Numéro 14

Yves Bonnefoy, le dernier livre

Paysage avec nuage rouge de Piet Mondrian (1907 ou 1908), conservé au Gemeentemuseum de la Haye.

« Paysage avec nuage rouge » de Piet Mondrian © Gemeentemuseum, La Haye.

Yves Bonnefoy est un écrivain inclassable, à la manière de ceux qu’il admirait, André Breton et Pierre Jean Jouve : à la fois du côté de la poésie, du roman ou de l’essai. Non pas un écrivain hybride, mais un écrivain qui couvre les deux grands champs de la littérature : la prose, la poésie. Marie Étienne rend compte de son dernier livre, L’écharpe rouge. Stéphane Michaud lui rend hommage à l’occasion de sa disparition.

Des mots sur un divan

Barbash des mots un divan

Illustration de Maud Roditi pour En attendant Nadeau

« Tout ce qu’il y a entre mon mari et moi, c’est une tache de café ». C’est par cette phrase douce amère que Zahava rompt le silence épais de sa psychanalyse. Sur les conseils d’un détective employé pour déceler l’infidélité soupçonnée de son mari, Zahava décide finalement de mettre en mots sur un divan, à Jérusalem, un mariage décevant et trop conventionnel. Benny Barbash signe avec La vie en cinquante minutes, un roman à la fois drôle et particulièrement juste, tant sur les relations entre les hommes que sur les pouvoirs libérateurs de la fiction.
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par Jeanne Bacharach

Hieronymus

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Jérôme Bosch (Anonyme)

A l’occasion de la grande exposition du Musée du Prado à Madrid (jusqu’au 11 septembre) qui célèbre les 500 ans de la disparition de Jérôme Bosch et réunit la quasi-totalité de son œuvre, le critique d’art et écrivain Paul Louis Rossi nous livre un texte inédit qui rappelle la vivacité mystérieuse d’une œuvre et d’une pensée d’une liberté fascinante.
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par Paul Louis Rossi

« Un anar qui saigne de la mort
de son rêve »

Victor Serge

Victor Serge

Beaucoup des poèmes de Résistance ont été écrits entre 1933 et 1937, pendant la relégation de Victor Serge dans l’Oural (à Orenbourg) ; quelques-uns sont datés de 1928, au moment où le bras de fer entre Staline et les trotskystes devient crucial, et quelques autres encore ont été écrits à son retour à Paris après la célèbre intervention de Romain Rolland auprès de Staline. C’est dire que ce sont des « Chants d’expérience ».
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par Odile Hunoult

L’art et la manière

Rodari art et la manière

© Gallimard

Écrivain, conservateur, directeur de musées, Florian Rodari vient de publier L’Univers comme alphabet, un remarquable ensemble de textes sur le dessin, la gravure et la photographie où il parvient à nous faire entendre le geste de la main qui trace, la profondeur tout éphémère d’un portrait, l’épaisseur du temps qui se dépose sur la feuille de papier. Comme une pensée qui s’immiscerait entre les lignes.
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par Roger-Yves Roche

Mandrin des Bois, prince des contrebandiers

mandrin prince contrebandiers

Mandrin s’attaquant aux fermiers généraux. © Gallica

Le 26 mai 1755, Louis Mandrin est roué en place publique à Valence. Pour les financiers de la Ferme générale et l’État royal, son supplice doit servir d’exemple et terroriser les contrebandiers, toujours plus nombreux, qui défient ouvertement l’ordre fiscal et social établi. Mais que peut un bourreau contre une figure devenue légendaire et une dynamique rébellionnaire profondément ancrée dans le refus des impôts indirects et de l’inquisition des « gabelous » au siècle des Lumières ?
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par Vincent Milliot

Le punk avant la lettre

patti smith punk avant la lettre

Patti Smith © Edward Mappelthorpe

M Train, de Patti Smith, et Patti Smith, la poétique du rock : New York 1967-1975, de Christine Spianti, construisent deux images totalement distinctes de l’univers de la poétesse punk américaine, à travers deux approches de l’exercice biographique.
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par Santiago Artozqui

Chronique du 15 août

corrida chronique 15 août

© Vladimir Teran Altamirano/CC

Depuis longtemps, je pense un certain nombre de choses du 15 août. Dans tout le Sud-Ouest, on court les corridas, on ronchonne quand sa propre maison est trop pleine – parce que l’on ne peut aller voir d’autres amis, et parce que l’on rate « sa » corrida, laquelle, d’ailleurs, personne ne sait, pas même soi-même.
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par Maïté Bouyssy