Carole Ksiazenicer-Matheron

Le désir d’élucidation

Géographie de l'oubli de Raphaël Sigal et Nuta de Charles Duquesnoy traitent tous deux de la transmission familiale de la Shoah. L'écrivain et l’historien sont renvoyés au même déni dont ils conjurent, chacun à sa façon, la puissance d’effroi et de méconnaissance.

Eldorado ashkénaze

L’émigration juive aux États-Unis n'est pas univoque. Produit du rêve, de la misère et de l’oppression, elle figure une expérience millénaire de minorité, d’errance et d’utopie messianique.

L’enfant et les sortilèges

Leurs mots à eux, de Rachel Shalita, est un roman magnifique et bouleversant. Ces mots, ce sont ceux du yiddish, la langue secrète des parents venus de Pologne et ayant émigré en Israël, langue que peu à peu la narratrice fera sienne.

Les lieux de Benjamin Schlevin

Nous disposons enfin d'une traduction non tronquée du roman Les Juifs de Belleville de l'écrivain de langue yiddish Benjamin Schlevin (1913-1981). Un roman qui décrit les lieux d’une histoire souvent tragique mais pleine d’espoir et de résistance.

Préserver un mythe

Jusqu'au 26 janvier, on peut découvrir au MAHJ une belle exposition consacrée au Dibbouk. Elle remet à l'honneur cette figure oubliée de l'imaginaire juif et en décortique habilement la mythologie. 

Retours en Pologne

Les gens de Godelbojits, de Leyb Rashkin, Voyage à rebours de Jacob Glatstein : deux œuvres très différentes qui entretiennent entre elles des liens subtils et contribuent à nourrir la connaissance d’un monde bien particulier, celui des juifs polonais de l’entre-deux-guerres.

La comédie humaine du shtetl

Composé entre 1907, à son premier retour d’Amérique, et 1916, date de sa mort à New York lors d’un second exil causé par la Première Guerre mondiale, Motl, fils du chantre, de Sholem-Aleikhem, remonte aux sources vives de l’enfance et de la nature ukrainienne.