En parallèle de l’hommage personnel que Carole Ksiazenicer-Matheron rend à son amie Batia Baum, traductrice du yiddish qui vient de disparaître, EaN vous propose de regarder une section du film d’Henry Colomer intitulé Talismans qui lui est consacrée. Dans cet extrait, elle donne un cours au Centre Medem et évoque sa traduction du journal de Yitskhok Rudashevski. On y découvre la traductrice au travail, avec d’autres, en lectrice aussi, qui partage une langue complexe et des textes bouleversants.
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L’épreuve de la mémoire
Avec Étoiles sur Jéricho, paru en 1993, Liana Badr nous met face à la mémoire d'un peuple spolié et nous aide à penser le rôle du roman dans son élaboration permanente. C'est assurément une voix majeure de la Palestine contemporaine.
Ferrari par Peretti
Avec À son image, le cinéaste Thierry de Peretti adapte le roman de Jérôme Ferrari. En Corse, une jeune femme s’interroge sur le bien-fondé de témoigner par la photographie de luttes nationalistes. Le film s’interroge avec elle : à son image.
La pandémie, une histoire à plusieurs : entretien avec Michael Cunningham
Dans son huitième roman, Un jour d'avril, Michael Cunningham cherche à enregistrer pour l'avenir le moment du Covid. A l'occasion de sa traduction en français, il explique que la construction triangulaire fournit beaucoup de possibilités romanesques.
Un remède contre la peur
Dans Au commencement du monde, Drago Jančar se tourne vers son enfance. Le grand écrivain engagé slovène dépasse la dimension autobiographique et l'utilise pour toucher aux racines de l'histoire et de la politique de son pays. Il y affirme surtout avec vigueur le pouvoir de l'écrivain de fiction.
Zukofsky, romancier
Le grand poète objectiviste américain Louis Zukofsky démontre avec Ferdinand qu'il maîtrise aussi l'art du roman. Un texte magnifique, virtuose et énigmatique qui invite, à l'instar de la revue Europe, à se replonger dans une œuvre majeure.
Regards sur le racisme aux États-Unis
Il faut lire dans un même mouvement le reportage engagé de Magdeleine Paz, le roman impressionnant de Richard Wright et l'œuvre ironique et troublante de Dorothy West. Lectures fort utiles pour le présent.
Sciascia, de loin et d’ailleurs
Le feu dans la mer rassemble des textes brefs du grand écrivain italien Leonardo Sciascia. On y découvre une palette d'écriture virtuose, un art de la composition, un amour de la Sicile et une cohérence morale profondément remarquables.
Épreuve d’artiste
Il faut lire la magistrale traduction des trois volumes du Cycle de Gormenghast de Mervyn Peake qui vient de paraître. L'occasion de redécouvrir un classique absolu de la fantasy qui n'a rien à envier à Tolkien.
Bibliothèque des jardins
Nos lectures sont hantées par des jardins, des images, des récits. On en traversera quelques-uns, comme on divague dans une grande bibliothèque qui admet la diversité et le hasard. Le jardin y apparait alors successivement comme un espace privilégié de l'enfance, du rêve, du désir, de la pensée.
Une généalogie de l’écriture
N'entre pas docilement dans cette nuit paisible de Ricardo Menéndez Salmón explore la figure du père, sa disparition et ce qu'elle engendre. Entre essai littéraire et prose lumineuse, il offre le portait d'un homme et une réflexion sur le lien entre héritage filial et genèse de l’écriture.
Donner forme à la mémoire
Patiemment, Alfons Cervera impose une œuvre majeure dans la littérature espagnole contemporaine. À l'instar d'autres grands écrivains, il fait de la mémoire, de sa conception, des formes qu'elle produit, le centre de la création romanesque.
« En Amérique, on ne quitte jamais le lycée » : entretien avec Vendela Vida
Avec Dompter les vagues, fresque des années 1980 centrée sur un lycée, Vendetta Vida consolide sa place sur la scène littéraire à San Francisco. Elle nous confie la genèse de ce livre et sa conception du rôle du roman aujourd'hui.