Nos prix littéraires
L’automne des prix littéraires français touche à sa fin. En attendant Nadeau n’aura pas parlé de tout ni de tous — notamment du prix Goncourt — mais vous propose de retrouver nos archives pour ceux décernés ces deux dernières années.
PRIX LITTÉRAIRES 2024
Demain les bêtes ?
Deux récits pour une île
Prix des lecteurs 2024/Etranges lectures – L’histoire d’un amour interdit à l’époque coloniale d’un côté, une fresque familiale de l’autre. Mêlant des mots aborigènes à la langue anglaise, deux autrices australiennes aux styles d’écriture opposés se rejoignent dans leur célébration de la nature et nous transportent.
Courir pour fuir les fumées
Prix du livre du réel 2024 – Deux ouvrages racontent une même vallée, au nord de Carcassonne, où se trouvait la plus grande mine d’or d’Europe. Nicolas Rouillé se fait explorateur et recueille quantité de témoignages. Claire Dutrait, quant à elle, se demande comment parler de cette désolation.
L’apartheid, et après ?
PRIX LITTÉRAIRES 2023
Neige Sinno : « Comment écrire à sa place ? »
Prix Femina – De son expérience de victime d’inceste, demeurée longtemps indicible mais enfin écrite, Neige Sinno tire Triste tigre, un livre hanté par les gouffres et dont la complexité procure une expérience de lecture impressionnante.
Être vivant jusqu’à la mort
Prix Médicis Étranger – Avec son récit intitulé Misericordia, Lídia Jorge rappelle avec force et poésie que les plus anciens d’entre nous ont une vie bien à eux, qui n’a pas moins d’intérêt ou de richesse que la vie de n’importe qui d’autre, et que leur présent n’est pas moins important que leur passé.
Le roman gentrifié
Prix Médicis – Solidement architecturé, le troisième roman de Kevin Lambert, Que notre joie demeure, substitue à la verve des deux précédents une fermeté narrative toute neuve. Il dresse le portrait d’une cheffe d’entreprise impitoyable qui est aussi une artiste tourmentée.
La politique sous un casque
Prix du Livre européen –Robert Menasse, l’un des plus importants romanciers contemporains en langue allemande, nous propose avec L’élargissement une fiction qui s’amuse avec l’ambiguïté des lieux et des situations et se révèle de nouveau comme un maître du tragi-comique.
La parole fantomatique
Prix Wepler – Le nouveau livre d’Élisa Shua Dusapin, en déplaçant ses enjeux propres, donne un nouveau souffle à une œuvre qui se dessine avec une sûreté remarquable. On y retrouve les mêmes questions, le même trouble, la même beauté de la langue, mais comme accentués. Une expérience puissante et troublante qui détonne dans le paysage de la littérature d’aujourd’hui.
Un magnifique canard boiteux
Prix Wepler – Nous lisons La troisième maind’Arthur Dreyfus dans une forme de stupeur paralysante, emportés par une langue, un rythme, une sorte de furie fictionnelle qui, quels que soient ses défauts, nous immerge dans un univers étrange et décalé.
PRIX LITTÉRAIRES 2022
Réécrire sa vie avec Lawrence
Prix Femina Étranger – Le nouveau livre de Rachel Cusk n’est ni un roman ni un essai, mais un texte hybride dans lequel elle transpose l’histoire vraie de Mabel Dodge Luhan et D. H. Lawrence.
Conditionnel passé
Prix Goncourt – Brigitte Giraud raconte la disparition de son mari en partant de tous les petits éléments qui l’ont précédée, et en maniant trois conjugaisons : le plus-que-parfait qu’introduit un « si », le conditionnel passé qui exprime ce qui aurait pu être, et le présent, celui de la vie et de la réflexion.
Du Donbass à la Crimée
Prix Médicis Étranger – Le héros du dernier roman d’Andrei Kourkov est déplacé par la guerre de 2014. C’est le début d’un road-movie qui rappelle la relation particulière qu’entretiennent les écrivains ukrainiens, et l’Ukraine, à l’imaginaire.
L’impossible roman du sida
Prix Wepler – Grand succès de librairie, le premier roman d’Anthony Passeron est consacré aux années sida. On peut rester sceptique devant ce livre qui en aseptise la violence, la complexité et les conséquences.
Naître et écrire
Prix du Premier roman – Dans son premier roman, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, Maria Larrea ne se contente pas de projeter sa naissance : elle imagine celle de ses parents et raconte aussi celle de son premier enfant.
Comment ne pas écrire l’ailleurs
Prix du Livre Inter – Le nouveau roman d’Antoine Wauters peine à saisir la singularité du paysage syrien et n’évite pas une forme de naïveté, voire de manichéisme.
On le surnomme le Tsar
Prix du Roman de l’Académie française –Dans Le mage du Kremlin, son premier roman, Giuliano da Empoli dresse le portrait de Vadim Baranov, éminence grise fictive de Vladimir Poutine.