Grande gueule
La bêtise est une valeur qui a toujours fait bon ménage avec le rock. Pourtant, peut-on vraiment qualifier de bêtise ce qui n’est après tout qu’une posture ?
Lire la suite…
par Santiago Artozqui
Je m’en vais et je reviens (sur la bêtise en art)
L’art bête est fascinant : il copie et répète, en moins bien, l’art beau. Même quand il est naïf, il a quelque chose de snob, que les maîtres du kitsch, comme Koons, exploitent avec rouerie, mais aussi avec candeur : peut-être, au fond, sont-ils géniaux, même s’ils n’en savent rien.
Lire la suite…
par Éric Loret
De la sottise à la bêtise, et retour
Ces deux courts et profonds essais italophones, de Kevin Mulligan et de Maurizio Ferraris, élèvent la philosophie de la bêtise d’un cran. Ils diagnostiquent l’essence de la sottise comme révolte contre la raison.
Lire la suite…
par Pascal Engel
« Méchant con » est-il un oxymore ?
De Néron à Amin Dada et à Trump, en passant par Trujillo et les Duvalier, la figure du con ubuesque domine l’histoire. Il y a bien des imbéciles gentils, et des méchants intelligents. Mais partout où le con est cruel, la connerie domine les pics comme les bas-fonds de l’esprit.
Lire la suite…
par Maurice Mourier
Lettre ouverte à la bêtise
Peut-on écrire à la bêtise ? Faut-il la vouvoyer et garder ses distances, ou la tutoyer familièrement ? Est-elle capable de nous entendre ? Sommes-nous capables de la comprendre ? Pourrait-on même être désaccord avec elle ? Elle, en tous cas, est toujours d’accord avec nous.
Lire la suite…
par Alain Roussel
Gombrowicz : l’idiotie contre la bêtise
« Plus c’est savant, plus c’est bête. » : c’est presque un axiome pour Witold Gombrowicz. Voici une traversée de l’œuvre du plus drôle et du plus cruel des écrivains polonais du XXe siècle.
Lire la suite…
par Jean-Pierre Salgas
Anthologie portable de la bêtise chez Barthes
Devant la bêtise (sa propre bêtise, pas celle des autres bien sûr), Roland Barthes est fasciné. EaN vous propose une anthologie qui relève à la fois du plaisir bête de la collection, du jeu oulipien de la juxtaposition plagiaire et de la distance prise à l’égard de la posture explicative.
Lire la suite…
par Tiphaine Samoyault
Une bête de sexe ?
Steven Sampson a écrit un court récit qui fait de l’expérience de l’altérité – français, étranger, homme, femme – une anatomie de la bêtise.
Lire la suite…
par Steven Sampson
Un écrivain bête
« Je suis un écrivain bête, peut-être un des plus bêtes qui soit. » Ainsi débute le texte inédit qu’a fait paraître Kenneth Goldsmith, poète états-uniens provocateur, dans la revue The Awl en 2013. EaN en publie la traduction.
Lire la suite…
par Kenneth Goldsmith
La bêtise en voyage
Le voyage est-il une bêtise, rend-il bête ? Quels rapports aux autres, à soi-même, instaure-t-il ? Que déforme-t-il de notre vie et qu’y projette-ton ? Peut-on éviter de sombrer dans la bêtise lorsqu’on décide de voyager ?
Lire la suite…
par Jean-Didier Urbain
Des bêtises contre la bêtise
L’éducation germanique n’est pas toute de rigidité : pour preuve, Till l’espiègle, les héros d’Erich Kästner, Max et Moritz ou le Stuwwelpeter, à des époques et des niveaux bien différents, se servent, avec une drôlerie satirique frappante, des bêtises des enfants pour se libérer vigoureusement des conformismes.
Lire la suite…
par Jean-Luc Tiesset
Avant-projet pour un dictionnaire uninominal
On pourrait consacrer un dictionnaire entier au mot con. Proposition fantaisiste ou provocatrice ? Peut-être un peu. Mais en y réfléchissant, en se rappelant l’histoire de ce mot omniprésent dans la langue française et dans nos conversations, en réalisant sa variété de sens, on pourra saisir qu’il porte une certaine unicité culturelle et linguistique. En somme, le con synthétiserait l’esprit français !
