Abécédaire de cinquante ans de lectures

A comme Achat

J’ai acheté Capitale de la douleur d’Éluard en 1966. La maquette avec la bande centrale de photos d’identité à dominante verte et bleue m’avait attiré. Je découvrais le surréalisme. À l’époque, en plus du Livre d’or de la Poésie Française de Pierre Seghers, je devais avoir trois ou quatre livres de poésie (Baudelaire, Rimbaud, un Poète d’Aujourd’hui) sur le marbre de la cheminée qui préfigurait les étagères de ma bibliothèque. Si l’arrivée des Services de Presse a été une sorte de reconnaissance, j’ai continué de soutenir la collection. Je m’arrange toujours pour offrir, en une année, autant de livres que j’en ai reçus. J’ai une très nette tendance à militer pour quelques titres : Exister de Jean Follain, Terraqué de Guillevic, Le cahier vert de Jaccottet.

B comme Bonnefoy

Du mouvement et de l’immobilité de Douve compte parmi les chocs après lesquels la poésie a changé de contenu possible. À ce niveau, je citerai Stèles de Segalen, L’ombilic des Limbes d’Artaud, Le parti pris des choses de Ponge, La sorcière de Rome de Frénaud et récemment Vers le sud de Gelman. Je n’ajoute pas Dans la chaleur vacante de du Bouchet, les Mégères de la mer de des Forêts, Jonas de Dadelsen et Plume de Michaux puisque je les ai lus dans l’édition originale.

C comme Collection

Le mot est restrictif. Les 471 titres (sur les 514 aujourd’hui publiés) classés dans un meuble à part me sont une colonne vertébrale mentale. Au fil des décennies, les publications (bien diffusées) m’ont donné une culture poétique véritable. De Gaspard de la nuit d’Aloysus Bertrand à Figurent qui bougent un peu de James Sacré, du Coffret de Santal de Charles Cros à La descente de l’Escaut de Franck Venaille, sont regroupés les trois-quarts textes ayant construit la modernité depuis le milieu du XIXe siècle. Si j’apprécie les réorganisations d’œuvre (Michel Deguy, Comme ci comme ça et Donnant donnant ou Jabès, Le seuil le sable), les titres publiés autour d’un chef-d’œuvre (ou de plusieurs) m’attristent. J’admets mon élitisme. Mais un panthéon doit éviter les compromis !

D comme D’authentiques prouesses

Les progrès techniques en matière de papier, de colle et d’impression permettent la publication de volumes massifs (La Comédie de Dante en version intégrale et bilingue) et garantissent la qualité artistique de petits bijoux comme la Lettera amorosa de Char, Braque et Arp.

E comme Erreurs

Bien sûr, il y a une quarantaine de livres qui font tache, des livres dont la présence s’explique par un engouement passager, des manœuvres en coulisses ou des espoirs de vente. Je refuse d’en dresser la liste. J’ai une aversion pour les procureurs et la conviction d’avoir à me battre pour et non contre. La citadelle poésie est suffisamment menacée pour ne pas miner de l’intérieur une de ses dernières murailles (Une autre étant la collection d’Yves di Manno chez Flammarion).

F comme Forces potentielles

Le langage, du moins le français, est pour moi un nœud de forces contenues par l’usage social. Elles sont le point de départ de mes chantiers d’écriture. Je fais en sorte que les participants les ressentent et les exploitent. Les séances passent par la lecture d’auteurs les ayant dominées. Poésie/Gallimard résout les problèmes de prix et de diffusion. Je distingue :

