Les êtres humains sont considérés aujourd'hui comme des animaux issus d'autres animaux, et l'anthropocentrisme n'a plus cours. Plusieurs parutions récentes montrent qu'on n'a pas fini de tirer les conséquences philosophiques du darwinisme.
Jean-Marie Chevalier
L’Occident, « c’était mieux avant »
La place de l'Occident aujourd'hui n'a plus l'évidence de la puissance et de la richesse. Il semble porter en lui une inéluctable décadence. De quoi cette décomposition est-elle le nom, que dit-elle de nous, de nos peurs et du caractère mortel des civilisations ?
Les femmes sont des philosophes comme les autres
Comme dans de nombreux domaines, on semble redécouvrir que les femmes ont aussi apporté à la philosophie. Lisant Le quartet d'Oxford et Ce que la philosophie doit aux femmes, on s'en convainc aisément. Mais surtout, on y pense avec elles.
Comment faire du sens avec des mots
Qu'est-ce que la signification littérale d'un mot ? L'ouvrage très éclairant de Michel Le Du sur les métaphores montre que la réponse à cette question n'a rien d'évident. Paraît en outre une nouvelle traduction, par Bruno Ambroise, du grand classique de John Austin, How to Do Things with Words, devenu en français Quand dire, c'est faire.
La nature, c’est pas fini
À contre-courant de la tendance dominante, les livres des philosophes Patrick Dupouey et Lorraine Daston réaffirment la nécessité de distinguer la nature de la culture. Le premier critique les thèses de Philippe Descola, la seconde s'interroge sur l'origine de la confusion entre l'ordre naturel et l'ordre moral.
L’attitude ou « l’air philosophe »
De quoi des options philosophiques aussi fondamentales que le réalisme, le naturalisme, le rationalisme ou le pragmatisme sont-elles le nom ? Non pas, selon Stéphane Madelrieux de thèses ou de corps de doctrines, ni même à proprement parler de méthodes, mais d’« attitudes », un concept subtil et assez éthéré.