La publication posthume du dernier récit de Mathieu Riboulet prolonge une voix qui prend corps dans le monde contemporain et réaffirme la force politique de la littérature.
Hugo Pradelle
Répliques à la catastrophe
Dans la lignée de Svetlana Alexievitch, une jeune poète norvégienne, Ingrid Storholmen, écrit sur Tchernobyl, objet d’une série diffusée cette année par la chaîne HBO.
Résistance de la littérature américaine
Mémoires d’Amérique, son premier recueil de nouvelles traduit en français, démontre que John Edgar Wideman est l’un des grands écrivains de notre époque.
La vie relative
La Databiographie de Charly Delwart est un récit autobiographique ludique, qui propose une manière inédite de se raconter. Un des livres les plus originaux du moment.
Une contre-vie
Le premier roman de Marin Tince est d'une ampleur considérable. Et l'ombre emporte ses voyageurs porte une conception du monde social où se débat une conscience blessée.
Lectures revers
Les livres que publie Maurice Olender, comme Au dos de nos images, de Luc Dardenne, se lisent différemment des autres. Ils désaxent le monde.
La grande fresque des émotions
Jean-François Haas poursuit une entreprise littéraire d’une grande force. Lire ses romans revient à faire l’expérience d’une littérature qui place au centre les sentiments pour nous faire penser.
Le dernier conte d’Hilsenrath
L'ultime roman d'Edgar Hilsenrath, Terminus Berlin, retrace le cheminement d’une vie et d’une œuvre qui se referment, entre inquiétude et apaisement.
La parole adverse
Sous les dehors d’une critique farcesque et cruelle des milieux littéraires, Les querelleurs de France Théoret est un récit radical et exigeant.
Étrangère à elle-même
Le deuxième récit d’Elisa Shua Dusapin, Les billes du Pachinko, est l’une des belles réussites de cette rentrée littéraire.
Un site de rencontre
Le premier roman d’Arthur Cahn revêt des masques successifs : il se lit comme un récit d’enfance, un roman de formation, un texte érotique ou une fable sociale.
Le désir de lire
Comment échapper à ces mots, à la fin du premier chapitre du Livre des fuites de Le Clézio : « Comment échapper au roman ? / Comment échapper au langage ? / Comment échapper, ne fût-ce qu’une fois ; ne fût-ce qu’au mot COUTEAU ? ».