  • La force visuelle qui fait qu’il n’y a pas à pousser beaucoup les caractères d’impression et les calligraphies pour se retrouver à la frontière des arts plastiques : Calligrammes d’Apollinaire
  • La force orale qui se décompose en auralité, (ce qui s’entend dans la tête. Le jeu de mots est de Roubaud), en oralité (ce qui va vers la chanson et le théâtre) et en sonore (ce qui se sert de la technique). Pour la première dimension, la quasi totalité des livres (Cartes postales de Levet, Serres chaudes de Maeterlinck) fait l’affaire. Pour la seconde, je propose Le roman inachevé d’Aragon et Les épiphanies de Pichette. Pour la troisième, je vais chercher les Poèmes-Partitions d’Heidsieck chez Électre.
  • La force de transgression qui, grosse, des pulsions de l’inconscient, bouleverse les conventions et le bon goût : Ridiculum vitae de Verheggen.
  • La force de textualité qui fait que l’écriture met principalement ou uniquement au jour les processus de l’écriture. Les élégies d’Hocquard arrive à point.
  • La force de négativité qui fait que l’écriture met au jour l’envers, les soubassements de l’être et utilise les ratures, les rupture et le blanc : Ballast de Dupin.

G comme Gâché

Au début des années 70, mon recul en découvrant que le papier et le format avaient changé, que le luxe de la présentation avait cédé face à des critères de rentabilité. Aujourd’hui encore, ma main a un recul devant les victimes de cette infamie. Leurs pages ont jauni. Heureusement, les rééditions ont rattrapé la catastrophe ! Lire un poème dans ces conditions, c’était boire un bon vin dans un verre ébréché.

H comme Histoire

Après ma période surréaliste, influencé par Change et Action poétique, amateur de théories formalistes, j’ai cru que l’histoire littéraire était une suite de ruptures, que le XXe siècle commençait avec Dada et qu’Apollinaire était un pont sur le vide. Stèles de Segalen, Les cahiers et les poésies d’André Walter de Gide, La prose du transsibérien de Cendras, Les poésie d’A.O Barnabooth de Larbaud, ont bouleversé cette vision comme la découverte de L’homme approximatif de Tzara a remis à leur place ses provocations dadaïste. L’autocritique a été sévère. Quand les Cinq grandes odes ont paru dans les années 70, j’étais loin de pouvoir en mesurer la puissance. C’est Lionel Ray qui, alors que je venais d’exprimer mon dédain pour Claudel, m’a soufflé quelques mots à l’oreille. La lecture des Odes et de Connaissance de l’Est m’a pétrifié.

I comme Idée

« La plupart des hommes ont une idée si vague de la poésie que ce vague même de leur idée est pour eux la définition de la poésie. » Valery, Ego scriptor

J comme JE – « Si je fais la liste de tous les sujets que je peux connaître : sujet du bonheur, sujet du droit, sujet de l’histoire, etc., aucun n’a de rapport avec ce qui se passe dans une écriture qui est l’invention d’un sujet par un discours et l’invention d’un discours par un sujet. Et c’est cette invention que j’appelle le sujet du poème. » Cette citation de Meschonnic n’est pas sans éclairer le « lyrisme critique » d’un Jean-Michel Maulpoix (Une histoire de bleu), d’un Lionel Ray (Comme un château défait).

K comme Klotz et Khoury-Gata

Recevoir Somnambule du jour de la première et Les mots étaient des loups de la seconde est un plaisir. J’ai lu plusieurs livres d’elles. Et puis, ces publications commencent à rattraper le déséquilibre entre les auteurs masculins et les auteurs féminins de langue française de la seconde moitié du XXe siècle. La question n’est pas de savoir s’il existe une poésie féminine. Elle est de savoir si on parviendra à convaincre que nombre de poètes n’expriment pas le genre humain en entier mais juste la dimension masculine.

L comme Langage profond

« Pas d’idées justes, juste tes idées. Parce que, des idées justes, c’est toujours des idées conformes à des signification dominantes ou à des mots d’ordre établis, c’est toujours des idées qui vérifient quelque chose, même si ce quelque chose est à venir, même si c’est l’avenir de la révolution. » Gilles Deleuze, Pourparlers

Contrairement à ce qu’affirment manifestes et arts poétique, les poètes ne font pas comme ils veulent mais comme ils peuvent, avec le langage qui leur vient. Je distingue le langage voulu, le langage automatique, le langage de l’émotion, le langage de la sensation déphasant. J’ai une préférence pour ce qui ressort de ces deux derniers.

