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Journal de la littérature, des idées et des arts 09/07 – 26/08 2025
En attendant Nadeau
Poétique de la force
Rentrée littéraire – Comme les ouvrages précédents de Laura Vazquez, Les forces porte le souffle et l’ambition narrative d’un livre-monde. Elle s’approprie le roman d’initiation pour interroger la possibilité d’une vie poétique, tout en formulant une critique puissante des modes d’existence actuels.
Éditorial
Un été à l’Ouest
Sommaire
par Yann Brunel
par Lucy Mushita
Rentrée littéraire
Avec ces articles inauguraux, plutôt que les noms les plus connus, En attendant Nadeau choisit de mettre en avant des romans se distinguant à la fois par une écriture singulière et une façon de regarder le monde dans les yeux. Fragilités sociales, angoisses climatiques, conformismes veules, violences fascistes se disent à travers des voix inattendues, des résonances lumineuses, des trouées dans les nuages.
Sur le fil de l’enfance
Rentrée littéraire – Avec L’entroubli, Thibault Daelman livre un premier roman singulier qui affirme la force suggestive de l’écriture. Il nous prend à la gorge en sublimant, sans jamais les idéaliser, des vies qui frôlent le sordide.
Contre la mort et l’amnésie
Rentrée littéraire – Malu à contre-vent, premier livre de Clarence Angles Sabin, est un roman d’apprentissage à la fois réaliste et allégorique, âpre, lucide sans être désabusé.
Construire, disent-elles
Rentrée littéraire – L’appel, de Leila Guerriero, est le magnifique portrait d’une rescapée d’un centre clandestin de détention sous la dictature militaire argentine. Il dévoile l’obscénité d’un terrorisme d’État qui banalisait les violences sexuelles envers les détenues.
Quel roman pense abstrait ?
Rentrée littéraire – Les Dernières Écritures d’Hélène Zimmer et La Folie Océan de Vincent Message traitent tous deux de crise climatique et amoureuse ; mais le second, par excès d’abstraction, est moins réussi que le premier.
Créés à partir des animaux
La leçon exemplaire d’un dissident tchèque
Dans le repli des souvenirs et des rêves
Rentrée littéraire – Je ne te verrai pas mourir, le nouveau roman d’Antonio Muñoz Molina, est empreint d’une nostalgie profonde et légère à la fois. On y retrouve intacte la virtuosité de l’écrivain.
Hommage. Stéphane Bouquet, né en 1967, vient de mourir. Nous recevons la nouvelle de la disparition précoce d’un homme énigmatique et d’un poète contemporain important, scénariste, critique savant et traducteur majeur, avec tristesse. Mais avec l’énergie des lecteurs sensibles à cette force du poème qui nous habite, qui fait tenir la langue. Qu’il écrive de la poésie, qu’il parle de poètes américains, de Gus Van Sant ou de Pier Paolo Pasolini, quelles que soient les formes, il nous rappelait qu’il « manque toujours quelque chose ».
La cité des poètes
Stéphane Bouquet publie un recueil d’articles vivifiants sur la poésie. Plus qu’un exercice érudit, c’est le regard d’un poète sur la poésie qui s’y déploie.
Mouvement d’écrire, mouvement de vivre
Un scénario réparateur
« Rendons son obscurité à la nuit »
Rentrée littéraire – Dans Au grand jamais, Jakuta Alikavazovic fait le portrait de sa mère, poétesse enflammée de Belgrade qui abandonna l’écriture à son arrivée en France. Entre lumière tenue à distance, désir de sécurité, retrait, cicatrices que l’Histoire, cruelle, laisse sous la peau.
(Space) Opera
Réuniversaliser la démocratie
