Pendant longtemps, le rôle des femmes dans la machine exterminatrice du Troisième Reich a été peu étudié. Des travaux plus systématiques ont depuis montré l’importance et la diversité de leur participation. Barbara Necek et Christiane Ratiney précisent le propos en se concentrant sur les gardiennes des camps nazis.
La publication de La conscience juive et d’un Cahier de l’Herne nous permet de redécouvrir la profondeur du travail de Vladimir Jankélévitch, sa personnalité, son charisme intellectuel et la cohérence de ses engagements.
Les objets prennent soin de nous, mais nous devons également prendre soin d’eux. Les sociologues Jérôme Denis et David Pontille explorent la notion de maintenance et défrichent un pan obscur de notre humanité et de notre quotidienneté.
Les entretiens entre Charles Larmore et Pierre Fasula vont bien au-delà d’une simple clarification de ses idées maîtresses, et la notion de « désaccords raisonnables » permet de faire communiquer les différentes facettes de cette œuvre.
Avec Philosophie des expériences radicales, Stéphane Madelrieux se propose d’étudier ce qui serait le vrai clivage philosophique du XXe siècle : l’opposition entre « empirisme métaphysique » et « empirisme naturaliste ».
Jürgen Habermas ouvre grand la focale dans un petit livre politique d’une centaine de pages. Dans le même temps, paraît la traduction du second tome de sa gigantesque Histoire de la philosophie qui balaie les siècles, voire les millénaires.
Trois ouvrages de l'économiste Daniel Susskind et des historiens Olivier Grenouilleau et Marcel Van der Linden viennent enrichir les débats sur la question du travail, sa nature, son organisation, ses enjeux.
L’historien Fabien Théofilakis propose un nouveau regard sur une question jusqu’ici très peu étudiée : les conditions de captivité des presque 2 millions de soldats capturés en six semaines par l’armée allemande, et retenus plusieurs mois sur le territoire français.
L'éminent spécialiste des Lumières Daniel Roche est mort le 19 février 2023. Son œuvre a marqué des générations d'historiens ; sa personnalité, humaniste et généreuse, et ses engagements nous font faire l'apprentissage de la liberté intellectuelle et de l'intégrité.
En suivant les traces du paradoxal Messaoud Djebari, Le désinformateur, Arthur Asseraf réussit à la fois à rendre compte de la trajectoire d’une personnalité « indigène » emblématique, d’un moment clé de la colonisation, et à le faire vivre à travers ses multiples pérégrinations.
En 2015 paraissait Rien où poser sa tête L’ancienne propriétaire de la première librairie française de Berlin racontait sa vie de fugitive dans la France occupée. Françoise Frenkel était alors une inconnue. Grâce au portrait qu’en fait l’historienne Corine Defrance, elle ne l’est plus.
En utilisant des documents de l’époque, Uwe Wittstock rend compte, jour après jour, de la perception paradoxale qu’eurent les intellectuels berlinois des premières semaines du pouvoir nazi, en février 1933.