Le langage de la sensation déphasante s’impose à partir d’un flash qui éclaire le vécu et perturbe nos rapports au monde. Éloge pour une cuisine de province de Guy Goffette est plein de ces moments où l’on ne sait plus où l’on se trouve.

Le langage profond a ces étrangetés qui échappent à la volonté comme à l’automatisme. Il vient du moi, il vient d’en-dessous de la conscience. C’est une sorte de minerai inconnu nécessitant l’invention des moyens susceptibles de le traiter. Le prix à payer, c’est qu’il s’épuise et disparaît. Le triptyque Amen-Récitatif-La tourne de Réda lui doit sa force.

M comme Majeures (œuvres)

Si je devais composer un panorama de l’activité poétique en France de 1900 à 1970, la part du surréalisme de 1924 à 1969 y serait très importante et nécessiterait de piocher dans un grand nombre d’éditions. À l’inverse, si je devais composer deux coffrets de dix incontournables couvrant la même période (ce découpage permet de garder un recul suffisant), les proportions changeraient. Poésie/Gallimard me suffirait. Le classement par ordre alphabétique s’explique par le fait que plusieurs œuvres citées sont des regroupements.

  • 1900 – 1945 : Alcools de Guillaume Apollinaire, Le crève-cœur de Louis Aragon, L’ombilic des limbes d’Antonin Artaud, Du monde entier – Poésies complètes 1912-1924 de Blaise Cendrars, Les cinq grandes odes et Connaissance de l’Est de Paul Claudel, Les Noces de Pierre Jean Jouve, Plupart du temps de Pierre Reverdy, Stèles de Victor Segalen, L’homme approximatif de Tristan Tzara.
  • 1946 – 1970 : Le roman inachevé de Louis Aragon, De l’immobilité et du mouvement de Douve d’Yves Bonnefoy, Dans la chaleur vacante d’André du Bouchet, Fureur et Mystère de René Char, Poèmes (1960-1970) de Michel Deguy, Exister de Jean Follain, Il n’y a pas de paradis d’André Frénaud, Airs de Philippe Jaccottet, Le parti pris des choses de Francis Ponge, La nuit remue d’Henri Michaux

Bien sûr, il n’y a aucune raison de limiter à dix le nombre d’œuvres choisies et du coup d’éliminer Capitale de la douleur de Paul Éluard, Le Contre-Ciel de Daumal, Terraqué de Guillevic, Jonas de Jean-Paul de Dadelsen. Il n’y a pas plus de raison objective de m’arrêter à 1970 et donc d’évincer La sorcière de Rome (1973) de Frénaud et Quelque chose noir de Jacques Roubaud (1986)

N comme Nouveautés

Au moment où le champ poétique étiré à l’infini par l’usage du mot poésie, totalement dissocié du poème et réduit à une peau de chagrin par les attaques libérales et la déculturation, risque de perdre son statut, Gallimard lance douze livres de poètes vivants : Olivier Barbarant (Odes dérisoires), Zéno Bianu (Infiniment proche), Xavier Bordes (La pierre Amour), Jacques Darras (L’indiscipline de l’eau), Alain Duault (Où vont nos nuits perdues), Emmanuel Hocquard (Les élégies), Anise Koltz (Somnambule du jour) Vénus Khory-Ghata (Les mots étaient des loups), Abdellatif Laâbi (L’arbre à poèmes), Jean-Pierre Lemaire (Le pays derrière les larmes), Richard Rognet (Elégies pour le temps de vivre), James Sacré (Figures qui bougent un peu). Si je m’en tiens à mes propos en A, c’est plutôt terrible pour mes économies.

O comme Oster

Paysage du tout, je le lisais déjà en 1969, à la Cellophane où j’étais OS. Seghers l’avait distingué dans le second tome de son anthologie. Que ce soit dans son bureau des éditions du Seuil ou au café des Ondes non loin du studio où il était le complice de Roger Vrigny, il a été une plaque tournante. Il découvrait, il postait un mot, il incitait, il lisait à des kilomètres de son esthétique et conseillait avec pertinence. À l’occasion, il portait un manuscrit. Lemaire, Goffette, Maulpoix, Delaveau, de Roux et cent autres lui doivent de s’être rencontrés.

