudition gratuite est un pur plaisir.
Un temps insouciant
Vivant en France depuis les lois anti-LGBT en Russie, Sergueï Shikalov a écrit en français un premier roman fort sur cet exil et les années de liberté qui l'ont précédé. Dans une prose d’une grande simplicité, il dépasse sa propre existence pour se faire le cartographe sensible des mouvements du temps et le chroniqueur d’un monde devenu presque irréel.
La ville affaissée
Les dérèglements écologiques et les catastrophes deviennent de plus en plus les personnages d'œuvres littéraires ou cinématographiques. Subsidence, brève nouvelle de Camille Ammoun, dont la réflexion s'ancre dans son expérience libanaise, s’inscrit dans ce genre littéraire.
Généalogie passionnelle
Sous le titre un peu trompeur Les monuments de Paris, Violaine Huisman plonge dans son ascendance. Dans le prolongement de son premier roman autour de sa mère bipolaire, elle évoque avec émotion les figures de son père et et de son grand-père. Un « roman » émouvant et subtil qui associe l'intime le plus douloureux aux vicissitudes de l'Histoire.
Menteur en série
Dans L’homme aux mille visages Sonia Kronlund enquête sur un mythomane pathologique et sur l'effet de ses mensonges sur les femmes autour de lui. Déployant une grande empathie, elle nous confronte à la nature profonde de la vérité.
Rachilde furiosa
La reparution de trois romans de Rachilde permet de redécouvrir cette autrice qui se présentait comme homme de lettres et fonda avec son époux les éditions du Mercure de France. L’intérêt ? Se plonger dans une écriture abondante, souvent fantaisiste, qui fait une place centrale aux questions de genre et de classe et constitue une mémoire pour notre temps.
La contrainte du feu
Les vingt-cinq brefs chapitres du roman d’Emmanuel Venet, Contrefeu, sont centrés sur quelques-uns des habitants d'une petite ville dont la cathédrale a brûlé un 15 avril. Critique féroce de la vie de province, récit stendhalien en diable, pastiche virtuose, c'est un livre qui sait, chose rare, à la fois être grave et faire rire.
De la gravité en littérature
La lecture récente des Heures heureuses de Pascal Quignard était émerveillante. Quelques mois après, la parution des Compléments à la théorie sexuelle et sur l’amour pousse à s'interroger sur sa reprise, malgré une érudition virtuose, d'autres textes qui, quant à eux, marquent nos imaginaires en profondeur.
Le marché de l’ordure
Sous la forme d’un essai autobiographique, Sans valeur propose une écriture forte, qui dépersonnalise pour approcher une vérité enfouie. Gaëlle Obiégly poursuit sa réflexion sur la valeur des choses en se demandant ce qui différencie les déchets des archives.
Le Questionnaire de Bolaño : Gaëlle Obiégly
En attendant Nadeau propose régulièrement son « Questionnaire de Bolaño » inspiré par la dernière interview de l'écrivain chilien. Au tour de Gaëlle Obiégly d'y répondre avec sa fantaisie profonde.