Deuxième roman de Peace Adzo Medie, Fleurs de nuit raconte la même histoire sous deux points de vue opposés. Il dresse un portrait sans aménité de la corruption, du patriarcat et des violences sexuelles au Ghana et aux États-Unis.
Littérature étrangère
Au nom du père, du fils, d’un pays
Les remplaçants nous plonge dans la violente histoire de l’intégration de l’Amazonie durant la dictature militaire au Brésil. En hybridant les genres littéraires, Bernardo Carvalho nous y enjoint de considérer l'horreur de l'histoire avec lucidité.
La seule histoire qui existe
Pour dire l'exil, les romans du Tamoul Antonythasan Jesuthasan et du Soudanais Abdelaziz Baraka Sakin bouleversent la chronologie comme la cohérence du récit. Deux grands écrivains mobilisent toutes les ressources d'une prose incendiaire chez l'un, aérienne chez l'autre.
Tristes tigres
Dans la nuit solitaire, de V. V. Ganeshananthan, nous plonge dans la guerre civile du Sri Lanka. Un roman d'apprentissage qui est aussi un récit historique oscillant entre un profond désespoir et un élan épique frappant.
Les mots et l’Histoire
Les livres d'Éléna Gouro et de Mikhaïl Ossorguine combinent l'indulgence à la lucidité. Bienheureux de l’écriture qu’aucun dogme, aucune idéologie ne saurait attacher, en venant libres à leur lecteur, ils l'émancipent.
Hamlet en diaspora
Au croisement de l’intime et du politique, Isabella Hammad, dans son deuxième roman Hamlet le long du mur, éclaire par le théâtre la vie quotidienne et le sens de l’engagement militant au sein d’une troupe d’acteurs palestiniens.
Road novel au féminin
Avec Erreur de jugement, la romancière argentine Ariana Harwicz nous plonge dans l'esprit d'une narratrice hors norme qui dynamite les conventions sociales et littéraires. Le couple, la maternité, la justice, la ruralité... s'en trouvent bouleversés.
Mille lieues sous la terre d’Italie
De la Sicile au Frioul, Paolo Rumiz s’est fait voyageur-sismographe et ethnographe. Au cours d'une enquête captivante, il écoute les voix de ceux qui ont survécu aux crises géologiques de l'Italie.
La parole est à James
Dans James, Percival Everett réécrit les Aventures de Huckleberry Finn du point de vue de Jim, l'esclave fugitif. Si l'auteur évacue les stéréotypes et gagne la complicité du lecteur, ce n'est pas sans quelques facilités.
Fin de partie à Berlin-Est
Kairos, roman de l'autrice allemande Jenny Erpenbeck, décrit magistralement la lente dérive d'une liaison amoureuse en même temps que celle de la RDA. Les mentalités de l’époque, la vie au jour le jour y résonnent avec la représentation de l'espace et du temps.
Dans le repli des souvenirs et des rêves
Je ne te verrai pas mourir, le nouveau roman d'Antonio Muñoz Molina, est empreint d'une nostalgie profonde et légère à la fois. On y retrouve intacte la virtuosité de l'écrivain.
(Space) Opera
Création de vies artificielles ou d'art novateur, préservation de la vie, travail de compréhension, la notion d’œuvre est au cœur de la science-fiction. Six ouvrages en témoignent.