P comme Poème

Ma bibliothèque contient désormais des milliers de livre. J’ai appris à me méfier des belles définitions et à parler de poème au lieu de poésie. Celui-ci m’apparaît comme la cristallisation d’une sorte de produit de facteurs, au nombre indéterminé, à la définition instable, où les composants ne multiplient pas forcément d’une manière identique, mais un produit de facteurs quand même. Toujours autorisé par Deleuze, je risque cette formule : poème = (langage) (histoire poétique) (imaginaire) (monde) (pensée) (projet).

J’entends par (langage) ce qui vient spontanément à l’auteur ; par (histoire poétique) la mémoire des manières d’écrire et des textes majeurs ; par (imaginaire) l’ensemble des représentations conscientes et inconscientes d’un sujet ; par (monde) aussi bien les circonstances, que l’histoire, que la politique ; par (pensée) la connaissance philosophique, la spiritualité, la réflexion sur le motif ; et par (projet) ce qui naît spécifiquement du travail de l’écrivain.

Seul le (langage) est incontournable. Sa qualité détermine le résultat final. Réduit à la simple volonté de dire, il est proche d’un zéro réduisant à rien les autres composants, aussi intelligents, aussi chargés d’expérience soient-ils. En règle générale, les poèmes qui me parlent mobilisent de trois à cinq facteurs. Quand ils en utilisent deux, ils relèvent de la notation, de l’atelier d’écriture. Quand ils combinent les six (ou en mobilisent d’autres) ils m’échappent.

Q comme Question

Combien de fois peut-on écrire différemment cet alexandrin qu’aimait citer Breton (Signe ascendant) comme modèle d’incertitude : Les petits pois sont verts les petits pois sont rouges.

R comme Regret

Ludovic Janvier. Lors de la parution de La mer à boire, je m’étais promis de le rencontrer. J’aimais ses poèmes, notamment celui fixant la rencontre d’un singe dans un zoo. Et puis les occasions ne se sont pas produites. Nous avons juste échangé une lettre. Apprenant sa mort, j’ai l’impression d’une perte.

S comme Sorcière de Rome

Avec ses 747 vers, La Sorcière est un monument qui tutoie les plus hautes entreprises artistiques. Son écriture est un aboutissement et dans le domaine du fragmentaire et dans le domaine du continu. Loin de séparer ces modes habituellement inconciliables, Frénaud les amène à fonctionner ensemble grâce à une tension constante qui suppose une maîtrise précise, musicale des rythmes et des durées. Les mots surgis d’on ne sait où prennent parti ou méditent, font entendre la douleur ou le sarcasme. Ils exhibent les débris dérisoires des commandements et des ordres, des esthétiques et des espoirs qui se sont succédés là où le monde durant des siècles a paru avoir un centre définitif. Loin des effets d’école, La Sorcière satisfait aux exigences les plus aigües de l’art. Dédaigneuse des facilités métaphysiques, du non-sens ou de la plainte élégiaque, sa perfection a conduit quelques poètes de ma génération à considérer cette construction énigmatique comme un des textes majeurs du siècle. Tout comme Fureur et mystère et Les Feuillets d’Hypnos, qu’il contient (René Char).

T comme Taire son ressentiment

« Ami, je comprends ta déception, ta jalousie, ton amertume. Comment pourrait-il en être autrement ? Mais, n’en déplaise à Bourdieu qui a raison de mettre en lumière les luttes à l’intérieur du champ littéraire, tu peux dépasser ton ressentiment. Un auteur publié prend certes ta place mais simultanément il la préserve. »

