Dans Langue paternelle, Alejandro Zambra découvre, avec une grande joie, la paternité. Une émotion qui le pousse à imaginer et expérimenter les formes d’une littérature qu’il veut « enfantine ». Un très beau livre, drôle et grave à la fois, sur la transmission.
Littérature étrangère
Mémoire et conscience
En un moment où l'on s'attache à détruire la mémoire et à discréditer les œuvres, Faut-il brûler Pouchkine ?, de Victoire Feuillebois, est particulièrement bienvenu. Il faudrait traduire en russe et en ukrainien cet essai d'une grande justesse critique.
Tourbillon carnavalesque
L’arbre vient, de l'auteur espagnol Munir Hachemi, brouille à plaisir nos distinctions entre nature et culture, artefacts et êtres naturels, science et religion, réalité et fiction. Abandonnons-nous sans crainte au joyeux tourbillon d'une fiction spéculative et érudite de haute volée !
Passions diverses
Alors que les vacances commencent, quoi de mieux que de se plonger dans des romans policiers qui ont un parfum d'ailleurs et de soleil ? Pour notre plus grand plaisir, en voici trois, signés Marto Pariente, Gianni Biondillo et Michalis Makropoulos, qui nous entraînent en Espagne, en Italie et en Grèce.
L’effet Boomerang
Lucy Mushita nous interpelle avec force et nous rappelle qu'il est grand temps que l’Ouest s’interroge sur son comportement historique et les conséquences qui en découlent.
Les années de transition
Avec L'heure violette, l'écrivaine catalane Montserrat Roig livre un témoignage essentiel de l'expérience des féministes de la fin des années 1970 à Barcelone. Un récit subtil sur les luttes, la mémoire collective, le corps et la passion romantique.
Grand roman traduit du kaaps
Ce n’est pas tous les jours que paraît en français un roman traduit du kaaps, la langue des métis du Cap. Nous découvrons ainsi avec enthousiasme Le cantonnement, classique moderne de la littérature sud-africaine de Ronelda Kamfer. Lecture passionnante d'un roman qui frappe de bout en bout par son inventivité narrative.
Perpétuer la lignée
Dans Générations. Mémoires d’une lignée du Dahomey, la poétesse Lucille Clifton retrace l’histoire d’une famille africaine-américaine, la sienne. Elle nous offre une profonde réflexion sur la mémoire de l’esclavage et déploie une prose au souffle poétique frappant.
« Raconter une demande de justice » : entretien avec Dolores Reyes
Miseria, le deuxième roman de l'écrivaine argentine Dolores Reyes, nous offre une autre facette de l'Argentine contemporaine. Elle nous explique comment l'exigence de justice et de mémoire qui l'anime peut se traduire dans la fiction et comment la fiction peut changer le réel.
Épopée dans une barre d’immeuble
Les voleurs d'ampoules, roman de l'écrivain polonais Tomasz Różycki, s'apparente à un long poème en prose, hilarant et subtil. Il nous rappelle que l’humour et la convivialité constituaient dans la Pologne socialiste un moyen de résister à l'oppression de l’État.
En bref : des voyages
Notre chronique est avant tout une invitation au voyage, une lecture panoramique. Elle s'arrête sur les œuvres de Gaëtane Lamarche-Vadel, Joël Vernet, Jean-Pierre Le Goff, Jennifer Richard, Emmanuel Rubio, Alexandre Lauret et Berlinde De Bruyckere.
Transmissions d’imaginaire
Ursula K. Le Guin, dont le recueil de nouvelles Changements de plans vient de paraître en français, a exercé une grande influence sur ses pairs. En témoigne Les mains vides d'Elio Possoz. De la même façon, Arthur Machen a beaucoup inspiré H. P. Lovecraft.
