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Journal de la littérature, des idées et des arts 27/08 – 09/09 2025
En attendant Nadeau

Le chemin éclairé
Dans La nuit au cœur, Nathacha Appanah relie son expérience propre à celles d’autres femmes confrontées à la violence terrifiante de certains hommes. Ce livre bouleversant allie un véritable courage à l’inventivité formelle.
par Hugo Pradelle
| Littérature française
Éditorial
Expérimenter la vie
Une rentrée littéraire offre une profusion de lectures dont il faut faire quelque chose, ensemble. Parce que s’y esquissent d’étranges convergences, que des idées ou des formes écrites y entrent en concurrence, que des voix y prennent corps, les unes avec les autres. C’est un moment singulier, un peu artificiel, qui oblige à lire en même temps, comme on combine des ensembles. Les livres, leurs timbres, leurs conceptions, se lient autrement, comme un métal subissant une très forte pression. On compare, on distingue, on relie, on partage. C’est un exercice exigeant, le plus lucide possible.
Sommaire
Jenny Erpenbeck
Kairos
par Jean-Luc Tiesset
Kairos
par Jean-Luc Tiesset
Vanessa de Senarclens
La bibliothèque retrouvée
par Pierre Senges
La bibliothèque retrouvée
par Pierre Senges

Entre autofiction et généalogie
Avec Kolkhoze, Emmanuel Carrère rend hommage à sa mère. De ce portrait, ressort autant l’amour du fils qu’un certain aveuglement et une tendance à arrondir les angles.
par Cécile Dutheil de la Rochère
| Littérature française
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Histoire, mémoire, oubli
En reconstituant l’histoire de la très riche bibliothèque de Plathe, dispersée à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, Vanessa de Senarclens comble les lecteurs avides d’érudition comme de romanesque.
par Pierre Senges
| Essais, Histoire, Littérature française

Une autre mère
Dans Simone Émonet, Catherine Millet raconte sa mère, suicidée en 1982. Jusqu’à faire lire un vrai corps-à-corps entre cette femme absente et sa fille.
par Roger-Yves Roche
| Littérature française

Fin de partie à Berlin-Est
Kairos, roman de l’autrice allemande Jenny Erpenbeck, décrit magistralement la lente dérive d’une liaison amoureuse en même temps que celle de la RDA. Les mentalités de l’époque, la vie au jour le jour y résonnent avec la représentation de l’espace et du temps.
par Jean-Luc Tiesset
| Littérature étrangère

Mille lieues sous la terre d’Italie
De la Sicile au Frioul, Paolo Rumiz s’est fait voyageur-sismographe et ethnographe. Au cours d’une enquête captivante, il écoute les voix de ceux qui ont survécu aux crises géologiques de l’Italie.
par Jean-Louis Tissier
| Littérature étrangère

Ni ici ni là
Haute-Folie renoue avec l’ambition de conteur d’Antoine Wauters. Mais sans parvenir à dépasser la contradiction entre le refus du réalisme et l’envie de dire quelque chose du monde.
par Valentin Hiegel
| Littérature française

Écrire le mythe, dépasser la honte
Récit de vengeance, chasse au trésor, voyage initiatique, quête spirituelle, roman du retour… Où s’adosse le ciel de David Diop mobilise tous ces genres pour dépasser les malédictions autoréalisatrices.
par Neela Cathelain
| Littérature française
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Double donne
À première vue, rien ne semble devoir rapprocher Thomas Bontemps et Isabela Figueiredo. Pourtant, leurs personnages partagent une innocence bienheureuse, une manière d’être au monde qui les rend touchants et un peu féeriques.
par Marie Étienne
| Littérature française

Une saga amicale
Partout le même ciel est le deuxième roman de l’autrice algérienne Hajar Bali. Il confirme la grande acuité d’une écrivaine dressant le portrait de personnages complexes dans une société secouée par le mouvement du Hirak.
par Maya Ouabadi
| Littérature française

La parole est à James
Dans James, Percival Everett réécrit les Aventures de Huckleberry Finn du point de vue de Jim, l’esclave fugitif. Si l’auteur évacue les stéréotypes et gagne la complicité du lecteur, ce n’est pas sans quelques facilités.
par Claude Grimal
| Littérature étrangère
Hommage. Stéphane Bouquet, né en 1967, vient de mourir. Nous recevons la nouvelle de la disparition précoce d’un homme énigmatique et d’un poète contemporain important, scénariste, critique savant et traducteur majeur, avec tristesse. Mais avec l’énergie des lecteurs sensibles à cette force du poème qui nous habite, qui fait tenir la langue. Qu’il écrive de la poésie, qu’il parle de poètes américains, de Gus Van Sant ou de Pier Paolo Pasolini, quelles que soient les formes, il nous rappelait qu’il « manque toujours quelque chose ».

La cité des poètes
Stéphane Bouquet publie un recueil d’articles vivifiants sur la poésie. Plus qu’un exercice érudit, c’est le regard d’un poète sur la poésie qui s’y déploie.
par Roger-Yves Roche
| Poésie

Mouvement d’écrire, mouvement de vivre
Dans son dernier recueil, le poète Stéphane Bouquet part en quête d’un lieu où la vie comme « seul refuge » serait plus vivable.
par Jeanne Bacharach
| Poésie

Un scénario réparateur
Stéphane Bouquet s’attelle à un genre qu’il connaît bien, le scénario, et en viole allègrement tous les carcans.
par Éric Loret
| Littérature française