U comme Ungaretti

Envier ceux qui n’ont pas encore lu Vie d’un homme de Giuseppe Ungaretti, la préface de Jaccottet, le bouquet de traduction (Jaccottet, Jouve, Lescure Mandiargues, Ponge et Robin). Le domaine italien est particulièrement riche avec Pasolini (Poésies 1953-1964), Pavese (Travailler fatigue), Luzi (Prémices du désert 1932-1957), Montale (Poèmes choisis)

V comme Velter

Quoi qu’en disent les tenants de la poésie pure, une collection comme celle-ci est forcément dépendantes des transformations et des enjeux économiques, par exemple de la séparation entre Gallimard et Hachette. Pour se développer, elle a eu besoin de la conviction de Claude Gallimard, d’un maquettiste inventif (Massin) et de directeurs fins lettrés. Avant l’arrivée en 1998 de l’auteur de L’arbre-seul, ils sont quatre à avoir construit ce panthéon : Alain Jouffroy, Robert Carlier, André Fermigier, Jean-Loup Champion et Marc de Launey. André Velter a apporté ses compétences d’écrivain, de voyageurs et d’homme de radio et son ouverture d’intellectuel formé aux exigences d’éclectisme du service public. Si plusieurs auteurs auraient certainement été choisis vu leur importance (Novarina ou Roche), il est quelques titres qui lui doivent tout. Par exemple, L’enterrement à Sabres de Bernard Manciet et Héros-limite de Ghérisaim Luca.

W comme Whitman

Ce midi-là, place du Châtelet, le bonheur d’être avec Jacques Darras qui m’explique la faiblesse des prosodies préoccupées par la seule dernière syllabe du vers et qui, prenant appui sur Les feuilles d’herbe, me démontre l’importance de la frappe initiale du vers. Ce dont il se servira plus tard dans ses performances.

X comme Xénophobie

En ces temps où la xénophobie (et le racisme) d’un côté et le nihilisme de l’autre gagnent et tendent à se rejoindre, la présence d’œuvres (traduites) du monde entier est aussi nécessaire pour combattre le pire que les mesures d’état d’urgence liées aux reconnaissances sommaires des accents, du faciès, des mots clés sur les sites. Dans la mesure où la suspicion concerne en priorité le monde arabe et le proche Orient, il est bon de mettre en avant Mihyar le damascé et Mémoire du vent d’Adonis, Le discours du chameau de Tahar Ben Jelloun, La terre nous est étroite de Mahmoud Darwich, Il neige dans la nuit de Nâzim Hikmet, Soleil Arachnide de Mohammed Khaïr-Eddine, L’arbre à poèmes d’Abdellatif Laâbi, et l’anthologie Les poètes de la Méditerranée (24 pays et 17 langues).

Y comme kaYam

Malgré le millénaire écoulé, Omar, mathématicien, astronome, amateur de vin et auteur de Rubayat, nous fait signe de ses bras levés (J’emprunte l’astuce du y à JP Bobillot). Ses quatrains continuent de défier les rigorismes de tous poils.

Z comme découvreZ

Entre beaucoup d’autres : la Russe Akhmatova (Le requiem), le Portugais de Andrade (Matière solaire), le Guatémalien Asturias (Poèmes indiens), l’Autrichienne Bachmann (Toute personne qui tombe a des ailes), Borges l’Argentin (Œuvre poétique), Dalmas le Guyanais (Black-label), Dickinson l’Américaine (Car l’adieu, c’est la nuit), Drummond des Andrade le Brésilien (La machine du monde), Enzensberger l’Allemand (Mausolée), Glissant le Martiniquais (Pays rêvé, pays réel), Holan le Tchèque (Une nuit avec Hamlet), Holapa le Finlandais (Les mots longs), Kolatkar l’Indien (Poèmes de Bombay) Lawrence l’Anglais (Poèmes), Machado l’Espagnol (Champs de Castille), Milosz le Biélorusse (La berline arrêtée), Miron le Canadien (L’homme rapaillé), Neruda le Chilien (Chant général), Roud le Suisse (Air de la solitude), Séféris le Grec (Poèmes) Tranströmer le Suédois (Baltiques).


Crédit pour la photo à la une : © Sima Dimitric, CC via Flickr.

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