Catherine Mazauric

L’éloge inépuisable

Humanisme, féminisme et laïcité ne sont pas des legs seulement européens. C'est ce que démontre Fatou Diome dans Aucune nuit ne sera noire, bouleversant hommage à son grand-père et réflexion sur les héritages spirituels.

La marée montante du réel

Dans Le nom des rois, l'écrivain libanais Charif Majdalani revient sur une enfance qui s’achève tandis qu’un monde s’effondre. Il nous offre un récit pudique et lucide à l'ombre de la guerre civile.

Les notes bleues de l’Atlantique noir

La solitude des notes bleues est le premier roman de Katia Dansoko Touré. De part en part infusé de jazz, d’une écriture très maîtrisée malgré le chaos des existences qu’il relate, son récit transcende la mélancolie avec une entêtante note bleue.

Le continent Maran

Le cycle africain rend enfin accessible un ensemble de romans et nouvelles de René Maran, Prix Goncourt 1921 avec Batouala. Des récits parfois animaliers, qui varient les perspectives et les tons pour raconter le monde colonial.

Avanies en avalanche

Expat blues de Lucy Mushita ausculte le racisme avec un humour impitoyable. Un livre vif, décalé profond et salvateur.  Une démarche atypique, hilarante et finalement indispensable. 

La force des béliers

Dans Ma grand-mère était un homme, Mahamat-Saleh Haroun, cinéaste et écrivain, retrace magnifiquement le combat inébranlable d'une femme tchadienne pour demeurer libre. Un livre qui allie fiction et documentaire avec une originalité efficace.

Écoute un homme changer

Comment dérouler la bobine de sa vie quand on a hérité d'un destin entravé et qu'on a été constamment aux prises avec l'oppression ? C'est la question que pose Ti Jean l'élégant, un roman attachant et ambivalent signé Élie Duprey.

Une langue tapissée de poils

Le jeune romancier malien Diadié Dembélé publie Deux grands hommes et demi, roman foisonnant qui raconte les tribulations migratoires d'un duo inoubliable. Drôle, corrosif, lucide, il imagine une langue plurielle qui, sous des dehors légers, exprime de dures réalités politiques et dénonce les dominations patriarcales, post-coloniales et capitalistes.

Exofiction wagnérienne

Roland Brival revisite la fin de la vie de Richard Wagner en imaginant à ses côtés un valet antillais à qui le compositeur dicte des carnets de confessions où il relate quelques épisodes amoureux et où il prend ses distances avec les propos racistes qu'il avait formulés auparavant.