Il faut de l'énergie, du courage et de la lucidité pour lancer une nouvelle revue. Le Salon de la revue démontre que ce n'est pas ce qui manque malgré les obstacles. Découvrons Manifeste !, Déclouer le bec, l'ochju, L'Iceberg et Les Nouveaux Cahiers Castoriadis.
Pour cette édition du Salon de la revue, plusieurs stands portés par des institutions rassemblent chacun plusieurs dizaines de titres. Comment le Cipm, les Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme et les Presses universitaires de Rennes aident à faire et rendre visibles des revues.
Les revues ouvrent d'inespérés espaces de débats et nous aident à affronter le monde contemporain. Pour s'engager, pour résister, pour opposer à la démagogie qui envahit tout la lucidité de la pensée et de l'analyse. Des collectifs se mobilisent avec énergie et se lancent dans la bataille.
Aux confins de la fiction et de l'histoire, Jean-Paul Barbe reconstitue, dans Retours des Indes, la vie quotidienne des hommes soumis à la traite négrière. Et il restaure ainsi toute leur humanité.
Avec Savoir ou périr, Bernard Lahire explore les conditions nécessaires à une véritable connaissance. Un livre à l'encontre de tous ceux qui s'acharnent à détruire le désir de savoir.
La condition d'écrivain, de Robert Darnton, interroge le statut et le rôle des gens de lettres, partie prenante de la « révolution culturelle » qui se joue à la fin du dix-huitième siècle.
En 1963, l'avocat et militant Albie Sachs a été incarcéré durant cinq mois par le régime sud-africain. Son classique et passionnant Journal de prison, document essentiel sur l'apartheid, est enfin traduit en français.
Casimir Fidèle, de Julie Duprat, est un apport précieux à l'histoire de l'esclavage. L'autrice y retrace avec rigueur le parcours de celui qui, affranchi, deviendra une personnalité bordelaise à la fin du siècle des Lumières.
Après leur défaite de 1945, les Japonais semblent avoir bien accepté l'occupant états-unien. Dans un essai précis et éclairant, Michaël Lucken montre que le pragmatisme philosophique dont se réclamaient les Américains y est pour beaucoup.
Si les belles phrases de Cécile Guilbert ne vous étonnent pas, vous sourirez en découvrant le meurtre déconstruit par Natasha Brown. Sans oublier un personnage énigmatique que Sibylle Grimbert trouve chez Nabokov, et les colons du Brésil, racontés par Ilda Mendes dos Santos.
Si les sondages sont censés nous éclairer quelque peu sur l'état du monde et de l'opinion, ils semblent tout autant tiraillés entre les contraintes de la science et celles du marché. Hugo Touzet s'est plongé dans ce petit milieu et en dresse un portrait précis mais finalement pas si éclairant qu'on l'aurait espéré.
Une exposition et un livre passionnants consacrés à l'œuvre picturale de Jean-Baptiste Debré au Brésil au début du XIXe siècle, nous font découvrir un monde et son histoire. Ils nous aident surtout à penser l'altérité, la puissance des images qui se réactualisent en permanence et à penser les grands enjeux postcoloniaux.
