Paul Bernard-Nouraud

« Paris noir » ou le principe de disparité

L'exposition du Centre Pompidou assume la disparité comme principe de son déploiement. Réunissant les œuvres de quelque cent cinquante artistes, elle donne envie de décentrer la pensée, d'en concevoir les tensions, d'imaginer d'autres manières de représenter.

Le malentendu Kiefer

L'essai de Michaël de Saint-Chéron sur Anselm Kiefer entretient un malentendu devenu central dans l’accueil qu'on lui fait. Tout à son admiration, il semble ne pas voir que l'artiste mime la profondeur davantage qu'il ne la traduit.

Art et mémoire

Vingt ans après Black is a Color, Elvan Zabunyan publie un autre ouvrage important : Réunir les bouts du monde. Elle y approfondit la question des relations entre arts et mémoires de l’esclavage aux États-Unis.

Le nazisme, un totalitarisme ?

Avec Le monde nazi, Johann Chapoutot, Christian Ingrao et Nicolas Patin proposent une vaste mise au point historiographique. Une entreprise à lire en regard de la réédition du Béhémoth de Franz Neumann, composé dès 1942.

Averroès laissé dans l’ombre

Dans Le dehors dedans, Jean-Baptiste Brenet examine avec érudition les représentations picturales conjointes de Thomas d’Aquin et d’Averroès. Une manière de les aborder avec le regard du philosophe qui leur donne un autre relief. 

Langues et récits en migration

Comment se dit la brutalité des migrations contemporaines ? La question traverse le roman d'Amadou Barry comme les témoignages d'Ibrahima Balde et d'Abdoulaye Soumah. À lire avec une enquête sur les « veilleurs » de la Méditerranée et un livre collectif sur l'usage de la langue.

La bêtise en art

Comment la bêtise s'est-elle instillée dans certaines œuvres depuis la fin des années 1980 ? L'historien de l'art Morgan Labar propose un essai stimulant.

Vies des meilleures peintres

Il aura fallu attendre quarante-trois ans pour que soit traduit Maîtresses d’autrefois. Femmes, art et idéologies de Rozsika Parker et Griselda Pollock.  Heureuse occasion de redécouvrir un livre considéré au Royaume-Uni comme un jalon essentiel de l'histoire de l'art féministe.

Des fous et des clowns

Avant d'être de « beaux objets », les catalogues accompagnant les deux expositions qu’organise actuellement le musée du Louvre se présentent heureusement comme de solides ouvrages scientifiques. On peut néanmoins leur reprocher un léger défaut de conceptualisation.