Lire la suite…
par Marc Lebiez
De la bêtise
en philosophie
Être philosophe n’immunise pas de la bêtise. Pour preuve la manière béate dont la France reçoit la philosophie allemande, l’aveuglement pour les engagements et les fondements de la pensée d’Heidegger et le mépris dans lequel ce dernier tient les penseurs et la langue française. Décidément, la philosophie heideggerienne est bel et bien la « plus bête du monde ».
Lire la suite…
par Georges-Arthur Goldschmidt
Une question de vie ou de mort
La bêtise est partout, touche tout le monde, contamine tout. C’est le constat que fait Robert Musil dans son chef-d’œuvre L’Homme sans qualité. Phénomène protéiforme et diffus, c’est une maladie qui caractérise l’époque. Il lui a consacré un livre : De la bêtise en 1937. S’il ne trouve dans son analyse aucun remède, ni aucune théorie pour « sauver le monde », il propose de déplacer notre regard sur elle.
Lire la suite…
par Marion Renauld
L’erreur de Grégoire
L’école est le premier théâtre de la bêtise, sa scène primitive. De l’entrée en classe de Charles Bovary au Petit chose et au Petit Nicolas, l’école distribue ses bonnets d’âne aux cancres et ses prix, tout aussi bêtes, aux premiers de la classe. Ne parle-t-on pas de bêtes à concours ?
Lire la suite…
par Stéphanie de Saint Marc
Un cocktail de bêtise
En revenant sur Jeeves et Bertie Wooster, les immortelles figures de l’humoriste P. G. Wodehouse, Jean Lacoste analyse le rôle singulier dévolu à la bêtise au sein des classes dirigeantes anglaises.
Lire la suite…
par Jean Lacoste
Les raisons
d’une domination
La critique éclairée de la bêtise fut la grande affaire de l’Angleterre des débuts du XVIIIe siècle. Marc Porée revient sur la Dunciade d’Alexander Pope qui s’achève sur le triomphe de la « bêtise absolue ».
Lire la suite…
par Marc Porée
Triompher
de la bêtise
Ce vaste programme fut à l’origine de la création par quelques écrivains britanniques d’un club, dans lequel ils dénoncèrent les théories absurdes, les faux savoirs et la bêtise intellectuelle.
Lire la suite…
par Alexis Tadié
Flannery O’Connor : la bêtise et la grâce
Dans le Sud arriéré et raciste des États-Unis que décrit Flannery O’Connor les personnages sont naturellement bêtes. Mais certains, très paradoxalement – les fanatiques, les forcenés, les idiots criminels – ont au moins la vertu de souffrir du « manque de Dieu ».
Lire la suite…
par Claude Grimal
Ode à la stupidité
Ron Padgett veut réenchanter le quotidien banal de New York. Son point de vue : la « bêtise » d’un enfant de sept ans, pour qui les héros sont réels.
Lire la suite…
par Ron Padgett
Entretien avec Alain Roger
Une philosophie de la bêtise est-elle possible ? Oui, répond Alain Roger dans son Bréviaire de la bêtise, précisément parce qu’elle ne se définit pas aisément. Ni l’erreur, ni l’irrationnalité ne suffisent à la circonscrire. Dans un entretien avec EaN, il l’envisage plutôt comme un excès de la raison.
Lire la suite…
propos recueillis par Pascal Engel
La bêtise artificielle
Une nouvelle d’Agnès Desarthe, écrite spécialement pour ce hors-série « Bêtises » d’En attendant Nadeau. Où l’on heurte de plein fouet les machines intelligentes…
Lire la suite…
par Agnès Desarthe
Noms d’oiseaux…
Souvent, les « noms d’oiseaux » ou d’autres animaux servent d’instruments à l’inhumanité. Mais les bêtes, ânes bâtés ou merlans frits, sont-elles vraiment bêtes ?
Lire la suite…
par Anne Simon
Les parias de l’intelligence
On trouve chez Baudelaire un véritable catalogue de la bêtise, une galerie des gens bêtes, une ethnologie des imbéciles, et des histoires belges…
Lire la suite…
par Julien Zanetta
Bêtes à croquer
La ville de Cambrai est célèbre pour son « cygne » (surnom de Fénelon) et surtout pour ses « bêtises », bonbons issus d’une recette ratée, occasion d’une guerre des confiseurs dont le présent conserve quelques traces.
Lire la suite…
par Claude Grimal