Numéro 7

Sciences et savoirs globalisés

sciences et savoirs globalisés

L’exposition universelle de 1851

Comment écrire aujourd’hui l’histoire des sciences ? Ni à la manière continuiste, comme le faisaient Comte et Duhem. Ni à la manière discontinuiste, comme le faisaient Bachelard, Canguilhem et Kuhn. Mais plutôt à partir des conditions de possibilité matérielles, sociales, géographiques, institutionnelles qui permettent le développement des savoirs pluriels. C’est le pari des trois volumes exceptionnels composant l’Histoire des sciences et des savoirs dirigée par Dominique Pestre, fruit d’un titanesque travail collectif, qui redessine le domaine.
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par Pascal Engel

Tsvetaeva arrache la porte

marina tsvetaeva arrache la porte

Marina Tsvetaeva © Luciana Calcaterra

C’est une première, et c’est colossal : en bilingue, toute la poésie lyrique de Tsvetaeva, soit quelque mille cent soixante-dix poèmes « brefs » (« lirika », en russe) alors même que cette dénomination écarte ce qu’on désigne, toujours en russe, par « poèmes », une forme poétique longue, dont les plus connus dans l’œuvre de Tsvetaeva sont le Poème de la Montagne et le Poème de la Fin, probablement à l’origine de sa fortune critique en France.
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par Odile Hunoult

Immense Hanns Zischler

Hanns Zischler berlin agrumes

© Mathieu Bourgois

Jean-Luc Tiesset rend compte de La Fille aux papiers d’agrumes, qui semble cependant marquer les « vrais » débuts littéraires d’un homme surtout connu en France comme acteur, chez Wim Wenders, Peter Handke, Costa-Gavras ou Olivier Assayas. Jean Lacoste a lu Berlin est trop grand pour Berlin, le carnet de voyage dans la capitale allemande d’Hanns Zischler, où les illustrations importent autant que les textes cités, dans une « interaction » originale. Ce sont les déambulations d’un Berlinois en colère, qui tente de comprendre ce mirage élevé sur les sables et les marécages d’une vallée glaciaire du Brandebourg.

Les matériaux de Proust

proust une vie à écrire

Peut-on vraiment apporter encore quelque chose de neuf concernant la trajectoire de Proust dans l’espace matériel, celui des autres, et quelque chose qui éclaire son œuvre ? La réponse est positive pour les deux pans de la question. La rédaction de l’œuvre monumentale n’a commencé qu’en 1909. L’écrivain a alors trente-huit ans, il lui reste seulement treize années à vivre, années de fièvre occupées essentiellement par la tâche d’écrire, puis de colmater les trous de la Recherche. À quoi a-t-il employé les trois quarts de sa vie ? Dans Marcel Proust : Une vie à s’écrire, Jérôme Picon s’emploie à répondre à cette question.
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par Maurice Mourier

Une nouvelle inédite de Schnitzler

schnitzler gloire tardive

Arthur Schnitzler

Grâce au journal que Schnitzler a tenu avec le plus grand soin durant toute sa vie, on sait qu’il commence en mars 1894 à écrire une nouvelle intitulée Gloire tardive (Später Ruhm). En septembre 1894, il note dans son journal qu’il a relu ce manuscrit et qu’il le trouve « pas si mal réussi ». Mais, en décembre 1894, après une nouvelle relecture, il a des doutes : « Plaisant, quelques très bons passages, mais dans l’ensemble un peu ennuyeux ». Cette nouvelle inédite de l’auteur autrichien est aujourd’hui publiée.
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par Jacques Le Rider

Mario Vargas Llosa entre en Pléiade

vargas llosa pleiade

Mario Vargas Llosa © Catherine Hélie

Le grand écrivain latino-américain Mario Vargas Llosa entre de son vivant dans la prestigieuse collection de la Pléiade. Les deux volumes rassemblent ses principaux romans. Le public pourra ainsi découvrir ou redécouvrir dans toute son amplitude, sa maîtrise et sa fougue l’art littéraire de cet auteur au style luxuriant, pour qui précisément « la littérature est feu ».
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par Alain Roussel