Au cœur du dernier roman d'Enrique Vila-Matas, qu'on pourrait qualifier d'écrivain « au troisième degré », se pose une question intime et décisive : comment continuer à écrire ? Ou plutôt : comment continuer d'écrire la difficulté de continuer à écrire ?
Littérature
René Blum, la tragédie d’un frère
Aurélien Cressely s'est inspiré de la vie de René Blum, frère cadet de Léon Blum, assassiné à Auschwitz en 1942, pour écrire un premier roman qui aurait sans doute gagné à établir plus nettement la distinction entre l'imagination et le récit historique.
Trois personnages en quête de récit
Dans le nouveau roman d'Éric Reinhardt, Sarah raconte à un écrivain son histoire, qui se voit transposée dans un récit dont la protagoniste s'appelle Susanne. Telle est la trame d'un ouvrage de facture peut-être trop classique et qui ne tient pas toutes ses promesses.
Attendre l’orage : entretien avec Pierric Bailly
Norbert Czarny s'est entretenu avec Pierric Bailly, auteur de La foudre, qui est à la fois un roman d'amour, un roman où le Jura est un personnage, un roman à suspense. Selon Pierric Bailly, le genre romanesque est le lieu de la complexité, c'est l'antidote aux slogans et aux discours réducteurs.
Dans les catacombes du Nigeria
Comme ses œuvres précédentes, le troisième roman de Wole Soyinka, lauréat du prix Nobel de littérature en 1986, ne peut être dissocié des grandes interrogations politiques de notre époque. L'auteur s'y révèle intransigeant, violent et virtuose.
Songes de la raison
Venue d’une veine autobiographique, Sarah Chiche ne l'abandonne pas totalement dans son nouveau roman, Les alchimies, mais la croise avec le roman d’aventures et le burlesque. Au moment où la littérature semble saturée par la réalité sociale, une telle foi dans le romanesque se révèle tout à fait réjouissante.
À Vienne, on ne fait pas que valser
Perplexes devant le changement, inquiets de ne pas y trouver leur place, les personnages que Robert Seethaler met en scène dans Le café sans nom frôlent parfois le désespoir. Mais l’envie qu’ils ont de se laisser surprendre jusqu’au bout par le spectacle du monde et de ceux qui l’habitent finit par l’emporter.
Sergio González Rodríguez, chroniqueur et voyant
Qu’est-ce donc qu’un crime atroce ? Dans son dernier livre, Sergio González Rodríguez (1950-2017) dénonce la version officielle du massacre des 43 étudiants qui disparaissaient la nuit du 26 septembre 2014 dans l’État de Guerrero au Mexique. A Iguala, c'est toute l'ignominie du monde contemporain qui se reflète.
Les langues de l’Ogre : entretien avec Benoit Laureau
Benoit Laureau a fondé en 2015 les éditions de l'Ogre avec Aurélien Blanchard. Répondant aux questions de Jeanne Bacharach et de Pierre Tenne, il décrit pour En attendant Nadeau son métier d'éditeur et sa conception de la littérature.
Stig Dagerman, à la lueur du centenaire
À l’occasion du centenaire de la naissance de Stig Dagerman (1923-1954), la revue Europe consacre à l’écrivain suédois un important dossier, qui comprend notamment deux poèmes inédits où se fait jour une écriture fragile, belle et sensible.
Un magnifique canard boiteux
Nous lisons La troisième main d'Arthur Dreyfus dans une forme de stupeur paralysante, emportés par une langue, un rythme, une sorte de furie fictionnelle qui, quels que soient ses défauts, nous immerge dans un univers étrange et décalé.
Un amour et un secret
Le nouveau roman de Sylvain Prudhomme, L'enfant dans le taxi, est un récit d'une beauté simple et lumineuse dans lequel il est question de la fin d'un amour et de la révélation d'un secret de famille, deux événements qui ne sont liés que par la manière dont le narrateur les entrelace.