Valentin Hiegel

La fuite du temps

Les projectiles, premier roman de Louise Rose, se lit à rebours, depuis le chapitre seize jusqu’au chapitre un. C'est une œuvre intense et flamboyante, qui propose une expérience littéraire salutaire.

Ni ici ni là

Haute-Folie renoue avec l’ambition de conteur d’Antoine Wauters. Mais sans parvenir à dépasser la contradiction entre le refus du réalisme et l’envie de dire quelque chose du monde.

Quel roman pense abstrait ?

Les Dernières Écritures d'Hélène Zimmer et La Folie Océan de Vincent Message traitent tous deux de crise climatique et amoureuse ; mais le second, par excès d'abstraction, est moins réussi que le premier.

Go West !

Associé souvent au monde libre ou à l’invasion du monde mercantile au détriment de la culture chinoise, le cinéma de Jia Zhangke capte les dynamiques qui traversent la Chine contemporaine.

Poètes de Palestine, poètes sans illusions

Yassin Adnan a édité avec Abdellatif Laâbi deux magnifiques anthologies, l’une sur la poésie palestinienne, l’autre sur la poésie gazaouie. Comme il l'explique dans cet entretien, pour lui la poésie est un espace de résistance et peut encore être une source de sagesse.

Au grand air avec Carpenter

Quel plaisir de découvrir la pensée et le style d'Edward Carpenter, socialiste libertaire et penseur de l'homosexualité ! Son anthologie de notes et remarques est une formidable école de vitalité.

Un œil en plus

Avec Le petit cheval tatar, Corinne Desarzens propose une immersion dans le globe oculaire. Ce livre étrange nous apprend tout simplement à mieux voir, c'est-à-dire à mieux lire.

Le plus récent métier du monde

Noa Y. Lions poursuit avec Alea ejacula est, le troisième volet de sa série Sex Detectives, une entreprise fictionnelle qui va plus loin qu'il n'y semble. Une lecture ludique, profonde, jouissive.

Tolstoï sous les bombes

B-52 ou celle qui aimait Tolstoï est le premier roman de Thuân écrit directement en français. La justesse dont elle fait preuve dans la description de la guerre du Vietnam, des désillusions des régimes de l’Est comme de l’Ouest, et de la psyché de l’autrice-narratrice, est profondément touchante.

Oraisons funèbres 

Hommages, premier roman de Julien Perez, est une lecture désarçonnante. Il y porte avec vigueur une réelle proposition esthétique. Mais trouver une forme ne suffit pas toujours et son dispositif ingénieux empêche finalement d'envisager vraiment les enjeux soulevés par le récit.