Cambodge, 1975 – 2025
Cinquante ans après le début du régime des Khmers rouges et du génocide cambodgien, on peut s’étonner du peu d’échos rencontrés par cet événement dans les arts, la littérature et les sciences humaines. La rédaction d’EaN est allée à la recherche d’œuvres, de recherches, de livres qui aident à penser et à rapprocher cet événement.

Des images pour raconter le génocide : entretien avec Soko Phay
L’historienne de l’art Soko Phay coordonne « Qui se souvient du génocide cambodgien ? », un vaste cycle de projections et de débats au Forum des images. Elle explique la trajectoire de son travail et revient sur le traitement de l’événement par les artistes de son pays natal.
par Paul Bernard-Nouraud
| Arts plastiques

Sous Pol Pot, le langage ne trompait pas
Dans La langue de l’Angkar, l’anthropologue Anne-Laure Porée explique comment le régime des Khmers rouges a fait du langage une arme meurtrière.
par Philippe Artières
| Anthropologie

Voix des âmes cambodgiennes
Lire L’anarchiste de Soth Polin et L’accusé de Khun Srun, ce n’est pas seulement découvrir deux grands écrivains, c’est chercher à comprendre ce que peut la littérature face à un crime d’une ampleur terrible et une histoire traumatique qui peinent à sortir du silence.
par Hugo Pradelle
| Littérature étrangère

Sur la trace des malemorts
Comment ont été traités les morts sans sépulture, victimes du génocide perpétré par le régime de Pol Pot ? L’ethnologue Anne Yvonne Guillou pense ces questions avec profondeur et originalité.
par Philippe Artières
| Histoire

À la rencontre des morts
Rithy Panh et Christophe Bataille prennent « le chemin des morts » pour « combattre l’oubli qui empêche les âmes errantes de trouver du repos ».
par Jean-Yves Potel
| Littérature française

Par le songe et l’archive
De 1924 à 2016, Jean-Noël Orengo centre son roman autour d’un personnage fantôme, fictif : Xa Prasith, qui deviendra le bras droit de Pol Pot.
par Cécile Dutheil de la Rochère
| Littérature française

Mon « je » est le vôtre
Jane Sautière revient au Cambodge de son enfance dans Corps flottants, son dernier texte, une histoire personnelle dont elle se sert pour évoquer des situations collectives. Et elle montre son art d’accueillir, d’associer.
par Marie Étienne
| Littérature française