La fondation Louis-Vuitton consacre une exposition somptueuse au peintre Gerhard Richter. Une exposition qui réunit des chefs-d’œuvre où la qualité picturale se mêle à la qualité photographique des images reproduites.
Paul Bernard-Nouraud
Le genre de la peinture
Quelle bonne idée de rééditer Histoire de l'art et lutte des sexes de Françoise d'Eaubonne ! On est frappé par l'actualité d'un texte qui montre brillamment que l’art fut d’abord le théâtre de la lutte des sexes avant que n’y surgisse celle des classes.
Se faire regardeur
Disparu en 2019 à l'âge de trente-six ans, Cyril Gerbron comptait parmi les plus brillants historiens de l’art de sa génération. Le recueil d’essais intitulé Les pierres et le rêve en constitue l'éclatant témoignage.
Poétique de l’effleurement
L'exposition que le musée Jacquemart-André consacre à Georges de La Tour montre que sa peinture n'était pas si isolée à son époque. On y admire la transposition qu’opère le peintre depuis le répertoire biblique vers le registre du quotidien.
Image et élevage
Éric Michaud poursuit son entreprise de production d'une histoire critique de l'art et de ses théories. Dans La ruse de Jacob, il montre comment l’image a acquis un rôle performatif qui contribue à « l’élevage des humains ».
Une histoire des arts buissonnante
Centrer les marges est la transcription de l'entretien que le philosophe Hubert Damisch a accordé en 1977 au poète Mathieu Bénézet. De façon passionnante, ce livre montre combien les lignes de l’histoire de l’art s’entrelacent avec celles de l’histoire des idées.
Une plaie ouverte
Entre histoire des rapports entre Français et Algériens et récit d'une mémoire personnelle, Le pain des Français explore la complexité de ces liens et d'une incompréhension qui dure. Mais la volonté évidente de réconciliation achoppe à une fascination pour le passé et le rôle de l'écrivain.
« Paris noir » ou le principe de disparité
L'exposition du Centre Pompidou assume la disparité comme principe de son déploiement. Réunissant les œuvres de quelque cent cinquante artistes, elle donne envie de décentrer la pensée, d'en concevoir les tensions, d'imaginer d'autres manières de représenter.
Sur les routes inachevées de l’esclavage
Dans son livre paru en 2006 et traduit récemment par Maboula Soumahoro, l'historienne noire américaine Saidiya Hartman partait sur les traces de l'esclavage au Ghana, avec l'irrésolution comme principe narratif.
Le malentendu Kiefer
L'essai de Michaël de Saint-Chéron sur Anselm Kiefer entretient un malentendu devenu central dans l’accueil qu'on lui fait. Tout à son admiration, il semble ne pas voir que l'artiste mime la profondeur davantage qu'il ne la traduit.
Des images pour raconter le génocide : entretien avec Soko Phay
L'historienne de l'art Soko Phay coordonne "Qui se souvient du génocide cambodgien ?", un vaste cycle de projections et de débats au Forum des images. Elle explique la trajectoire de son travail et revient sur le traitement de l'événement par les artistes de son pays natal.
Art et mémoire
Vingt ans après Black is a Color, Elvan Zabunyan publie un autre ouvrage important : Réunir les bouts du monde. Elle y approfondit la question des relations entre arts et mémoires de l’esclavage aux États-Unis.
