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Journal de la littérature, des idées et des arts 16/08 – 22/08
En attendant Nadeau

Lumières de fin d’été
L’été s’achève, la rentrée se profile, le dernier volet de notre dossier Soleil glorifie la poésie sous l’œil de trois femmes : Marielle Macé qui célèbre l’œuvre d’Etel Adnan ; Chloé Thomas qui commente « Sun », poème dont les échos ont franchi l’Atlantique ; Emmanuelle Gallienne que ses rêves mènent au pied d’un Kilimandjaro flouté. Hélas la réalité persiste : pénuries d’eau et barrages font l’objet d’un entretien avec la géographe Silvia Flaminio. Alors bronzez avec modération, buvez avec raison mais lisez jusqu’à plus soif.
Éditorial
Sous le soleil exactement
Sommaire
Le Phénix
par Ulysse Baratin
Principes et pratiques d’action sociale. Sens et non-sens de l’intervention sociale.
par Aissa Kadri

Trois soleils d’Etel Adnan

Eau, sécheresse, barrages, médias : entretien avec Silvia Flaminio
Dans un monde qui se réchauffe inexorablement, le soleil est un danger climatique qui se traduit par sécheresses et pénuries d’eau. L’excès de soleil, que l’on appelle encore « beau temps », est de plus en plus associé à des risques que l’on peine à penser. Nous en avons parlé avec Silvia Flaminio, géographe spécialisée dans l’étude des barrages hydrauliques et de leur médiatisation.

Rayons glacés sur terre dévastée
Chloé Thomas a signé récemment un étonnant Parce que la nuit, rêverie très documentée sur le sommeil et son absence. Comme si résonnaient en elle les échos transatlantiques de Because the night, la voilà qui propose une étude savante d’un poème de Michael Palmer intitulé « Sun ».

Utraviolets
Dans un pays du continent africain situé juste en dessous de l’équateur, un homme échafaude une conférence sur le soleil, son ennemi de toujours. Une fiction méditative et surexposée, signée Emmanuelle Gallienne.
À la Une du n° 178

Carnaval grec
Dans Le Phénix, l’écrivain grec Christos Chomenidis porte un regard tendre et ironique sur un épisode célébrissime de l’histoire de son pays. Il nous offre un roman de la désillusion qui a un goût d’amertume postmoderne.

Dans l’œil d’Howard Becker

Comment dépasser la crise du social

« Chez Perec, cherchez toujours l’enfant » : entretien avec Claude Burgelin

« J’ai descendu dans mon jardin »

Heidegger en lectures
Les éditions Gallimard proposent une nouvelle traduction (due à Marc de Launay) de Kant et le problème de la métaphysique de Martin Heidegger. Ce qui continue de fasciner aujourd’hui, c’est la manière dont Heidegger prend peu à peu la mesure de ce qu’il a accompli dans son œuvre-phare, à savoir une sorte de subversion totale de toute l’ontologie occidentale. Paraissent en outre des Notes sur Heidegger de Maurice Blanchot.

Décoloniser l’histoire du Maghreb

Vivre pour des idées
Dans Une histoire personnelle de l’ultra-gauche, Serge Quadruppani montre, en faisant le récit de son engagement politique à gauche, le lien qui existe entre positions théoriques et choix existentiels.

Le premier roman du lompe
Dans Atlantique Nord, premier roman de l’artiste Romane Bladou, on voit le cœur de personnages en quête d’eux-mêmes se mettre à battre la chamade en plein vent du Nord. Un poisson, le lompe, qui cherche à dériver sans s’éloigner des rochers, y symbolise un certain rapport à l’existence.

Un œil indien et un œil blanc
Ni loup ni chien est un livre sur la difficulté d’être un Indien dans l’Amérique contemporaine. Kent Nerburn, acteur essentiel du dialogue entre Amérindiens et Blancs aux États-Unis, a écrit en 1994 ce roman qui tient à la fois du road trip et du récit initiatique, et qui va au cœur de l’histoire et de la spiritualité amérindiennes.