Au-delà de l’histoire de deux jeunes Sénégalais dans les vastes champs de massacre de la Première Guerre mondiale, le magistral roman de David Diop interroge : qui est homme ?
Pierre Benetti
La dernière surprise de l’amour
À travers l’histoire d’un retour amoureux, le nouveau roman de Christine Angot explore avec minutie la machine du langage mise en route par le désir.
Aux amis de la Negro Anthology
La Negro Anthology éditée par Nancy Cunard reparaît en version originale : un livre monumental qui documente les violences contre les Noirs, mais qui célèbre aussi les cultures héritées d’Afrique à travers le monde.
Les ressources humaines
Destination de Franck Magloire s’emploie à faire le bilan de quatre décennies de libéralisme et de désenchantement.
La vengeance de la honte
Depuis En finir avec Eddy Bellegueule, Édouard Louis explore la violence du monde où il a passé son enfance. Son troisième livre, portrait troué de son père, restitue avec une colère implacable la part de silence, de contradiction, d’absence d’un homme à « l’existence négative ».
Jean Hélion, le peintre du Stalag
Le témoignage du peintre Jean Hélion donne une place de mémoire à « l’une des calamités les moins connues de la guerre » : l’emprisonnement et l’exploitation des soldats désarmés.
Le bon ogre
La première biographie d'Édouard Glissant en appelle une seconde : au lieu de s'intéresser à l'œuvre de l'écrivain, François Noudelmann y accumule les faits anecdotiques, voire grossiers.
La laideur du Nouveau Monde
La destinée de Nsaku Ne Vuanda, prêtre et ambassadeur du royaume Kongo auprès du pape Paul V, est le sujet du cinquième roman de Wilfried N’Sondé.
Langue coloniale et langues d’Afrique
L’étude de la socio-linguiste Cécile Van den Avenne se place à rebours de la double mythologie qui façonne l’idéologie linguistique française.
La langue coupée
Dans le prolongement de Crue, Philippe Forest donne à lire une sorte de fable sur la perte et la redécouverte du langage, le rapport profond, paradoxal, qui s’instaure entre la langue et l’oubli.
Avalé par Faulkner
« Par crainte, paresse, réflexe de survie, j’ai interrompu la voix. Après cette erreur fatale, impossible de reprendre le fil de Faulkner. »
Vivre au milieu des ruines
Deux fleuves traversent Au cœur des ténèbres de Conrad. Le narrateur appelle le premier « le vieux fleuve » : c’est la Tamise. Le deuxième, « le grand fleuve », est le Congo.