Numéro 30

Un nouveau livre d’or

Paul Klee, Rupture de strates (1927)

Où en est la poésie aujourd’hui ? Yves di Manno et Isabelle Garron, dans leur copieuse anthologie, répondent à cette question avec éloquence, érudition et une partialité assumée. Cette dernière est la règle : une anthologie, par principe, ne peut et ne doit pas tout recenser. Alors, autant qu’elle ait des parti-pris et qu’elle les revendique.
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par Anne Malaprade

Varlam Chalamov : puissance de la résistance

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Varlam Chalamov

Les poèmes de Varlam Chalamov disent la souffrance toute nue et le besoin d’une littérature où les mots s’immisceraient dans l’âme comme une « meute de loups la nuit ».
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par Linda Lê

Un repentir de Giorgio Agamben

Giandomenico Tiepollo, Polichinelle trapéziste (scène 46), vers 1798-1804. Collection particulière

Giandomenico Tiepollo, Polichinelle trapéziste (scène 46), vers 1798-1804. Collection particulière

Après avoir abordé quantité de sujets « graves » (l’homme soumis tout entier à la biopolitique ; le nouveau fascisme technique et financier, le « musulman » à Auschwitz…), voici que le grand philosophe italien s’attaque à un sujet « joyeux et teinté d’un air de plaisanterie » : Polichinelle. Un divertissement sérieux, entre art et histoire.
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par Guillaume Basquin

Le pays perdu

Sebald

W G. Sebald © John Foley

Le thème de la Heimat (qui n’est pas tant la patrie que le lieu natal) anime à partir de la seconde moitié du XIXe siècle toute la littérature autrichienne de langue allemande, devenue un signe de reconnaissance des individus dispersés dans les différentes identités nationales de l’immense empire austro-hongrois. C’est précisément au moment de sa dislocation que la Heimat apparaît avec le plus d’évidence et de force. Comme l’écrit W. G. Sebald dans sa préface. « Plus il est question de Heimat, moins elle existe. »
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par Georges-Arthur Goldschmidt

Et aussi…

Enfance et autres territoires

En vingt-neuf nouvelles, Noëlle Revaz, qui publie Hermine blanche et autres nouvelles nous entraîne dans les plus infimes méandres de ces corps et de leurs intériorités, là où l’on rencontre d’autres territoires, celui des animaux, des bêtes, des rêves, des fous, des ogres…
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par Jeanne Bacharach

L’ostalgie
n’est pas ce que vous croyez

C’est à un retour sur un « continent disparu » que nous invite Louis-Bernard Robitaille avec ses notes de voyage en Europe de l’Est prises dans les années 1970. Ce recueil des clichés de l’époque devrait amuser ces sociétés « libérées » du communisme, aujourd’hui aux prises avec le populisme et la corruption.
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par Sonia Combe

Aux confins
de la politique

Martin Solares revient avec N’envoyez pas de fleurs sur la scène de crime de la littérature mexicaine. Avec un grand défi : raconter la tragédie d’un pays qui lutte quotidiennement contre la violence d’une double séquestration politique, menée à la fois par les narcos et par son propre gouvernement.
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par Christian Galdón

Des mots aux meidosems

Exposition Henri Michaux

Meidosem d’Henri Michaux

Au Centre Wallonie-Bruxelles, à Paris, l’exposition Henri Michaux. Face à face rassemble 181 documents : peintures, dessins, livres (avec dédicaces), lettres de Michaux adressées à ses amis.
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par Gilbert Lascault