Emmanuel Bouju

Lance Olsen : « Lisez bien, bien davantage »

Après Eduardo Berti et Walter Siti, un autre romancier qui met l'expérience formelle au centre et interroge son rôle répond à notre « Questionnaire de Bolaño ». Une façon originale et drôle de découvrir un écrivain américain qui se verrait bien en Jacques Derrida ou David Bowie. 

L’histoire est une maison hantée

Après la mort de Franco, les fantômes sont peu à peu sortis de leurs cachettes et ils ont envahi la littérature espagnole. Ils sont présents dans le beau monologue alterné d'une grand-mère et de sa petite-fille que nous propose, dans Carcoma, la jeune autrice castillane Layla Martínez.

Fiction-panier

À partir de la célèbre idylle intellectuelle entre Descartes et Christine de Suède, Teresa Moure parvient à raconter une histoire des marges : celle d’une lignée de « sorcières » pourvues des armes du langage et des plantes.

Une généalogie de l’écriture

N'entre pas docilement dans cette nuit paisible de Ricardo Menéndez Salmón explore la figure du père, sa disparition et ce qu'elle engendre. Entre essai littéraire et prose lumineuse, il offre le portait d'un homme et une réflexion sur le lien entre héritage filial et genèse de l’écriture. 

Dystopie catalane

À la fois thriller d'anticipation et exercice de style oulipien, Reus, 2066 clôt la trilogie de Pablo Martín Sánchez. Habité par un humour désespéré et divertissant, le roman peine à être à la hauteur de son ambition.  

Questionnaire de Bolaño : Walter Siti

Walter Siti est l'un des écrivains les plus intéressants et les plus radicaux du paysage littéraire italien contemporain. Il a accepté de se soumettre à notre désormais classique « Questionnaire de Bolaño ».

Un roman culte du post-franquisme

Près de quarante ans après sa publication en Espagne, paraît la traduction du pseudo roman historique Les derniers jours de Cléopâtre de l'écrivain catalan Terenci Moix (1942-2003), un livre qui connut un immense succès dans son pays d'origine au milieu des années 1980.

L’archive des sentiments

Écrit dans le mode mineur, tendre et espiègle, le nouveau roman d'Antonio Munoz Molina, le plus célèbre et le plus discret des écrivains espagnols, est, entre autres, un roman sur la mémoire, sur la douleur de ce qui aurait pu se produire, sur l'attente de ce qui ne peut arriver.