Numéro 12

Yougoslavie : de la défaite à la guerre

L'équipe de Yougoslavie lors de la Coupe du Monde de football 1990 en Italie.

L’équipe de Yougoslavie lors de la Coupe du Monde de football 1990 en Italie.

Arkan plastronne au bord du terrain dans le stade Maksimir de Zagreb, le 13 mai 1990. Son club de supporters, les « Delije » (« héros » en serbe), accompagne l’Étoile rouge de Belgrade, le club de la capitale. En face, les supporters du Dinamo Zagreb ne sont pas plus aimables. Ce match entre deux équipes qui se défient tourne bientôt à l’affrontement, dans les tribunes et sur le terrain. Boban, joueur qu’on ne qualifiera pas encore de footballeur croate, se bat avec un policier. Il ne sera pas au « Mondiale » qui s’ouvre peu après en Italie. Le football est déjà la guerre. Il ne cessera plus d’être le miroir d’un pays, la Yougoslavie, qui explose.
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par Norbert Czarny

Verne, l’œuvre phénix

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C’est le plus secret Jules Verne qui se révèle ici, celui qui a bien mérité les admirables vignettes hallucinées de Riou, que La Pléiade reproduit. Un Jules Verne surréaliste qui ose rêver les yeux ouverts au-delà de sa tâche d’éducateur, qu’il accomplit cependant avec conscience.
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par Maurice Mourier

Deux témoignages sur la Première Guerre mondiale

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André Pézard est à la fois connu pour son extraordinaire témoignage sur la Grande Guerre et sur les campagnes de Vauquois et pour son rôle remarquable en France dans les études italiennes. Moins connus que le front français, les combats d’Orient de la Première Guerre mondiale ne furent pas moins sanglants. C’est ce que rappelle le premier ouvrage du grec Stratis Myrivilis (1890-1967), dont la réédition comble une lacune.
par Gabrielle Napoli et Ulysse Baratin

L’amour, adolescence

Dans Les amours Chino, Christian Prigent a choisi de dire les amours comiques et lyriques de Chino, rassemblant avec éclat les émotions et les sensations d’une jeunesse joyeuse et effrénée.
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par Jeanne Bacharach

Disparues

Deux disparues, que l’on publie ou republie ces temps derniers. L’une, Agnès Rouzier, est morte en 1981 ; l’autre, Anne Cayre, en 2011. Ce qui les rapproche à mes yeux, c’est leur destin tragique et leur disparition-effacement.
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par Marie Étienne

Suspense (6)

« Je suis l’une des rares personnes à prendre le roman policier au sérieux. La forme elle-même. Un jour quelqu’un réussira à en faire de la vraie littérature… et je suis assez égoïste pour espérer que ce sera moi », disait Dashiell Hammett.
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par Claude Grimal

Eugène Atget, photographe pour l’éternité

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Donc, son nom d’Atget vous dit quelque chose, forcément. On passe sur une vocation de comédien ratée, le rêve d’être peintre un moment, l’incertitude d’avoir été marin, pour aller à l’essentiel : sa collaboration avec le soleil. Et de quelle façon ! C’est lui qui prit littéralement et dans tous les sens Paris en photo, des milliers d’images, tôt le matin, souvent, le quotidien de la rue sous toutes ses coutures, les petits métiers, les charrettes, les intérieurs, ouvriers, bourgeois, les hôtels particuliers, les arbres dans les parcs, tout y passe et j’en passe.
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par Roger-Yves Roche

Theresiestadt, cité des morts

Dessin d'Arthur Goldschmidt.

Dessin d’Arthur Goldschmidt.

Theresienstadt, aujourd’hui Terezin, d’où reviennent les dessins d’Arthur Goldschmidt réunis dans Puisque le ciel est sans échelle, occupe une place à part dans la sinistre cartographie des camps nazis : Juifs autrichiens, Juifs du Protectorat, détenus âgés appartenant à l’élite sociale du Reich se relayèrent ou se croisèrent d’abord dans ce gigantesque ghetto situé à une cinquantaine de kilomètres de Prague, rapidement rejoints par des déportés d’autres provenances. Un espace étrange, surpeuplé, que les nazis utilisaient aussi à des fins de propagande, « un des pires camps de concentration qui superposa la farce à l’horreur ».
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par Jean-Luc Tiesset