Soko Phai, Cambodge Khmer
Musée de la prison de Tuol Sleng (Phnom Penh) © CC-BY-4.0/Greenwitch/Flickr

Des images pour raconter le génocide : entretien avec Soko Phay

L’historienne de l’art Soko Phay coordonne « Qui se souvient du génocide cambodgien ? », un vaste cycle de projections et de débats au Forum des images. Elle explique la trajectoire de son travail et revient sur le traitement de l’événement par les artistes de son pays natal.
Anne-Laure Porée, La langue de l'Angkar. Leçons khmères rouges d'anéantissement, Pol Pot
Tuol Sleng, ancien site de torture dit « S-21 » (Phnom Penh) © CC-BY-4.0/PsamatheM/WikiCommons

Sous Pol Pot, le langage ne trompait pas

Dans La langue de l’Angkar, l’anthropologue Anne-Laure Porée explique comment le régime des Khmers rouges a fait du langage une arme meurtrière.
"L'anarchiste", Soth Polin. Illustré par Séra © La Table Ronde
« L’anarchiste », Soth Polin. Illustré par Séra © La Table Ronde

Voix des âmes cambodgiennes

Lire L’anarchiste de Soth Polin et L’accusé de Khun Srun, ce n’est pas seulement découvrir deux grands écrivains, c’est chercher à comprendre ce que peut la littérature face à un crime d’une ampleur terrible et une histoire traumatique qui peinent à sortir du silence.
Anne Yvonne Guillou, Puissance des lieux, présence des morts - Sur les traces du génocide khmer rouge au Cambodge,
Un temple devenu dortoir d’un camp de travail pour enfants sous les Khmers rouges (Battambang, 1999) © CC BY-SA 4.0/Acme66/WikiCommons

Sur la trace des malemorts

Comment ont été traités les morts sans sépulture, victimes du génocide perpétré par le régime de Pol Pot ? L’ethnologue Anne Yvonne Guillou pense ces questions avec profondeur et originalité.
Rithy Panh et Christophe Bataille, La paix avec les morts
Rithy Panh et Christophe Bataille, La paix avec les morts

À la rencontre des morts

Rithy Panh et Christophe Bataille prennent « le chemin des morts » pour « combattre l’oubli qui empêche les âmes errantes de trouver du repos ».
François Rastier, Exterminations et littérature. Les témoignages inconcevables
 

Le témoignage comme genre littéraire

Contre une vision de la littérature définie uniquement par la fiction, Exterminations et littérature affirme la nécessité d’en finir avec le découpage entre esthétique et éthique.
Richard Rechtman, La vie ordinaire des génocidaires
Le politicien serbe Goran Hadžić, accusé de crimes de guerre, comparaît devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (2011) © ICTY

Qu’est-ce qu’un bourreau ?

À partir de son travail de psychiatre, l’anthropologue Richard Rechtman s’interroge sur l’identité énigmatique des criminels de guerre, tortionnaires, génocidaires.
Jean-Noël Orengo, Les jungles rouges
Jean-Noël Orengo © J.F. Paga

Par le songe et l’archive

De 1924 à 2016, Jean-Noël Orengo centre son roman autour d’un personnage fantôme, fictif : Xa Prasith, qui deviendra le bras droit de Pol Pot.
Corps flottants, de Jane Sautière : mon « je » est le vôtre
Jane Sautière © Francesca Mantovani/Gallimard

Mon « je » est le vôtre

Jane Sautière revient au Cambodge de son enfance dans Corps flottants, son dernier texte, une histoire personnelle dont elle se sert pour évoquer des situations collectives. Et elle montre son art d’accueillir, d’associer.